samedi 26 avril 2008

"De manière à connaître le jour et l'heure" - Nicolas Cauchy

Par Lhisbei

Dimanche 21 juin. Jean fête ses 54 ans entouré de sa famille au grand complet : son épouse, ses enfants, beaux-enfants et petits enfants sont présents. Dans un semblant d’harmonie familiale, il fête aussi sa réussite sociale et professionnelle puisqu’il vient de réaliser une grosse opération financière qui lui permettra de passer le reste de sa vie à se dorer au soleil sur le pont d’un voilier (nom de code : le Big Deal).
Samedi 27 juin. Toute la famille est à nouveau réunie mais pour les funérailles de Jean. Que s’est-il passé entre ces deux week-end ?

De manière à connaître le jour et l’heure est un roman à plusieurs voix à la construction maîtrisée. Très maîtrisée. Chaque personnage qui se confie au lecteur va dresser son portrait du défunt au travers de sa relation avec lui. La tendre épouse dévouée, le fils mal-aimé, le fils bien-aimé, les belles-filles et d’autres encore agenceront chaque pièce du puzzle tout en dévoilant des secrets de famille enterrés, tout en soulageant leur conscience du poids des apparences. La construction est parfaite, maintient le lecteur sous tension jusqu’aux dernières pages du dénouement et entretient le suspens sur les causes de la mort de Jean jusqu’au bout.

Mais une fois ôtée cette construction maîtrisée et tranchante, ce récit découpé au scalpel, que me reste-t-il de ma lecture ? Pas grand-chose j’en ai peur. Les secrets de famille, les rancoeurs, les jalousies des personnages sont finalement très convenus. Leurs histoires de vie m'ont laissée froide et je n'ai rien ressenti pour eux. La révélation finale tombait à plat : avec la montée en puissance du récit, l'ambiance "mafioso" de la famille, le Big Deal qui reste un peu louche, je m’attendais à une révélation fracassante et... non, rien d’extraordinaire. « Tout ça pour ça ! » me suis-je exclamée, déçue… La forme est parfaite, la plume séduisante, le talent de Nicolas Cauchy indéniable mais le livre manque de fond à mon goût.

Lire l'avis de Laiezza


17 commentaires:

  1. Bon.

    Je ne suis évidemment par d'accord, et je vais évidemment rebondir sur cette critique. Lhisbei, tu ne m'en voudras pas, tu sais que j'ai une réputation à défendre ;-)

    Tout d'abord, je m'étrangle. Un coup de griffe ? J'ose croire que Zaph s'est planté en postant l'article. Parce que si tu es sérieusement capable de mettre un coup de griffe à un livre dont tu dis que la forme est parfaite...c'est hyper angoissant et il est urgence que je rédige une définition des coups de coeur et des coups de griffe !

    Venons-en à la critique en elle-même. Ce qui est chouette (enfin...tout est relatif) c'est que tu parviens à concentrer en quelques mots tout ce que je déteste dans une critique bouquin. Au bout de deux ans je crois que je viens ENFIN de comprendre pourquoi nous n'étions JAMAIS d'accord :-)

    La vérité est que nous sommes deux types de lecteurs radicalement différent, sinon antagonistes. Quand je lis une réflexion sur les "situations convenues", j'ai juste envie de pleurer de rire. C'est quoi une situation convenue et, surtout, c'est QUOI une situation pas convenue ? C'est QUOI l'originalité en littérature et c'est QUOI un stéréotype bien utilisé ? Je jugerai cette critique recevable si tu arrives à répondre à au moins une seule de ces trois questions, mais je ne me fais d'illusion tu n'y arriveras pas. Et pour cause : l'originalité en littérature, que ce soit pour parler de secrets de famille au d'un superhéros aux superpouvoir...c'est de parvenir à transcender la banalité d'une situation éculée pour par le biais de la plume, de l'écriture - bref de cette forme si parfaite chez Nicolas Cauchy.

