Par Sahkti
Deux pièces dans ce recueil: Un crépuscule admirable et Rarogne.
Dans le premier texte, un homme est kidnappé et son ravisseur lui explique qu'il va passer six mois dans une cave, avec de la nourriture et des médicaments en suffisance, sans visite ni aucun contact avec le monde. Rapidement, la victime identifie celui qui le détient: c'est un ancien amant à qui il a transmis le sida. Sans le savoir apparemment, car il est porteur sain et à cette époque, on n'y pensait pas comme aujourd'hui.
S'ensuit un dialogue violent, émouvant, dramatique... tel un exorcisme à mener pour faire sortir de soi toute cette rancoeur et ces malaises accumulés.
Dans Rarogne, A et F (les initiales de Fabien et Antoine, les deux protagonistes du début) s'affrontent sur fond de Rilke et ses Elégies de Duino. Tout est prétexte à mesquinerie et rancoeur, mais derrière tout cela, c'est un amour virulent et à fleur de peau qui s'expose.
Dans ce "Dyptique", tel qu'appellé par l'auteur, nous nous retrouvons face à une colère sourde qui semble ne jamais pouvoir se calmer, car il y est question de vie, d'amour, de mort et de vengeance. Sur ce point, "Un crépuscule admirable" brille par toute la souffrance qui peut se dégager d'une telle situation, celle du mensonge par ommission, de la mort donnée par procuration.
J'ai apprécié la sensibilité des personnages, leur jeu brut et subtil à la fois et puis, surtout, cette manière rageuse de contempler le monde qui les entoure e l'avenir qui s'offre à eux. Joué sur scène, ça doit être quelque chose!
Ca a l'air intéressant!
RépondreSupprimerMon inculture en matière de théâtre contemporain me donne le vertige.
Oui, je sais, c'est un commentaire inutile, mais ceci explique cela ;-)
C'est toujours difficile de lire du théâtre. Alors du théâtre contemporain... Je préfère nettement aller les voir en vrai!
RépondreSupprimerJe préfère nettement lire du théâtre contemporain (j'adore ça!) que des pièces plus classiques, que je préfère voir jouées et non les lire. Comme quoi, les goûts...:)
RépondreSupprimerJe me retrouve pleinement dans les auteurs de théâtre contemporain étrangers notamment, surtout des pays de l'est.
Je suis d'accord avec ta dernière remarque. C'est à la fois la grande qualité du théâtre contemporain, et son plus gros problème : il est plus intéressant de le lire, que de le voir. Je trouve. Je dis ça tout en étant fana de Koltès, archétype de l'auteur auquel on ne comprend pas tout, si on ne le lit pas. Ce n'est donc pas une critique, plutôt un constat un peu embarrassé :/
RépondreSupprimerC'est marrant je trouve qu'il ressemble à Denis Lavant, le mec de la couv (quoi ? C'est lui ??? Mais non c'est pas lui !)
RépondreSupprimerCa me rappelle une pièce que j'ai vue il y a deux ans, d'un auteur d'Europe de l'Est, mais je ne me souviens ni du titre, ni de l'écrivain...
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