L'avis de Thom
C’est l’histoire d’un mec qui se prend pour Rimbaud. On ne sait pas trop pourquoi. Tant qu’à faire, moi, je me prendrais plutôt pour Keats mais bon : chacun ses références.
Donc ce mec se prend pour Rimbaud, ce qui en soi n’a rien d’inquiétant dans un monde où certains, parfois, se prennent pour des écrivains. Ce qui est plus inquiétant, c’est qu’il adore s’enfermer dans son armoire. Et ça, même Dan Brown n’aurait pas osé. Pourtant, ça ne l’empêche pas de trouver l’amour en la personne d’Isabelle, buisson d’aubépine de son état (et on appréciera par la même occasion le goût de notre héros en matière de végétation, il aurait pu tomber sur un buisson d’orties).
Ensemble, ces deux personnages vont réussir quelque chose d’extraordinaire : permettre à Jean Teulé d’écrire un livre remarquable, drôle, mordant, poétique de la première à la dernière virgule…une fable légère et aérienne, un petit roman délicieux dont on n’a pas envie de perdre une miette.
Dans un style qui n’appartient qu'à lui (et dont je confesse volontiers qu’il m’a demandé un léger temps de réadaptation durant les premières pages), l’auteur nous raconte cette histoire à dormir debout absolument délicieuse...et franchement, je n'ai pas trouvé de bémol, ce qui m'emmerde.
Un régal.
L'avis de Livrovore
"Il se prenait pour Rimbaud. Elle croyait être une aubépine..." annonce la couverture de ce roman. Voici l'histoire étrange d'un jeune homme particulier, un peu "hors société", qui se prend pour Rimbaud, et connaît tous ses poèmes par coeur. Un jour il rencontre Isabelle, qui, elle, est passionnée par une aubépine. Ils partent tous deux dans un voyage sur les traces de Rimbaud.
On retrouve ici, comme dans "Balade pour un père oublié", la faculté qu'a Jean Teulé de créer des personnages singuliers, qui agissent sur des coups de tête et un peu n'importe comment, qui ne ressemblent à personne, sauf peut-être un peu à des protagonistes de contes de fées.
La toile de fond est la vie de Rimbaud, bien sûr, et ses vers qui ponctuent l'histoire quand Robert les récite. Mais pas seulement. Ce livre évoque aussi les questions d'identité. La manière de, peut-être, échapper à sa vie, quand on se prend pour un autre.
"On a tous notre enfermement, pense Isabelle... Et c'est très bien comme ça. Vouloir sortir de son cercle pour s'installer dans le cercle d'un autre, c'est devenir fou."
J'ai toujours autant aimé l'écriture de Teulé. Encore plus quand il écrit comme cela, tout en métaphores et avec des personnages presque irréels, mais qui vivent dans la société d'aujourd'hui. Des personnages auxquels je m'attache beaucoup, que j'aimerais ne pas quitter.
Ensemble, ces deux personnages vont réussir quelque chose d’extraordinaire : permettre à Jean Teulé d’écrire un livre remarquable, drôle, mordant, poétique de la première à la dernière virgule…une fable légère et aérienne, un petit roman délicieux dont on n’a pas envie de perdre une miette.
Dans un style qui n’appartient qu'à lui (et dont je confesse volontiers qu’il m’a demandé un léger temps de réadaptation durant les premières pages), l’auteur nous raconte cette histoire à dormir debout absolument délicieuse...et franchement, je n'ai pas trouvé de bémol, ce qui m'emmerde.
Un régal.
L'avis de Livrovore
"Il se prenait pour Rimbaud. Elle croyait être une aubépine..." annonce la couverture de ce roman. Voici l'histoire étrange d'un jeune homme particulier, un peu "hors société", qui se prend pour Rimbaud, et connaît tous ses poèmes par coeur. Un jour il rencontre Isabelle, qui, elle, est passionnée par une aubépine. Ils partent tous deux dans un voyage sur les traces de Rimbaud.
On retrouve ici, comme dans "Balade pour un père oublié", la faculté qu'a Jean Teulé de créer des personnages singuliers, qui agissent sur des coups de tête et un peu n'importe comment, qui ne ressemblent à personne, sauf peut-être un peu à des protagonistes de contes de fées.
La toile de fond est la vie de Rimbaud, bien sûr, et ses vers qui ponctuent l'histoire quand Robert les récite. Mais pas seulement. Ce livre évoque aussi les questions d'identité. La manière de, peut-être, échapper à sa vie, quand on se prend pour un autre.
"On a tous notre enfermement, pense Isabelle... Et c'est très bien comme ça. Vouloir sortir de son cercle pour s'installer dans le cercle d'un autre, c'est devenir fou."