    Ce que je trouve poignant, au-delà de ça, c'est que ça doit faire trois critique de suite que nous fais qui sont négatives et en plus toujours peu ou prou avec le même reproche ! Tu fustigeais les clichés de "L'écrivain en animal machin", tu fustigeais les situations convenus du "Hérisson", et là, "tout ça pour ça ? c'est hyper convenu et ça manque de fond". Bon, écoute...moi je te le dis franchement : je pense que tu lis trop de SF. Les clichés, les stéréotypes, les situations convenues...comme je l'écrivais il y a peu sur Le Golb, c'est GENIAL ! C'est la base de la littérature, c'est ce qu'on veut et c'est ce qu'on aime ! Yiiiiiiiipiiiiiii !!! :-)

    D'ailleurs toi-même, tu as utilisé un cliché éculé dans ta critique, celui du truc de mafioso qui n'a franchement RIEN à voir avec le bouquin (sauf à considérer que toute réunion de famille où les langues se délient - pléonasme - est une réunion de type "Le Parrain"...). Et pourtant on t'en veux pas ;-)

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  2. @ Thom : le coup de griffe était une erreur regrettable, qui vient d'être réparée :)

    @ Lhisbei : je ne vais pas en faire deux tonnes, Thom résume (façon de parler) à peu près bien mon avis. Je comprends qu'on puisse être déçue, par la fin, notamment...Cela dit, le "tout ça pour ça", le "Big Deal"...Pour moi cela parle presque d'un autre livre, "De manière à connaitre le jour et l'heure" n'est pas, je crois, un livre à suspens qu'on peut lire en attendant les grandes révélations. Ce n'est pas comme cela, en tout cas, que je l'ai abordé ; plutôt comme une chronique de mœurs un peu cruelle, enfin ma critique est dans le pack, inutile que je me répète :)

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  3. Thom je te donne raison sur 2 points. le premier c'est que nous sommes 2 lecteurs différents. Chaque lecteur a une façon différente de "recevoir" un livre. Je suis ce que je suis et ma façon de lire des livres ce n'est pas à presque 32 ans que je vais la changer. ce n'est donc pas demain que nous serons d'accord ;-)

    le deuxième point "Je lis trop de Sf". vrai. d'ailleurs je viens de finir "Des milliards de tapis de cheveux" qui dans sa construction ressemble beaucoup au Cauchy. Sauf qu'à la fin la "révélation" est 100 fois plus profonde, donne le vertige et ouvre des perspectives de réflexion sur l'homme et la nature humaine. C'est ce que j'attends de la littérature et que je n'ai pas trouvé dans les 3 livres que tu cites. ce qui ne veut pas dire que cela n'y est pas juste que moi dans ma façon de lire ces livres je ne l'ai pas trouvé. Et quand effectivement 3 fois de suite on est déçu de la "blanche" alors on se jette encore plus sur de la SFFF... c'est presque un cercle vicieux.

    Et quand tu dis "c'est que ça doit faire trois critique de suite que nous fais qui sont négatives et en plus toujours peu ou prou avec le même reproche !" je dis coup bas :-) les derniers livres hors SFFF que j'ai lu m'ont déçu ... je ne crois pas que ce soit volontaire de ma part... je suis en train de lire Ker Violette de Karine Fougeray. vous pouvez vous attendre à une critique positive parce que les personnages m'émeuvent. ce n'est peut être pas un chef d'oeuvre de littérature mais je ressens quelque chose. Pour le "hérisson" et "le portrait de l'écrivain en animal domestique" j'ai ressenti de l'exaspération. Pour le Nicolas Cauchy de l'admiration mais aucune émotion "chaude".

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  4. Laiezza : oui on parle d'un autre livre ;-). Le big Deal et les non-dits l'entourant, l'exclusion d'un fils des affaires familiales, les coups bas dans l'entreprise familiale m'ont marqué. et je m'attendais à plus de conséquences.

    Thom : Et oui même si c'est un cliché ça m'a paru un fonctionnement "mafiosi". la mafia est une grande famille de toute façon. le cliché est pour moi tout à fait valable ;-)

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  5. Il est vachement angoissant ton cercle vicieux :-/ Parce que tu sais bien qu'on ne peut pas lire de la blanche comme de la SFFF, du moins pas de la même manière - de même qu'on écoute pas du rock avec les mêmes oreilles que du classique (pour prendre une des mes métaphores favorites - moi aussi je me répète :)).

