Par Lily
Publié tardivement en France (en 1926 je crois) The Sun also rises est le premier roman de Hemingway, celui grâce auquel il a immédiatement imposé son style et son univers au monde.
Il est évidemment difficile (à moins d'être un grand universitaire), d'évaluer précisément les bouleversements que cette publication provoquera sur le monde littéraire ; mais en 1920, hormis DH Lawrence, il n'existe pas à ma commence d'écrivain anglophone qui emploie un langage si simple, si cru, direct comme une droite du vieux Hem . D'ailleurs, tout comme Lawrence, Hemingway souffrira immédiatement de la contreverse dans une Amérique plus puritaine que jamais.
Il faut dire qu'au-delà de l'écriture, l'histoire, celle d'un journaliste américain mutilé pendant la guerre de 14 et incapable de satisfaire la femme qu'il aime, a tout pour rebuter la critique ! comme on pouvait s'y attendre, The Sun also rises va être massacré à sa sortie...
Et pourtant ! amour, mort, mauvais alcool, nuits envappées, sexe et désespoir...tout y est déjà, créant le mythe d'une littérature hemingwayienne souvent immitée mais jamais égalée.
Un chef d'oeuvre.
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Par Jeanne
En fait je ne sais pas quoi dire de ce livre. Il ne se passe rien. On dit beaucoup et rien. On ne fait rien. On sors avec des amis, on parle de rien, on boit beaucoup, et ceux qui ont de la chance font l'amour. Et tout ça est décrit en phrases minuscules. Mais c'est un grand livre parce que derrière ces petites phrases dépourvues de tout superflu on lit une autre histoire. Celle d'un groupe d'amis qui se sont perdus sur ce chemin qui s'appele la vie. Et s'ils continuent à chercher (ou pas d'ailleurs) la bonne direction c'est parce qu'il y a des amis (ou faux amis) et des amours (ou faux amours).
J'ai beaucoup aimé ce livre. C'est un livre captivant et il y a des dialogues géniaux !
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Par Thom
Dans « The Sun also rises » il y a tout, et il y a rien. Il y a un tout qui se cache sous l’apparence d’un rien, et ce tout pourrait bien se nommer poésie.
Bien sûr, il y a une vague histoire. Il y a Jack, le journaliste infirme. Il y a son pote Robert. Il y a Brett, l’anti-femme fatale se lançant dans un jeu d’amour, de hasard et de sexe avec les deux hommes…mais tout ceci ne suffirait sans doute pas à définir ce roman lent et vénéneux qui ne provoque généralement que deux réactions possibles : la vénération totale ou le rejet violent.
Car « The Sun also rises », qui à défaut d’être l’œuvre la plus populaire de Hemingway est sans aucun doute la plus importante, est bien plus que le simple portrait de ces gens ordinaires…de même qu’il est bien plus qu’un croquis de la vie de certaines personnes dans un certain Paris d’une certaine époque…il s’agit avant tout d’un manifeste, d’un objet unique, dépositaire d’un genre qui jusqu’alors n’existait pas et n’a d’ailleurs toujours pas de nom : une littérature épurée et sans fioritures qui parle de la vie normale de gens normaux qu’elle rend beaux, humains, vivants…
Ce n’est définitivement pas, comme j’ai pu le lire, un livre provocateur et sulfureux (à moins de considérer que ce soit sulfureux de peindre le monde tel qu’il est, raisonnement pas si con quand on pense aux réactions épidermiques provoquées de tous temps par les écrivains coupables de trop grand réalisme)…plutôt un blues, en fait…une longue chanson d’amour (à la vie, à l’humanité, à l’amour lui-même) mélancolique mais chargée d’espoir. Une chanson usant de mots simples mais directs, dont la mélodie peut sembler un peu facile alors que merde, tout de même, il faut savoir les trouver ces mélodies parfaites qui imprègnent immédiatement l’esprit de l’auditeur !
Voilà ce qu’était Hemingway à ses débuts : un bluesman capable de vous faire rire, pleurer, rugir rien qu’en vous narrant par le menu une dizaine d’éléments de votre propre vie quotidienne.
Un poète, en somme, dont ce premier roman est le chef d’œuvre absolu. Une œuvre unique, fédératrice, qui marque à la fois le commencement et la fin de la littérature contemporaine. Tout simplement parce qu’après « The Sun also rises », tout était terminé. Il était impossible d’aller plus loin dans cette voie – l’auteur lui-même ne s’y essaya jamais.
De fait, le vingtième siècle a commencé en 1920 et s’est achevé six ans plus tard, lorsque Hemingway a publié « The Torrents Of Spring ».
