Par RêveJeanne
Il est difficile de raconter cette histoire sans dévoiler ses secrets. Je commence par citer les premières phrases.
"Nous avons dû prendre l'univers en main mon frère et moi car un matin peu avant l'aube papa rendit l'âme sans crier gare. Sa dépouille crispée dans une douleur dont il ne restait plus que l'écorce, ses décrets si subitement tombés en poussières, tout ça gisait dans la chambre de l'étage d'où papa nous commandait tout, la veille encore. Il nous fallait des ordres pour ne pas nous affaisser en morceaux, mon frère et moi, c'était notre mortier. Sans papa nous ne savions rien faire. À peine pouvions-nous par nous-mêmes hésiter, exister, avoir peur, souffrir."
C'est un des deux enfants qui raconte l'histoire, qui décrit les évènements, il en avait l'habitude, chaque jour par tour de rôle leur père leur faisait écrire dans un journal tout ce qui se passait dans la journée.
Les enfants, qui ont vécu isolés dans une vaste propriété, vont découvrir le monde de leurs "prochains" avec comme seuls bagages ce qu'ils ont appris de la bibliothèque de leur père, des contes de fées, des romans de chevalerie, les Mémoires de Saint -Simon et L'Éthique de Spinoza et ce qu´ils ont appris en observant les animaux.
C´est plein de suspense; on découvre l'histoire page après page, sans jamais pouvoir prévoir la suite des évènements.
Les révélations nous surprennent, l'écriture nous enchante. Gaétan Soucy démontre dans son livre que la littérature est d'abord une fête du langage. C'est un livre à lire et à relire. Comme le dit dans sa présentation Pierre Lepape "C'est horrible comme c'est beau".
Il est difficile de raconter cette histoire sans dévoiler ses secrets. Je commence par citer les premières phrases.
"Nous avons dû prendre l'univers en main mon frère et moi car un matin peu avant l'aube papa rendit l'âme sans crier gare. Sa dépouille crispée dans une douleur dont il ne restait plus que l'écorce, ses décrets si subitement tombés en poussières, tout ça gisait dans la chambre de l'étage d'où papa nous commandait tout, la veille encore. Il nous fallait des ordres pour ne pas nous affaisser en morceaux, mon frère et moi, c'était notre mortier. Sans papa nous ne savions rien faire. À peine pouvions-nous par nous-mêmes hésiter, exister, avoir peur, souffrir."
C'est un des deux enfants qui raconte l'histoire, qui décrit les évènements, il en avait l'habitude, chaque jour par tour de rôle leur père leur faisait écrire dans un journal tout ce qui se passait dans la journée.
Les enfants, qui ont vécu isolés dans une vaste propriété, vont découvrir le monde de leurs "prochains" avec comme seuls bagages ce qu'ils ont appris de la bibliothèque de leur père, des contes de fées, des romans de chevalerie, les Mémoires de Saint -Simon et L'Éthique de Spinoza et ce qu´ils ont appris en observant les animaux.
C´est plein de suspense; on découvre l'histoire page après page, sans jamais pouvoir prévoir la suite des évènements.
Les révélations nous surprennent, l'écriture nous enchante. Gaétan Soucy démontre dans son livre que la littérature est d'abord une fête du langage. C'est un livre à lire et à relire. Comme le dit dans sa présentation Pierre Lepape "C'est horrible comme c'est beau".
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