Quand le réel dépasse la fiction par Sandrounette
Avant toute chose, je dois dire que j'avais un vrai à-priori en commençant ce livre. Quand j'ai su qu'Irène Frain était journaliste dans un canard people j'ai été refroidie. Quand j'ai commencé la lecture, je me disais "Mais qu'allais-je faire dans cette galère"... Et puis... Comme par magie, tout s'est transformé.
Le roman ne débute vraiment qu'aux environs de la centième page. Avant, la romancière nous raconte la genèse de l'œuvre et j'ai été plus que déçue de savoir la fin avant le début du récit. A-t-elle supposé que tout le monde connaissait cette histoire? Toujours est-il que j'ai été très frustrée par ce postulat de départ et par le style journalistique que je ne supportais pas. Mais je pardonne largement ces balbutiements tellement le reste du roman est captivant!
L'Utile est un navire français faisant la navette entre le port de Lorient et celui de L'île-de- France (actuelle Ile Maurice). A son bord, le Capitaine Lafargue a profité d'une escale à Madagascar pour embarquer clandestinement des esclaves qui seront vendus à prix d'or à son retour. L'Utile devient alors un bateau négrier. Rien de bien étonnant à tout cela puisque nous sommes en 1761. Le drame va arriver lorsque le bâteau vient heurter une île de sable non répertoriée sur les cartes. Le naufrage est alors inévitable.
Le roman traite du mode de survie sur cet île entre Blancs et Noirs à travers le regard de l'écrivain de bord puis de celui du premier lieutenant, Castellan, qui prend rapidement la tête des opérations: commencer par rationner l'eau et la nourriture, creuser un puits d'eau douce, puis préparer l'évasion de cette île où tout est hostile. Nous n'avons que le récit vu du côté des Blancs, puisque les archives retrouvées ne font pas état de la misère des Noirs et de ce qu'ils ont endurés. On ne peut qu'imaginer, ce qui est bien pire. Cette vision unilatérale est intéressante et rend bien compte du peu de considération que l'on avait pour les personnes de couleur à cette époque. Ils n'avaient pas le droit à la parole, juste le droit de travailler et d'obéir. Ils ne sont qu'évoqués dans la vie sur le camp et pour cause: les Blancs commencent à ressentir de la honte envers ces hommes et ces femmes qui n'avaient rien demandés et qui ont subis bien plus que les autres.
Je ne peux que vous encourager à lire ce roman et de ne pas vous décourager face au début un peu hostile. La preuve, j'ai dévoré les presque 300 pages en quelques heures!
Sur le site dédié au livre, de nombreuses photos et vidéos de l'île de Tromelin.
Le roman ne débute vraiment qu'aux environs de la centième page. Avant, la romancière nous raconte la genèse de l'œuvre et j'ai été plus que déçue de savoir la fin avant le début du récit. A-t-elle supposé que tout le monde connaissait cette histoire? Toujours est-il que j'ai été très frustrée par ce postulat de départ et par le style journalistique que je ne supportais pas. Mais je pardonne largement ces balbutiements tellement le reste du roman est captivant!
L'Utile est un navire français faisant la navette entre le port de Lorient et celui de L'île-de- France (actuelle Ile Maurice). A son bord, le Capitaine Lafargue a profité d'une escale à Madagascar pour embarquer clandestinement des esclaves qui seront vendus à prix d'or à son retour. L'Utile devient alors un bateau négrier. Rien de bien étonnant à tout cela puisque nous sommes en 1761. Le drame va arriver lorsque le bâteau vient heurter une île de sable non répertoriée sur les cartes. Le naufrage est alors inévitable.
Le roman traite du mode de survie sur cet île entre Blancs et Noirs à travers le regard de l'écrivain de bord puis de celui du premier lieutenant, Castellan, qui prend rapidement la tête des opérations: commencer par rationner l'eau et la nourriture, creuser un puits d'eau douce, puis préparer l'évasion de cette île où tout est hostile. Nous n'avons que le récit vu du côté des Blancs, puisque les archives retrouvées ne font pas état de la misère des Noirs et de ce qu'ils ont endurés. On ne peut qu'imaginer, ce qui est bien pire. Cette vision unilatérale est intéressante et rend bien compte du peu de considération que l'on avait pour les personnes de couleur à cette époque. Ils n'avaient pas le droit à la parole, juste le droit de travailler et d'obéir. Ils ne sont qu'évoqués dans la vie sur le camp et pour cause: les Blancs commencent à ressentir de la honte envers ces hommes et ces femmes qui n'avaient rien demandés et qui ont subis bien plus que les autres.
Je ne peux que vous encourager à lire ce roman et de ne pas vous décourager face au début un peu hostile. La preuve, j'ai dévoré les presque 300 pages en quelques heures!
Sur le site dédié au livre, de nombreuses photos et vidéos de l'île de Tromelin.
Je viens de comprendre que tu avais aussi un blog à toi toute seule que je suivais. ;)
RépondreSupprimerLol! Je suis partout et nulle part à la fois! ;)
RépondreSupprimerJ'étais chez les Chats bien avant d'avoir un blog à moi! Je suis contente de te voir suivre celui-ci!
Tu as bien de la chance d'avoir aimé !
RépondreSupprimerMoi aussi, je l'ai lu en quelques heures... Pour enfin terminer ma lecture et pouvoir passer à autre chose ! Ma note de lecture est ici http://laculturesepartage.over-blog.com/article-30385288.html
Bonjour,
RépondreSupprimerJe ne l'ai pas encore lu mais il donne envie.
N'hésite pas Lilibook!
RépondreSupprimerSandrounette, pour une motivation, tu fais très bien l'affaire. Je le lirais assurément. Merci
RépondreSupprimerMoi