Publié tardivement en France (en 1926 je crois) The Sun also rises est le premier roman de Hemingway, celui grâce auquel il a immédiatement imposé son style et son univers au monde.
Il est évidemment difficile (à moins d'être un grand universitaire), d'évaluer précisément les bouleversements que cette publication provoquera sur le monde littéraire ; mais en 1920, hormis DH Lawrence, il n'existe pas à ma commence d'écrivain anglophone qui emploie un langage si simple, si cru, direct comme une droite du vieux Hem . D'ailleurs, tout comme Lawrence, Hemingway souffrira immédiatement de la contreverse dans une Amérique plus puritaine que jamais.
Il faut dire qu'au-delà de l'écriture, l'histoire, celle d'un journaliste américain mutilé pendant la guerre de 14 et incapable de satisfaire la femme qu'il aime, a tout pour rebuter la critique ! comme on pouvait s'y attendre, The Sun also rises va être massacré à sa sortie...
Et pourtant ! amour, mort, mauvais alcool, nuits envappées, sexe et désespoir...tout y est déjà, créant le mythe d'une littérature hemingwayienne souvent immitée mais jamais égalée.
Un chef d'oeuvre.
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Par Jeanne
En fait je ne sais pas quoi dire de ce livre. Il ne se passe rien. On dit beaucoup et rien. On ne fait rien. On sors avec des amis, on parle de rien, on boit beaucoup, et ceux qui ont de la chance font l'amour. Et tout ça est décrit en phrases minuscules. Mais c'est un grand livre parce que derrière ces petites phrases dépourvues de tout superflu on lit une autre histoire. Celle d'un groupe d'amis qui se sont perdus sur ce chemin qui s'appele la vie. Et s'ils continuent à chercher (ou pas d'ailleurs) la bonne direction c'est parce qu'il y a des amis (ou faux amis) et des amours (ou faux amours).
J'ai beaucoup aimé ce livre. C'est un livre captivant et il y a des dialogues géniaux !
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Par Thom
Dans « The Sun also rises » il y a tout, et il y a rien. Il y a un tout qui se cache sous l’apparence d’un rien, et ce tout pourrait bien se nommer poésie.
Bien sûr, il y a une vague histoire. Il y a Jack, le journaliste infirme. Il y a son pote Robert. Il y a Brett, l’anti-femme fatale se lançant dans un jeu d’amour, de hasard et de sexe avec les deux hommes…mais tout ceci ne suffirait sans doute pas à définir ce roman lent et vénéneux qui ne provoque généralement que deux réactions possibles : la vénération totale ou le rejet violent.
Car « The Sun also rises », qui à défaut d’être l’œuvre la plus populaire de Hemingway est sans aucun doute la plus importante, est bien plus que le simple portrait de ces gens ordinaires…de même qu’il est bien plus qu’un croquis de la vie de certaines personnes dans un certain Paris d’une certaine époque…il s’agit avant tout d’un manifeste, d’un objet unique, dépositaire d’un genre qui jusqu’alors n’existait pas et n’a d’ailleurs toujours pas de nom : une littérature épurée et sans fioritures qui parle de la vie normale de gens normaux qu’elle rend beaux, humains, vivants…
Ce n’est définitivement pas, comme j’ai pu le lire, un livre provocateur et sulfureux (à moins de considérer que ce soit sulfureux de peindre le monde tel qu’il est, raisonnement pas si con quand on pense aux réactions épidermiques provoquées de tous temps par les écrivains coupables de trop grand réalisme)…plutôt un blues, en fait…une longue chanson d’amour (à la vie, à l’humanité, à l’amour lui-même) mélancolique mais chargée d’espoir. Une chanson usant de mots simples mais directs, dont la mélodie peut sembler un peu facile alors que merde, tout de même, il faut savoir les trouver ces mélodies parfaites qui imprègnent immédiatement l’esprit de l’auditeur !
Voilà ce qu’était Hemingway à ses débuts : un bluesman capable de vous faire rire, pleurer, rugir rien qu’en vous narrant par le menu une dizaine d’éléments de votre propre vie quotidienne.
Un poète, en somme, dont ce premier roman est le chef d’œuvre absolu. Une œuvre unique, fédératrice, qui marque à la fois le commencement et la fin de la littérature contemporaine. Tout simplement parce qu’après « The Sun also rises », tout était terminé. Il était impossible d’aller plus loin dans cette voie – l’auteur lui-même ne s’y essaya jamais.
De fait, le vingtième siècle a commencé en 1920 et s’est achevé six ans plus tard, lorsque Hemingway a publié « The Torrents Of Spring ».
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