François-René et la révolution, par Thom
Le petit François-René nait à Saint Malo en 1768, et il a une jeunesse très douloureuse, comme toute jeunesse de vicomte-écrivain qui se respecte. Une jeunesse tellement difficile qu'il va passer sa vie à nous la raconter en long en large et en travers. Plus sérieusement, fuir la France au moment de la Révolution, ça n'a pas dû être très rigolo. Surtout qu'il avait plein d'amis très bien en France, alors qu'en Amérique il va passer son temps au milieu d'indiens incultes qui vont lui raconter des histoires au coin du feu.
Mais pourquoi je n'arrive pas à parler de Chateaubriand sérieusement ? Peut-être parce qu'il est une chose qui lui fait cruellement défaut : l'humour.
Chateaubriand, pourtant, est un écrivain immense. Sa plume est alerte, vindicative, et ses oeuvres majeures, "Attala" ou "Le Génie du Christianisme" l'ont imposé bien au-delà des modes et des courants de son époque. Il fut en fait le premier romantique (au sens du "mouvement romantique" bien sûr) et les deux titres susmenstionnés cristalisent déjà, au tout début du XIXe, les obsessions qui plus tard viendront hanter les oeuvres des Hugo et autres Musset qui lui doivent tout ou presque.
Sauf que ça, ce sont les débuts littéraires...la partie visible de l'iceberg, le côté poète cosmopolite au romantisme échevelé et à la sensibilité à fleur de peau...après quoi, Chateaubriand va revenir en France pour surtout tâter de politique (il sera notamment ministre des affaires étrangères) et passer une bonne partie de sa vie à écrire tout et son contraire dans des essais à la qualité aussi vacillante que ses convictions politiques (lesquelles navigueront de droite à gauche puis de gauche à droite quasiment jusqu'à sa mort).
Après avoir inspiré nombre de ses contemporains, il mourra en 1848, non sans avoir eu auparavant une idée géniale : écrire ses fameuses "Mémoires d'Outre-tombe", programmées à l'avance pour être éditées à titre posthumes. Une idée révolutionnaire (la seule fois où il tata d'une révolution diront les mauvaises langues ) un peu noyée par la densité du résultat - qui acheva de dégouter de la littérature plusieurs générations d'étudiants en lettres modernes mais n'en demeure pas moins un texte passionnant (au moins les deux premiers volumes).
Le petit François-René nait à Saint Malo en 1768, et il a une jeunesse très douloureuse, comme toute jeunesse de vicomte-écrivain qui se respecte. Une jeunesse tellement difficile qu'il va passer sa vie à nous la raconter en long en large et en travers. Plus sérieusement, fuir la France au moment de la Révolution, ça n'a pas dû être très rigolo. Surtout qu'il avait plein d'amis très bien en France, alors qu'en Amérique il va passer son temps au milieu d'indiens incultes qui vont lui raconter des histoires au coin du feu.
Mais pourquoi je n'arrive pas à parler de Chateaubriand sérieusement ? Peut-être parce qu'il est une chose qui lui fait cruellement défaut : l'humour.
Chateaubriand, pourtant, est un écrivain immense. Sa plume est alerte, vindicative, et ses oeuvres majeures, "Attala" ou "Le Génie du Christianisme" l'ont imposé bien au-delà des modes et des courants de son époque. Il fut en fait le premier romantique (au sens du "mouvement romantique" bien sûr) et les deux titres susmenstionnés cristalisent déjà, au tout début du XIXe, les obsessions qui plus tard viendront hanter les oeuvres des Hugo et autres Musset qui lui doivent tout ou presque.
Sauf que ça, ce sont les débuts littéraires...la partie visible de l'iceberg, le côté poète cosmopolite au romantisme échevelé et à la sensibilité à fleur de peau...après quoi, Chateaubriand va revenir en France pour surtout tâter de politique (il sera notamment ministre des affaires étrangères) et passer une bonne partie de sa vie à écrire tout et son contraire dans des essais à la qualité aussi vacillante que ses convictions politiques (lesquelles navigueront de droite à gauche puis de gauche à droite quasiment jusqu'à sa mort).
Après avoir inspiré nombre de ses contemporains, il mourra en 1848, non sans avoir eu auparavant une idée géniale : écrire ses fameuses "Mémoires d'Outre-tombe", programmées à l'avance pour être éditées à titre posthumes. Une idée révolutionnaire (la seule fois où il tata d'une révolution diront les mauvaises langues ) un peu noyée par la densité du résultat - qui acheva de dégouter de la littérature plusieurs générations d'étudiants en lettres modernes mais n'en demeure pas moins un texte passionnant (au moins les deux premiers volumes).
Pfff j'ai les 3 volumes de "Mémoires..." et déjà j'avais pas envie de les lire mais là...
RépondreSupprimerJe le ferai un jour pourtant ( quand j'aurais lu tous mes livres, quand les biblios feront grève, que j'aurais plus d'amis pour me prêter des livres et que je serais fauchée au point de ne même pas m'acheter un livre...)
Je fais partie des victimes de René-François! Son roman "René" m'a laissé un goût amer qui ne me donne absolument pas envie de me plonger dans ces mémoires abyssales! Le manque d'humour est un défaut que j'ai du mal à pardonner...
RépondreSupprimerZut! François-René, et non René-François... :-P
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