J'ai toujours autant aimé l'écriture de Teulé. Encore plus quand il écrit comme cela, tout en métaphores et avec des personnages presque irréels, mais qui vivent dans la société d'aujourd'hui. Des personnages auxquels je m'attache beaucoup, que j'aimerais ne pas quitter.
L'avis de Céline
Bon parce qu'il fallait bien que ça arrive ce livre m'a affreusement déçue.
Les personnages étaient trop proches de ceux "balade pour un père oublié" Rimbaud trop absent du livre et les poèmes quasi inexistants.
Il y avait comme un air de déjà vu et en même temps une forme d'inaboutissement (ca se dit un truc pareil ?) dans le texte qui m'a tout simplement déplu.
Quatre livres sur cinq qui m'ont plu c'est déja énorme je ne vais donc pas me plaindre mais bon c'est dommage quand même!
Bon parce qu'il fallait bien que ça arrive ce livre m'a affreusement déçue.
Les personnages étaient trop proches de ceux "balade pour un père oublié" Rimbaud trop absent du livre et les poèmes quasi inexistants.
Il y avait comme un air de déjà vu et en même temps une forme d'inaboutissement (ca se dit un truc pareil ?) dans le texte qui m'a tout simplement déplu.
Quatre livres sur cinq qui m'ont plu c'est déja énorme je ne vais donc pas me plaindre mais bon c'est dommage quand même!
L'inédit de Rimbaud est un faux !
RépondreSupprimerL'auteur d'un des coups montés les plus audacieux de ces dernières décennies s'est manifesté sous le nom d'emprunt "Jean Daube Rit" (presque anagramme douteux du pseudonyme adopté par le jeune Rimbaud lui-même "Jean Baudry"). De source indiscutable, l'imposture a été prouvée auprès d'un certain journaliste parisien collaborant à la rédaction d'une célèbre revue littéraire (et qui a préféré -on le comprend- garder l'anonymat). Le faux a été effectué grâce à la recomposition frauduleuse d'archives anciennes à l'aide de vieilles feuilles vierges (authentiques celles-là) ajoutées à la revue en question qui aurait été ensuite "retrouvée" chez un bouquiniste de Charleville-Mézières. Affaire à suivre...
Piégé comme les autres, Nabe hier soir dans l'émission de Taddéi sur France 3 a pour la première fois lu ce faux à l'adresse de millions de crédules :
LE RÊVE DE BISMARCK
C'est le soir. Sous sa tente, pleine de silence et de rêve, Bismarck, un doigt sur la carte de France, médite ; de son immense pipe s'échappe un filet bleu.
Bismarck médite. Son petit index crochu chemine, sur le vélin, du Rhin à la Moselle, de la Moselle à la Seine ; de l'ongle, il a rayé imperceptiblement le papier autour de Strasbourg : il passe outre.
A Sarrebruck, à Wissembourg, à Woerth, à Sedan, il tressaille, le petit doigt crochu : il caresse Nancy, égratigne Bitche et Phalsbourg, raie Metz, trace sur les frontières de petites lignes brisées, et s'arrête…
Triomphant, Bismarck a couvert de son index l'Alsace et la Lorraine !
- Oh ! sous son crâne jaune, quels délires d'avare ! Quels délicieux nuages de fumée répand sa pipe bienheureuse !
Bismarck médite. Tiens ! un gros point noir semble arrêter l'index frétillant. C'est Paris.
Donc, le petit ongle mauvais, de rayer, de rayer le papier, de ci, de là, avec rage, enfin, de s'arrêter… Le doigt reste là, moitié plié, immobile.
Paris ! Paris ! Puis, le bonhomme a tant rêvé l'œil ouvert, que, doucement, la somnolence s'empare de lui : son front se penche vers le papier ; machinalement, le fourneau de sa pipe, échappée à ses lèvres, s'abat sur le vilain point noir…
Hi ! povero ! en abandonnant sa pauvre tête, son nez, le nez de M. Otto de Bismarck, s'est plongé dans le fourneau ardent… Hi ! povero ! va povero ! dans le fourneau incandescent de la pipe…, Hi ! povero ! Son index était sur Paris !… Fini, le rêve glorieux !
Il était si fin, si spirituel, si heureux, ce nez de vieux premier diplomate !
- Cachez, cachez ce nez !
Eh bien ! mon cher, quand, pour partager la choucroute royale, vous rentrerez au palais
Voilà ! fallait pas rêvasser !
(Jean Baudry)
Ah oui?
RépondreSupprimerOn a vraiment pris ce truc pour un inédit de Rimbaud?
Au moins, on comprend qu'il soit resté inédit :-)
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