Par Zaph
Petit, tout petit texte de moins de 80 pages. D'ailleurs, je crois me rappeler que la critique que Gaël en avait fait était presque aussi longue que le texte lui-même!
Cependant, le fait qu'on ferme ce livre a regret, mais qu'on sent qu'en dire plus aurait été superflu, me fait croire qu'il a la juste taille. Combien d'auteurs osent encore faire court quand il faut faire court, aujourd'hui? Faut croire que la matière diluée fait moins peur. Baricco est donc courageux!
De plus, selon l'auteur, ce texte est fait pour être dit, ou lu a voix haute.
Une sorte de conte oral, donc, qui sied à la forme courte. Et on s'imagine bien entendre cette histoire racontée, en effet, par un conteur de talent.
Il y a tous les ingrédients qu'il faut pour en faire un conte idéal.
Une situation invraisemblable, mais pas trop, juste ce qu'il faut pour qu'on puisse se laisser convaincre sans trop de mal et rentrer dans l'histoire.
Un personnage trop typé, mais dans un conte, il faut des personnages trop typés. Vous voudriez d'un grand méchant loup pétri de doutes et de remords, qui se la joue à la Hamlet, vous? Ou d'une Cendrillon qui engage un tueur de la mafia pour assassiner ses belles soeurs et récupérer sa fortune, puis se fait refaire les seins pour séduire le prince et ...
Qui a dit "oui"?
De toute façon, je m'écarte du sujet. Chez Baricco, les loups sont bêtes et méchants, et les Cendrillons sont bêtes et naïves, comme il se doit.
Alors, en fait, que se passe-t'il dans notre conte?
C'est donc l'histoire de Novecento, un type qui joue du piano sur un bateau. Et c'est même pas le Titanic, le bateau. Mais ce qui est drôle, c'est que le type est né sur le bateau et n'a jamais mis le pied à terre. C'est même un truc qui lui fait fichtrement peur, descendre du bateau.
Mais comme bien sûr il joue divinement, vu qu'il n'a eu rien d'autre à faire de ses jours et de ses nuits durant trente ans, sa réputation, elle, est descendue du bateau et s'est répandue à terre. Jusqu'à atteindre l'autre grand pianiste, le terrien. Il faudra qu'ils se mesurent, ces deux-là.
Tout cela est très bien raconté, par un trompettiste, ami de Novecento, qui a joué plusieurs années avec lui sur le bateau.
Baricco a l'intelligence de laisser quelques traits d'humour à des personnages secondaires, ce qui leur donne du corps; j'aime ça.
Le personnage principal, lui, reste mystérieux, il intrigue, il est sage, peut-être. On trouve toujours sages ceux qui acceptent sans se plaindre.
Novecento accepte que le monde soit trop grand, que la vie soit trop grande, ou que nous soyons trop petits.
Je m'arrête, sinon, je vais faire plus long que Gaël.
Cependant, le fait qu'on ferme ce livre a regret, mais qu'on sent qu'en dire plus aurait été superflu, me fait croire qu'il a la juste taille. Combien d'auteurs osent encore faire court quand il faut faire court, aujourd'hui? Faut croire que la matière diluée fait moins peur. Baricco est donc courageux!
De plus, selon l'auteur, ce texte est fait pour être dit, ou lu a voix haute.
Une sorte de conte oral, donc, qui sied à la forme courte. Et on s'imagine bien entendre cette histoire racontée, en effet, par un conteur de talent.
Il y a tous les ingrédients qu'il faut pour en faire un conte idéal.
Une situation invraisemblable, mais pas trop, juste ce qu'il faut pour qu'on puisse se laisser convaincre sans trop de mal et rentrer dans l'histoire.
Un personnage trop typé, mais dans un conte, il faut des personnages trop typés. Vous voudriez d'un grand méchant loup pétri de doutes et de remords, qui se la joue à la Hamlet, vous? Ou d'une Cendrillon qui engage un tueur de la mafia pour assassiner ses belles soeurs et récupérer sa fortune, puis se fait refaire les seins pour séduire le prince et ...
Qui a dit "oui"?
De toute façon, je m'écarte du sujet. Chez Baricco, les loups sont bêtes et méchants, et les Cendrillons sont bêtes et naïves, comme il se doit.
Alors, en fait, que se passe-t'il dans notre conte?
C'est donc l'histoire de Novecento, un type qui joue du piano sur un bateau. Et c'est même pas le Titanic, le bateau. Mais ce qui est drôle, c'est que le type est né sur le bateau et n'a jamais mis le pied à terre. C'est même un truc qui lui fait fichtrement peur, descendre du bateau.
Mais comme bien sûr il joue divinement, vu qu'il n'a eu rien d'autre à faire de ses jours et de ses nuits durant trente ans, sa réputation, elle, est descendue du bateau et s'est répandue à terre. Jusqu'à atteindre l'autre grand pianiste, le terrien. Il faudra qu'ils se mesurent, ces deux-là.
Tout cela est très bien raconté, par un trompettiste, ami de Novecento, qui a joué plusieurs années avec lui sur le bateau.
Baricco a l'intelligence de laisser quelques traits d'humour à des personnages secondaires, ce qui leur donne du corps; j'aime ça.
Le personnage principal, lui, reste mystérieux, il intrigue, il est sage, peut-être. On trouve toujours sages ceux qui acceptent sans se plaindre.
Novecento accepte que le monde soit trop grand, que la vie soit trop grande, ou que nous soyons trop petits.
Je m'arrête, sinon, je vais faire plus long que Gaël.
Zut, j'ai fait plus long que Gaël ;-)
RépondreSupprimerMais non mais non. Ne t'inquiète pas. Gaël a gagné 516 contre 467 (mots) ;)
RépondreSupprimerNon mais dis donc, c'est quoi ces trois remarques sur la longueur de mes textes? Dis tout de suite que je vous soûle! :-)
RépondreSupprimerSuperbe critique, qui rend vraiment hommage au texte de Baricco, sans être redondant avec le mien. Perso, je préfère le tien. On peut changer les signatures? :-)
D'accord, parce que moi, je préfère le tien :)
RépondreSupprimerC'était une blague, hein, sur la longueur des textes.
Pour lire des textes vraiment trop longs, faut prendre ceux de Thom ;-)
Il m'arrive en effet de me laisser un peu aller...sur Le Golb ! Car vous noterez que chez les Chats, aucun de mes textes ne défie lentement (et globalement, ceux que j'ai postés sur ce nouveau blog sont plus court que ceux de Gaël et de la même taille que ceux de Zaph).
RépondreSupprimerBref, si vous n'arrivez pas à maitriser vos pulsions vous n'avez qu'à vous en prendre qu'à vous-même ;-)
Par contre au niveau de la longueur des commentaires c'est autre chose (hein Thom?) ^^
RépondreSupprimerEt d'ailleurs pas un seul commentaire n'a de rapport avec le livre dont on parle! Bravo!!!
Heureusement je suis là pour remettre de l'ordre...
J'ai adoré Novecento même si je l'ai lu il y a longtemps maintenant. Baricco a vraiment le don de viser juste.
Je voudrais savoir qui est le personnage principal de ce livre & pourquoi ?
RépondreSupprimerRien de plus simple, il suffit de le lire. ;-)
RépondreSupprimer(en plus, il n'est pas bien épais)
En fait il suffit même juste de lire le billet :-)
RépondreSupprimerje confirme, un texte à lire/vivre à voix haute
RépondreSupprimermagnifique