    Concernant le "coup bas"...tu sais bien que mon pire défaut c'est d'avoir trop de mémoire. Je n'ai même pas pris la peine de relire les trois critiques, à vrai dire ça m'a sauté aux yeux : "QUOI ? encore des situations convenues ? Va falloir qu'on m'explique quand même..."

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  6. tout ce que je "demande" à un livre c'est que la forme soit au service du fond. les 2 sont complémentaires, se renforcent et renforcent le livre. Avec le Cauchy (et en forçant beaucoup le trait) j'ai l'impression que la forme prime et que c'est une coquille qui ne contient rien. une belle coquille, ajourée, délectable mais vide. (c'est en forçant BEAUCOUP le trait je répète)

    je réfute le convenu pour le Hérisson. je parlait d'un livre manichéen et bourré de bons sentiments. une "guimauve" en fait en moins sucré mais en plus adipeux (oh que je suis méchante !). promis pour mes prochaines critiques je bannirai le mot convenu. a pire j'irais chercher mon dico des synonymes... ;-)

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  7. "A force de vouloir retourner les clichés (...) l’auteur se fourvoie dans d’autre clichés"

    ...c'est vrai que ce n'est "convenu".

    En revanche les réflexion sur le convenu et les clichés vont devenir chez toi une "convention" ;-)

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  8. tant que cela ne devient pas un classique ... ;-)

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  9. En fait, je crois qu'il y a deux questions:
    - savoir pourquoi un livre est bon (ou mauvais)
    - savoir pourquoi un livre nous (dé)plait.

    Pour la première, c'est vrai que l'originalité n'est pas vraiment un critère. Suffit de prendre l'exemple bateau: le thème de "Roméo et Juliette" était déjà éculé du temps de Shakespeare; ça n'empêche pas qu'il y a chaque année des écrivains pour ré-écrire cette histoire, parfois brillamment (et ce n'est heureusement pas l'argument du "ça a déjà été fait en mieux" qui les arrête). Je crois que quand on a lu un certain nombre de livres, il faut arrêter de chercher l'originalité pour elle-même, sinon, on risque d'aller de déception en déception.

    La deuxième question, bien qu'elle soit fortement dépendante de la première, n'est pas forcément superposable. C'est un peu illusoire de croire que nous sommes des esthètes qui forgeons notre goût uniquement en fonction de qualités esthétiques objectives. Je ne dirai jamais que Proust est un mauvais écrivain, mais je pourrais écrire des pages pour expliquer pourquoi je ne l'aime pas.

    Quoi qu'il en soit, ces deux questions valent le coup d'être creusées. Savoir pourquoi un livre est bon nous apprend des choses sur la littérature. Savoir pourquoi nous l'aimons nous apprend des choses sur nous-même.
    Je dirais même que notre inconscient joue un rôle fondamental dans le fait d'adorer ou d'abhorrer un livre.
    Je ne poserai pas à Lhisbei la question de savoir pourquoi les "situations convenues" lui sont insupportables dans un livre, car ce serait certainement transgresser son intimité, mais peut-être qu'il serait intéressant pour elle de se la poser ;-)

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  10. Tu me fais penser que ça fait au moins deux semaines que je n'ai pas posté de lien vers "Esthétique & Ressenti" :-)

    http://art-rock.over-blog.com/article-13909566.html

    (manquement réparé, même si ça rebondit plus sur ton commentaire que sur la critique de Lhisbei - j'en ai bien conscience)

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  11. Zaph : je ne vais pas me livrer à une psychothérapie en direct du blog des chats ;-)

    vous êtes en train de focaliser sur un point ou plutôt sur un mot. Les situations convenues me posent un problème mais pas toujours. Les situations convenues me posent problèmes quand elles sont couplées à des personnages qui me laissent froid ou indifférent. Les situations convenues portées par des personnages qui m'émeuvent (et souvent je dis dans mes avis que l'auteur rend ses personnages terriblement humains, très vivants - voyez comme c'est convenu) ne provoque pas ce genre de réaction de rejet chez moi. si les situations convenues me posaient vraiment un problème je ne pourrais plus rien lire. même pas de la SF (parce qu'en SF aussi on trouve plein de situations convenues)

