L'Avis de Lily
Si Philip Roth avait voulu écrire une parodie de Philip Roth, il n'aurait sans doute pas procédé différament.
Dans The Dying Animal, nous trouvons donc un personnage et une histoire (le mot "histoire" étant peut-être un peu fort !) plus Roth que Roth. Nous avons :
- un juif.
- qui est universitaire et donc très cultivé (il le prouve en citant un nom d'auteur toutes les deux pages)
- qui est obsédé sexuel (il le prouve en parlant de cul sur toutes les pages où il ne cite pas de noms d'auteurs)
- qui nous raconte une vie très intéressante (mais surtout très intello) au coeur de l'Amérique puritaine (mais pas non plus dans les bas-fonds du Texas puisque David Keppesh nous parle en direct sa superbe bibliothèque).
- qui s'envoie une fille magnifique de 25 ans alors que lui-même est à moitié grabataire
...bref une caricature. Il y a des romans caricaturaux, mais là Philip Roth fait une caricature de ses propres romans, ce qui est tout de même assez surprenant. Le plus ennuyeux, c'est qu'en plus ce roman est très, très court. Je vous laisse donc imaginer la déception...! Il y a, comme l'a dit plus haut Sahkti, tout un barratin sur la libérations des moeurs, des théories philosophiques, etc. Que personne ne s'y laisse prendre : c'est du blabla et rien de plus. C'est un cache-misère (il suffit de connaître les grands livre de Roth comme The Ghost Writer ou Portnoy... pour s'en rendre compte).
En un mot comme en mille : un livre nul. Le plus mauvais Roth que j'ai lu à ce jour (et si on considère qu'à l'exception d'un ou deux j'ai dû tous les lire...)
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L'Avis de Céline
Le sujet est un peu « bateau » mais traité par un grand auteur de renom peut parfois surprendre. Hélas rien de prodigieux dans ce texte lapidaire qui a même une tendance poussive.
Le narrateur est un homme qui entre dans le vieillesse jouissant d’une certaine renommé dans son travail (il est professeur de littérature) et d’une admiration encore vive après de ces élèves avec qui il entretient régulièrement des aventures flatteuse pour son ego autant que pour assouvir une libido encore vive.
Jusqu'à ce qu’il rencontre Consuela qui sera une sorte d’œuvre d’art pour lui (enfin surtout ces seins dont il nous rabat les oreilles) Une liaison qui finira par le ronger de jalousie et qu’il verra se terminer avec douleur mais soulagement.
Jusque là la réflexion sur le vieillissement est assez bien menée, bien que froide et distanciée. Pour autant le narrateur est intègre avec la vie qu’il a choisie et fait un constat assez lucide sur nos petits mensonges avec nous même.
Jusqu'à ce que Consuela réapparaisse et que le livre prenne une direction à la fois bâclée dans l’écriture et pathos dans l’histoire. Ce qui m’a aussitôt fait oublié ce qui m’a plu au départ !
Dommage !
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L'Avis de Zaphod
Extrait d'interview :
- (Zaphod) "Monsieur Roth, pourquoi devient-on écrivain?"
- (P. Roth) "Mais pour baiser, voyons! Quoi d'autre? Pour baiser le plus possible et le plus longtemps possible."
Bon c'est son avis, hein. Ça n'engage que lui. Mais c'est sûr qu'avec un livre comme "La bête qui meurt", il se trouvera bien quelques jeunes filles délurées pour confondre Roth et Kepesh, et avoir envie de goûter au phénomène. Qui osera affirmer que cette idée n'a pas traversé l'esprit de notre auteur pendant la rédaction du livre? Je serais même prêt à parier qu'il nous a épargné ses digressions habituelles pour que le livre sorte plus vite, pressé qu'il était de vérifier la force d'attraction de sa littérature.
Lily dit "caricature", je dis "honnêteté".
La sexualité masculine est différente de la sexualité féminine. C'est con à dire, mais un homme et une femme n'aiment pas, ne font pas l'amour de la même manière. Ca parait tellement évident qu'on se demande comment tant de gens s'imaginent que ce qui les excite ou ce qui les fait jouir ou ce qui les émeut produira systématiquement le même effet sur leur partenaire. Parfois oui, par hasard, ou par le jeu de la chimie amoureuse qui déclenche des réactions en chaîne d'excitation, ou par le fruit d'expérimentations approfondies.
Une femme ne saisira pas toujours toute l'urgence, tout l'impératif du désir masculin. C'est un désir qui a quelque chose de caricatural en effet.
Ce qui est commun aux deux sexes, par contre, c'est le fantasme. Et le fantasme a toujours un caractère très narcissique, puisque dans un fantasme, rien ne vient entraver la libido du sujet.
Dans ce livre, Roth expose avec franchise un fantasme masculin. Faut pas se faire d'illusion, coucher avec une beauté de 25 ans, ça restera un fantasme prépondérant pour beaucoup d'hommes qui prennent de l'âge. Le sexe, c'est la vie, le sexe, c'est la jeunesse. Vieillir, c'est risquer de perdre la sexualité. Ca fait partie de l'angoisse de mort.
Peut-être que Roth a vu aussi ce texte comme une sorte d'hommage à la femme, au corps féminin, plutôt. Un hommage d'une goujaterie monstre, mais être placé en position d'ultime, prépondérant, et désespérant objet de désir, tel que le veut la règle du fantasme, peut à la limite rencontrer un fantasme féminin complémentaire et être source de valorisation.
C'est le mot "objet" qui choque? Oui, sans doute, il est là le vrai tabou, plus que dans le mot "vagin" ou le mot "bite". Mais il fait partie du jeu du fantasme amoureux. Accepter à un certain moment d'être l'objet de l'autre, et accepter que l'autre soit -pas uniquement, mais aussi, notre objet de plaisir, c'est ouvrir la porte au fantasme et donc à un plaisir transcendé.
J'ai beaucoup aimé ce livre. Il m'a (oui, j'ose le dire ...) excité.
P.S. j'ai bien déconné, sur cette critique, hein.
dimanche 16 mars 2008
"La Bête qui meurt" - Philip Roth
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Aristochat
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