J'avais dans ma bibliothèque "Mondo et autres histoires" depuis environ 16 ans... En effet, quand je l'ai réouvert à l'occasion de l'Aristochat, j'ai vu qu'en première page j'avais écrit, avec mon écriture d'enfant, mon nom et ma classe : "5ème B". Je me suis rappelée de cette lecture obligatoire de l'époque : j'avais dû lire la première nouvelle du livre, celle qui s'appelle "Mondo". Je sais que je n'avais pas du tout aimé, et c'est bien le seul souvenir que j'en avais. J'ai donc décidé de m'y remettre pour participer à l'Aristochat, et en pensant qu'avec l'âge je verrai certainement cette lecture d'un autre oeil.
"Mondo et autres histoires" est donc un recueil de nouvelles, 8 en tout, qui parlent principalement d'enfants qui recherchent la liberté, qui sont proches de la nature. L'auteur excelle dans la description de la nature, la mer, la végétation, le vent et les sensations que ces choses provoquent sur les personnages. La communion avec la nature semble faire partie intégrante du rapport à la liberté selon Le Clézio. L'éloignement des obligations de la société (parents, école...) également. Beaucoup de silences, d'écoute de ce qui les entoure. Mais ces enfants sont souvent forcés de retourner à la vie sociale au final, bien malgré eux.
J'ai beaucoup peiné à la lecture de ces nouvelles, et pour tout vous avouer j'ai même laissé tomber les dernières, m'apercevant que je finissais par parcourir vaguement en diagonale pour écourter mon ennui. Les personnages sont chaque fois assez semblables (Mondo, Jon, Lullaby...) et surtout les descriptions m'ont parues d'une longueur incroyable. C'est beau la nature, oui, mais les descriptions détaillées du vent et des plantes pendant des pages... ça m'a barbé. Je n'ai pas réussi une seule seconde à m'attacher aux personnages, et je n'ai ressenti aucun attrait pour connaître la suite de leur aventure.
Je ne sais pas si vous connaissez l'auteur française et réputée Janine Boissard.
RépondreSupprimerJe trouve qu'elle écrit vraiment bien.
Par exemple : Charlotte et Millie, ou encore, La maison des enfants, Histoire d'amour...
Pauline
> Pauline : Non je n'ai jamais lu cette auteure, mais merci pour la suggestion :)
RépondreSupprimermais ou sont les noms des persoonages?
RépondreSupprimerl'histoire de mondo est tres interessant. merci
RépondreSupprimerje n'ai pas encore lu l'hitoire mais je crois que je vais aimer puisque j'aime la nature, la décrire, c'est toujours captivant
RépondreSupprimerquelqu'un pourrait m'expliquer comment le conte de mondo illustrer ce point de vue svp??
RépondreSupprimersalut j'ai un bibliotheque de classe sur mondo et autres histoires svp qui a des reponses sur les questions de cette histoire ?
RépondreSupprimerRésumé :
RépondreSupprimerMondo est un jeune garçon dont on ne connaît que le nom. On ignore ce qu’est devenue sa famille, il erre seul dans les rues au gré de ses envies. Sa liberté paraît sans limites, il aime passe de longs moments à regarder la mer… mais la solitude lui pèse. Alors il demande parfois aux gens s’ils veulent bien l’adopter. Il met un peu de couleurs dans la vie de ceux qu’il côtoie puis il disparaît aussi soudainement qu’il est apparu. Les six autres nouvelles du recueil évoquent chacune les aventures d’un enfant qui part à l’aventure, en quête d’un ailleurs qui est souvent plus accessible qu’il n’y paraît.
Extrait :
“Je voudrais que vous m’appreniez à lire et à écrire, s’il vous plaît”, dit Mondo.
Le vieil homme restait immobile, mais il n’avait pas l’air étonné.
“Tu ne vas pas à l’école ?”
“Non monsieur”, dit Mondo.
Le vieil homme s’asseyait sur la plage, le dos contre le mur, le visage tourné vers le soleil. Il regardait devant lui, et son expression était très calme et douce, malgré son nez busqué et les rides qui coupaient ses joues. Quand il regardait Mondo, c’était comme s’il voyait à travers lui , parce que ses iris étaient si clairs. Puis il y avait une lueur d’amusement dans son regard et il dit :
“Je veux bien t’apprendre à lire et à écrire, si c’est ça que tu veux.” Sa voix était comme ses yeux, très calme et lointaine, comme s’il avait peur de faire trop de bruit en parlant.
“Tu ne sais vraiment rien du tout ? ”
“Non monsieur”, dit Mondo.
L’homme avait pris dans son sac de plage un vieux canif à manche rouge et il avait commencé à graver les signes des lettres sur des galets bien plats. En même temps, il parlait à Mondo de tout ce qu’il y a dans les lettres, de tout ce qu’on peut y voir quand on les regarde et quand on les écoute. Il parlait de A qui est comme une grande mouche avec ses ailes repliées en arrière ; de B qui est drôle, avec ses deux ventres, de C et D qui sont comme la lune, en croissant et à moitié pleine, et O qui est la lune tout entière dans le ciel noir. Le H est haut, c’est une échelle pour monter aux arbres et sur le toit des maisons ; E et F, qui ressemblent à un râteau et à une pelle, et G, un gros homme assis dans un fauteuil ; I danse sur la pointe de ses pieds, avec sa petite tête qui se détache à chaque bond, pendant que J se balance ; mais K est cassé comme un vieillard, R marche à grandes enjambées comme un soldat, et Y est debout, les bras en l’air et crie : au secours ! L est un arbre au bord de la rivière, M est une montagne ; N est pour les noms et les gens saluent de la main, P dort sur une patte et Q est assis sur sa queue ; S, c’est toujours un serpent, Z toujours un éclair ; T est beau, c’est comme le mât d’un bateau, U est comme un vase. V,W, ce sont des oiseaux, des vols d’oiseaux ; X est une croix pour se souvenir.
Avec la pointe de son canif, le vieil homme traçait les signes sur les galets et les disposait devant Mondo.
Avis :
J’ai beaucoup apprécié l’atmosphère de ce recueil, empreinte de liberté, de vastes horizons et de grand large. Le style de Le Clézio m’a fait penser au Petit Prince de Saint Exupéry puisqu’on est toujours à la limite de la fable et en même temps, baigné dans la poésie des mots. Mais l’inconvénient de ce type d’écriture, c’est que les personnages nous apparaissent finalement assez étrangers. On a l’envie d’en savoir plus sur eux mais ils restent nimbés de mystère. Je pense que ce n’est pas trop gênant pour un lecteur adulte mais je ne sais pas comment le ressentent les jeunes lecteurs. Pour ma part, je me suis laissé charmer par la mélodie envoûtante de l’écriture, mais je l’ai trouvée finalement assez répétitive au fil des textes. Mon coup de cœur va à la première nouvelle : Mondo, qui atteint ce difficile équilibre en réussissant à nous rendre le personnage à la fois mystérieux et touchant, proche et lointain. Je n’ai pas toujours retrouvé cette virtuosité dans les nouvelles suivantes. Il y manquait un petit supplément d’âme. Mais ça reste pour moi une jolie découverte.
pour qui chi chin pour mondo
RépondreSupprimerEst_ce que je pourrais avoir le resumes des nouvelles du clezio concernant mondo et autres histoire svp? merci beaucoup
RépondreSupprimermoii aussi j'aimerais les résumés merci d'avance !!!
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