    Je ne recherche pas l'originalité à tout prix, je recherche l'émotion. Un livre doit autant parler à mon cerveau qu'à mes tripes ou mon coeur. Le Cauchy est beau à regarder, habilement construit et parle à mon cerveau. Mais le coeur continué à battre normalement et les tripes n'ont pas été bousculées. là ça rebondit sur ton commentaire Thom. si je reprend l'article que tu cites je suis dans le ressenti pas dans l'esthétique. et je n'ai jamais prétendu le contraire. Je viens parler de mes lectures, de mes ressentis, de mes émotions. Je viens les partager. Je ne suis aucunement là pour juger une oeuvre littéraire. Comme le dit GT "Ce n'est pas le sujet "émouvant" d'un roman qui en fait un chef-d'oeuvre, mais son style." voila moi je ne suis pas là pour dire c'est un chef d'ouevre ou pas. Je suis restée au stade du "j'aime ou pas". Maintenant je me rends compte d'une chose c'est que ça ne correspond peut être pas à ce que vous attendez.

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  12. "Maintenant je me rends compte d'une chose c'est que ça ne correspond peut être pas à ce que vous attendez."

    Lhisbei, soit plus attentive : c'est ce qu'on attend de tout le monde, sauf de toi. Parce que toi, on te déteste, et on veut tout faire pour te faire partir.
    Vraiment, ne le prends pas mal, mais je trouve cette dernière réflexion ridicule. Peut-être devrais-tu relire les critiques des autres chats-rédacteurs, avec plus d'attention.

    Pour ma part, je respecte celui, ou celle, qui voudra rester dans le "j'aime / j'aime pas". En revanche, je trouve triste qu'on ne puisse pas avoir des discussions un peu plus élevées, sans que quelqu'un se sente automatiquement agressé, ou remis en cause...Question de complexes ? ;)
    A la vérité, tu égratignes durement un livre que Thom, et moi-même, avons de notre côté acclamé. Quoi de plus normal que nous réagissions, contre-argumentions, etc ? Ce blog est quand même fait pour cela...Il n'y a nulle agressivité dans nos propos, nul jugement de valeur, je ne vois donc aucun problème.
    Une dernière chose : tu n'es pas dans le strict ressenti, puisque tu reconnais les qualités esthétiques réelles du livre. G.T. écrit également "au final, c'est toujours le ressenti qui prime" :)

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  13. Ridicule je ne sais pas...parano, assurément (on se demande à quoi ç'a servi que j'écrive textuellement que ça ne rebondissait pas sur ta critique). Je n'aime pas du tout ce genre de remarque tendue, moi non plus, car du coup je suis soumis à la tentation de l'apaisement plutôt que de l'argumentation (en somme...le ressenti me domine :)).

    Je vais essayer de faire les deux en même temps, et si je n'y arrive pas tant pis :

    1. je valide complètement le commentaire de Laiezza. L'autre fois, sur le hérisson, c'était pareil...excuse-nous mais on a le droit de te contredire sans pour autant que tu ne sois pas à ta place avec nous, sans que ça te vise à titre personnel...etc. La dissociation esthétique / ressenti, elle commence par ça - justement. Défendre une position ce n'est remettre en cause une personne, et ce n'est pas parce que je suis admin du site que je veux imposer mes vues à tout le monde.

    2. La volonté pédagogique de l'article de G.T. est trompeuse. Nécessaire, mais trompeuse. Car bien entendu les deux notions ne pas séparées, mais interdépendantes. Comme le remarque Laiezza tu as été capable de faire abstraction de ton ressenti pour reconnaitre les qualités formelles du livre, puis tu en as appelé à ton (absence d') émotion pour émettre le jugement final...alors oui, ta remarque est très drôle, parce que précisément tu es plutôt dans une démarche esthétique :-D

    3. Sur la critique en elle-même...comment dire ? Je suis un peu peiné par ta réaction, parce que si j'avais voulu la réduire en bouillie j'aurais pu le faire et tu le sais très bien. Je m'en suis tenu à des généralités exprès pour ne pas vexer, ça me fait un peu mal au cœur de lire du coup ce genre de com.

