mercredi 19 mars 2008

"Les neiges du Kilimandjaro" - Ernest Hemingway

L'Avis de Zaphod

Un écrivain atteint de la gangrène attend la mort en compagnie de sa femme dans un campement proche de la célèbre montagne. Il passe par une phase de révolte puis se laisse aller à la rêverie, pense à tout ce qu'il aurait pu écrire et n'écrira peut-être jamais.
Est-ce la présence de la mort qui lui donne une soudaine inspiration ?
Sera-t'il sauvé ? Mais qu'est-ce que le salut ? Est-il dans l'acceptation ?

Dix Indiens.

En quelques pages, le récit d'une journée de 4 Juillet sans réel évènement, comme on peut la vivre dans une campagne pauvre.

Euh ... stop !
Je m'étais dit que je ferais l'effort de résumer chacune des nouvelles, et à la deuxième, je flanche déjà !
Peut-être que faire un résumé de trois lignes n'est pas à ma portée. N'est pas Livrovore qui veut. Ou peut-être que l'intérêt de ces nouvelles ne se situe pas vraiment dans l'histoire.

Moi, ce qui m'a renversé, c'est comment, avec une forme aussi concise, Hemingway arrive à donner autant de présence à ses personnages ! C'est incroyable, je crois que je n'ai jamais vu ça. Il lui suffit de quelques mots et paf ! vous voyez le personnage.

Des personnages qui m'ont d'ailleurs parfois dérangé.
C'est l'univers et les valeurs d'Hemingway qui me dérangent en fait (particulièrement dans la nouvelle "L'heure triomphale de Francis Macomber", qui est je trouve encore plus forte que celle -célèbre, qui donne son titre au recueil).
La guerre, la corrida, la boxe, l'honneur, le devoir, le sang. Ces préoccupations très viriles me semblent en même temps fascinantes et presque anachroniques.

J'ai l'impression que la littérature d'aujourd'hui (sauf peut-être le domaine réservé de la Fantasy) est faite d'anti-héros. Et je suis tellement habitué aux anti-héros que de "vrais hommes" courageux finissent par me mettent légèrement mal à l'aise.

Bref, un petit recueil qui m'a fait forte impression.




L'Avis de Laïezza

"Les Neiges du Kilimandjaro" est le premier texte de Hemingway que j'ai lu. Je m'en souviens, j'étais au lycée, j'avais étudié son incipit en cours d'anglais et j'avais voulu en découvrir la suite.
Dans ce récit-dialogue statique et contemplatif, il ne passe pas grand chose, mais pourtant tout est là. Les résumés sont trompeurs, car cet écrivain et sa femme ne parlent pas tellement de la maladie : ils parlent avant tout de tout et de rien, et c'est en sous-entendu que la maladie apparaît progressivement, d'abord pas vraiment évidente puis omniprésente. Cette manière d'amener le sujet est d'une grande subtilité. Ca semble bien sûr plus évident d'utiliser des moyens détournés en lieu et place du didactisme, mais c'est généralement plus facile à dire qu'à faire...alors qu'avec Hemingway, on a souvent l'impression que c'est presque plus facile à faire qu'à dire .

Ce texte éponye est si simple et si fort que ceux vendus avec semblent forcément un peu en deça. On y retrouve des thèmes hemingwayiens classiques (femmes, safaris, corridas)...Parmi ces nouvelles, "L'heure triomphale de Francis Macomber" me paraît la plus aboutie : elle propose une allégorie de la lutte des classes intéressante et également subtile, doublée d'une gallerie de personnages particulièrement crédibles et attachants.

2 commentaires:

  1. je l'ai lut, oui, il etIT TROP BIENNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN
    Je l'I LUT EN SECONDE, ET SA MA Bien marquer, cet auteur qui bascule entre " Life and death"
    Tout a fait splendide,
    Le fait que la vie puisse echapper ainsi a un etre.. On comprend alors que la vie il faut la cherir, car on ne la controle pas, elle peut se finir d'un moment ou un autre .

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  2. C'EST TOUTE MA LIFE CE BOUQUIN, LE FAIT QU'UN ETRE HUMAIN PUISSE AINSI DECRIR LA LITTERATURE D'UN NIVEAU SI CLAIR, MONTRE LA PERFECTION DANS LA FACON DONT HERNEST DEVAIT TENIR SON STYLO.
    J'AI SA MONTURE ET SA GUGEULE.
    IL DEVAIT SE TAPER UN MAX DE NENETTE QUAND IL ETAIT JEUNE.
    SACRE HERNEST, TOUJOURS LA POUR NOUS FAIRE RIRE

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