Adieu, Jennifer, par Zaph
Pour tout vous dire, me voilà face à un défi de taille.
Celui de présenter un livre lu il y a deux semaines, et qui m'est déjà en grande partie sorti de la tête. En plus, comme je l'ai déjà rendu à la bibli, impossible de me replonger dedans au moment d'écrire ces lignes (ce que je n'aurais pas fait, de toute façon, je me connais).
Si je me souviens bien, le style de Johnston n'est pas inintéressant. Il y a cette tentative un peu déstabilisante au début du livre, lorsque les deux personnages se rencontrent, de mêler les points de vues des personnages et celui d'un narrateur objectif, si bien que le style est à l'image de la rencontre : tour à tour incertain, timide, embrouillé, fait d'avancées et de reculs ; mais ce n'est pas une réussite totale.
Après, c'est difficile de décrire une rencontre, et de vouloir se cantonner à cette zone limite de transformations et d'échanges.
Dans le reste du livre, on en apprend davantage sur les personnages qui vont se révéler peu à peu, mais ces révélations, si elles sont tristes, voire dramatiques comme la vie, n'en sont pas vraiment passionnantes pour autant.
C'est une rencontre entre deux personnes qui souffrent, qui se trouvent par hasard dans un petit coin d'Irlande, qui vont passer un peu de temps ensemble, et puis... je ne vais pas vous raconter la fin, mais on a un peu l'impression que tout cela débouche sur le vide.
Pourquoi pas ? La vie est parfois faite de vide, et de nombreuses petites choses impalpables. Le problème est qu'il faut être un très grand écrivain pour faire de la littérature en partant de presque rien.
Est-ce que Johnston a réussi son pari ? Pas sûr. Le problème est qu'après des mois, des livres comme "Le soleil se lève aussi", ou "Le coeur est un chasseur solitaire" sont encore très présents dans mon esprit ; alors qu'après deux semaines, je n'arrive déjà plus à chantonner "La petite musique des adieux".
L'avis de Livro
Pour tout vous dire, me voilà face à un défi de taille.Celui de présenter un livre lu il y a deux semaines, et qui m'est déjà en grande partie sorti de la tête. En plus, comme je l'ai déjà rendu à la bibli, impossible de me replonger dedans au moment d'écrire ces lignes (ce que je n'aurais pas fait, de toute façon, je me connais).
Si je me souviens bien, le style de Johnston n'est pas inintéressant. Il y a cette tentative un peu déstabilisante au début du livre, lorsque les deux personnages se rencontrent, de mêler les points de vues des personnages et celui d'un narrateur objectif, si bien que le style est à l'image de la rencontre : tour à tour incertain, timide, embrouillé, fait d'avancées et de reculs ; mais ce n'est pas une réussite totale.
Après, c'est difficile de décrire une rencontre, et de vouloir se cantonner à cette zone limite de transformations et d'échanges.
Dans le reste du livre, on en apprend davantage sur les personnages qui vont se révéler peu à peu, mais ces révélations, si elles sont tristes, voire dramatiques comme la vie, n'en sont pas vraiment passionnantes pour autant.
C'est une rencontre entre deux personnes qui souffrent, qui se trouvent par hasard dans un petit coin d'Irlande, qui vont passer un peu de temps ensemble, et puis... je ne vais pas vous raconter la fin, mais on a un peu l'impression que tout cela débouche sur le vide.
Pourquoi pas ? La vie est parfois faite de vide, et de nombreuses petites choses impalpables. Le problème est qu'il faut être un très grand écrivain pour faire de la littérature en partant de presque rien.
Est-ce que Johnston a réussi son pari ? Pas sûr. Le problème est qu'après des mois, des livres comme "Le soleil se lève aussi", ou "Le coeur est un chasseur solitaire" sont encore très présents dans mon esprit ; alors qu'après deux semaines, je n'arrive déjà plus à chantonner "La petite musique des adieux".
L'avis de Livro
Tu vois c'est marrant, moi je l'ai lu il y a 3 ans et c'est un livre qui m'a beaucoup marqué, je m'en souviens encore avec beaucoup d'émotion. Comme quoi, chacun a sa perception :-)
RépondreSupprimerOui, bien sûr, il y a une grande part de subjectivité dans le fait de trouver un livre marquant.
RépondreSupprimerJe trouve que Johnston écrit bien, mais ce sujet, sous son apparente simplicité, se révèle extrêmement ardu à traiter, et je reste un peu sur ma faim.
Les deux personnages sont assez bien dessinée, mais je trouve que la relation entre eux est traitée un peu superficiellement. Ils se rencontrent, ils se racontent (après beaucoup de réticences), puis repartent chacun de leur côté. Finalement, que s'est-il passé, qu'est-ce qui les a changé (s'ils ont changé)?
Tiens, je n'ai pas tout oublié, finalement ! ;-)
Je pense aussi qu'il ne faut pas mettre de côté un autre acteur de l'histoire : l'Irlande. Jennifer Johnston adore parler de l'histoire de son pays, de ses tourments, de ses difficultés à se trouver et à vivre à travers ses personnages.
RépondreSupprimer> Zaph : Tu vois tu t'en rappelles ;-) Et en plus il te pose question ce bouquin : effectivement, est-ce qu'ils ont changé ? Pas forcément. Peut-être qu'ils ont juste pu passer un cap, grâce à l'autre. Ou peut-être bien que tout a changé. :)
RépondreSupprimer> julie : Oui l'Irlande est évidemment un acteur-clé de tous les romans de J.Johnston, qui a toujours une part importante dans l'histoire.