    4. Rien d'étonnant à ce que tu n'aies pas été "émue" par un livre ne cherchant aucunement à être émouvant. C'est un peu ça qui me chiffonne depuis hier : l'impression que tu as lu ce livre en y cherchant quelque chose qui ne risquait pas d'y être. Dans ses deux livres, Cauchy est l'inverse absolu d'un auteur émouvant (je m'étonne d'ailleurs de ce fait de son succès sur les blogs !). Son travail est marqué par une élégante sobriété, une espèce de pudeur confinant parfois à la froideur, vraiment pas le genre de truc qu'on ouvre en s'attendant à vibrer. Je conviens volontiers que certaines critiques du bouquin, notamment sur le net, peuvent induire en erreur de ce point de vue. Mais comme le disait fort joliment Gary "L'éloge ne saurait se substituer valablement à la compréhension"...bref : reprocher à "De manière..." de ne pas être émouvant, ça me fait le même effet que si on reprochait à Nick Cave de ne pas être rigolo :-/ Mais ça, ce n'est pas vraiment de ta faute...

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  14. bon mettez vous d'accord parano ou ridicule ou les deux ? ;-) je penche pour les 2 personnellement. Mea culpa.

    excusez moi de me sentir "remise en cause" (je n'irais pas jusqu'à dire agressée parce que ce n'est pas le cas). Mais la teneur de vos commentaires m'y pousse un peu quand même. Et c'est très bien parce que c'est aussi çà que j'aime dans les discussions virtuelles. (c'est mon côté maso). clôturons le sujet ici si vous le voulez bien (sinon terminons le en privé).

    (Et oui c'est probablement une question de complexe Laiezza ;-) )

    Thom en l'occurrence c'est moi qui rebondissait sur ton commentaire pas le contraire.

    maintenant je ne vais pas polémiquer plus longtemps (lâche que je suis) parce qu'on s'éloigne du propos (mon ego est très content qu'on ne parle que de moi). je voudrai juste rebondir sur ceci Thom : "l'impression que tu as lu ce livre en y cherchant quelque chose qui ne risquait pas d'y être. ". Non je n'attendais pas quelque chose d'émouvant. J'avais beaucoup aimé le premier roman de Nicolas Caauchy où le personnage était froid, implacable et même si je l'avais détesté ce personnage j'avais aimé le livre. parce qu'il tournait autour de ce personnage. La forme renforçait le fond.

    (Je n'ai pas lu beaucoup de critiques de la blogosphère sur "De manière" et je sais parfaitement quels blogueurs sont proches de mes goûts ;-) )

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  15. Passionnant, le débat! Lhisbei, tu as au moins le mérite de mettre un couac dans l'unanimité qui entoure ce roman de Cauchy, et je t'en remercie! :-) N'ayant pas lu le roman, je ne peux pas participer à la discussion. Par contre, je voudrais rebondir sur une des premières remarques de Thom. À quoi reconnaît-on un coup de griffe? Doit-on le réserver aux livres particulièrement mauvais, ou au livre qui nous ont particulièrement déçus? (Bon, en fait, je me rends compte que je suis en plein dans le débat objectif/subjectif :-))

    Et puis je ne sais plus quel auteur aglais a dit : "Après la Bible et Shakespeare, il n'y a plus d'histoire à inventer". Restent donc le style et le point de vue...

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  16. Lhisbei >>> pas de problème :-)

    Gaël >>> euh...bonne question !!! Je n'en ai pas la moindre idée. Je crois que c'est une sélection tout à fait subjective, et je ne peux que donner ma propre manière de fonctionner : pour moi, le coup de griffe c'est vraiment le truc que j'ai trouvé nullissime. Pas juste décevant. C'est le truc ou (pour rebondir sur nos discussions) ni l'esthétique ni le ressenti ne m'ont convaincu ;-)
    Mais je dois préciser (vu que tu n'étais pas là hier) que nous partons d'un cas particulier : en postant l'article Zaph s'était trompé et l'avait mis en coup de griffe (ce qu'il n'était pas). C'est bien pourquoi d'ailleurs on demande toujours de préciser : parfois, à la simple lecture, c'est difficile pour nous les admins de dire c'est un coup de coeur, un coup de griffe...ou ni l'un ni l'autre...

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  17. Je n'étais pas là, mais j'avais bien compris le problème! :-)

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