Par Gaël
Quatrième de couverture :
Né lors d'une traversée, Novecento, à trente ans, n'a jamais mis le pied à terre. Naviguant sans répit sur l'Atlantique, il passe sa vie les mains posées sur les quatre-vingt-huit touches noires et blanches d'un piano, à composer une musique étrange et magnifique, qui n'appartient qu'à lui : la musique de l'Océan dont l'écho se répand dans tous les ports.
Mon avis :
Il est difficile de parler de ce court texte de Baricco, tellement il faut le lire pour comprendre ce qui en émane. En 84 pages à peine, l'auteur crée une légende, un mythe. Un homme dont on aimerait croire l'existence. Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento est un homme à part. Il ne connaît pas le monde, et pourtant le monde le connaît. Ou en tout cas, connaît sa musique et sa légende. Novecento n'existe pas. Officiellement, cela s'entend. Sa naissance n'est inscrite nulle part. Il n'a ni identité, ni numéro de sécurité sociale, ni diplômes. Tout ce qui définit un Européen en somme. D'ailleurs, existe-t-il vraiment? Le livre de Baricco est bien un monologue, comme son sous-titre original nous le précise, et rien ne nous prouve, finalement, que le trompettiste qui joue le rôle de narrateur, n'invente pas cette histoire. Mais combien de légendes ont bâti notre culture, auxquelles nous préférons croire que de perdre nos repères? Novecento fait partie de ceux-là.
La force de ce récit réside dans le pouvoir de Baricco de créer des images fortes en peu de mots (bâtir une légende en 84 pages, avouez que c'est un tour de force!). Voilà deux semaines que j'ai fini ce livre, et pourtant je reste hanté par ce personnage ô combien fascinant, et pourtant si triste. Comment ne pas être ému pendant le climax du roman, celui où Novencento se trouve sur la passerelle du bateau pour enfin poser le pied sur la terre ferme, sentant qu'il est enfin prêt pour cette nouvelle aventure? Ou ne pas être tendu pendant le joute de piano que notre héros dispute avec Jelly Roll Morton, soi-disant le plus grand pianiste sur terre? Sur terre, effectivement, mais sur les eaux vit un artiste qui crée une musique comme on n'en entendra jamais ailleurs. De plus, le narrateur nous raconte son amitié avec le pianiste, une amitié vraie, sans mensonge. Car Novecento, en vivant loin de la société, a eu la chance de ne pas connaître les corruptions et les humiliations qu'elle nous inflige, et l'influence néfaste qu'elle immisce en nous. Novecento est fait de ce mélange d'innocence et de sagesse propre aux grands personnages de la littérature. Comme dans les plus grands classiques, il nous met face à nos interrogations, notamment l'importance de nos rêves et la peur de la déception en s'y confrontant, sur l'identité et sur les décisions que nous devons prendre. Depuis ce livre, il me plaît d'aller au bord de la mer, de fermer les yeux, et d'écouter quelques notes de piano au large, qui me parviennent portées par le vent. Et dans ces moments-là, je sais que Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento existe bel et bien.
Mon avis :
Il est difficile de parler de ce court texte de Baricco, tellement il faut le lire pour comprendre ce qui en émane. En 84 pages à peine, l'auteur crée une légende, un mythe. Un homme dont on aimerait croire l'existence. Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento est un homme à part. Il ne connaît pas le monde, et pourtant le monde le connaît. Ou en tout cas, connaît sa musique et sa légende. Novecento n'existe pas. Officiellement, cela s'entend. Sa naissance n'est inscrite nulle part. Il n'a ni identité, ni numéro de sécurité sociale, ni diplômes. Tout ce qui définit un Européen en somme. D'ailleurs, existe-t-il vraiment? Le livre de Baricco est bien un monologue, comme son sous-titre original nous le précise, et rien ne nous prouve, finalement, que le trompettiste qui joue le rôle de narrateur, n'invente pas cette histoire. Mais combien de légendes ont bâti notre culture, auxquelles nous préférons croire que de perdre nos repères? Novecento fait partie de ceux-là.
La force de ce récit réside dans le pouvoir de Baricco de créer des images fortes en peu de mots (bâtir une légende en 84 pages, avouez que c'est un tour de force!). Voilà deux semaines que j'ai fini ce livre, et pourtant je reste hanté par ce personnage ô combien fascinant, et pourtant si triste. Comment ne pas être ému pendant le climax du roman, celui où Novencento se trouve sur la passerelle du bateau pour enfin poser le pied sur la terre ferme, sentant qu'il est enfin prêt pour cette nouvelle aventure? Ou ne pas être tendu pendant le joute de piano que notre héros dispute avec Jelly Roll Morton, soi-disant le plus grand pianiste sur terre? Sur terre, effectivement, mais sur les eaux vit un artiste qui crée une musique comme on n'en entendra jamais ailleurs. De plus, le narrateur nous raconte son amitié avec le pianiste, une amitié vraie, sans mensonge. Car Novecento, en vivant loin de la société, a eu la chance de ne pas connaître les corruptions et les humiliations qu'elle nous inflige, et l'influence néfaste qu'elle immisce en nous. Novecento est fait de ce mélange d'innocence et de sagesse propre aux grands personnages de la littérature. Comme dans les plus grands classiques, il nous met face à nos interrogations, notamment l'importance de nos rêves et la peur de la déception en s'y confrontant, sur l'identité et sur les décisions que nous devons prendre. Depuis ce livre, il me plaît d'aller au bord de la mer, de fermer les yeux, et d'écouter quelques notes de piano au large, qui me parviennent portées par le vent. Et dans ces moments-là, je sais que Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento existe bel et bien.
Quelle honte!
RépondreSupprimerJe ne l'ai toujours pas acheté :-/