Le lourd héritage du secret, par Livrovore
Sally est une comédienne de théâtre à succès. De retour à Dublin d'une tournée en Europe, exténuée, elle ne s'attendait pas à ce que va lui annoncer Charlie, son mari : il a décidé de la quitter. Elle savait bien qu'il était coureur de jupons, mais elle pensait que son couple tiendrait pour toujours. Ce choc la ramène face à sa réalité : elle n'a pas de frères et soeurs, elle n'a jamais su qui est son père, et sa mère s'est suicidée il y a quelques années. Elle est seule et n'a aucune famille. Sauf un grand-père évêque anglican, froid et distant, qu'elle n'a quasiment pas connu. Elle va tenter de se rapprocher de lui, de son unique lien familial, de la seule personne qui pourrait encore lui révéler les secrets qui pèsent sur son identité, sur ce que sa mère a toujours refusé de lui dire : qui est son père.
On retrouve dans ce roman l'écriture douce et pudique de Jennifer Johnston, ainsi que ses sujets de prédilection : une femme discrète, sur qui pèse le secret. Je me suis encore une fois plongée totalement dans l'histoire, avec frissons et émotion. Je suis également toujours intéressée et intriguée par le poids du secret dans une famille, sur l'héritage psychologique que cela impose. La vérité n'est pas toujours bonne à dire, elle peut être extrêmement bouleversante. Pourtant, Sally ne s'arrêtera pas avant de l'avoir atteinte. Un récit poignant d'apparence anodin, mais d'une profondeur qui marque l'esprit.
"J'ai envie de crier ; mais mon cri assourdirait le monde.
Ce n'est pas ma faute.
C'est ce que je dois répéter, à jamais.
Encore et encore.
Sally, stupide, pathétique moitié de personne, ce n'est pas ta faute."
Pour l'instant, je reste un peu sur la défensive concernant cette auteure, puisque sur les deux romans que j'ai lu, l'un m'a plu et l'autre pas du tout... Je referais tout de même peut-être un essai avant la fin juillet. As-tu un titre à me conseiller ?
RépondreSupprimerSans hésiter : "Petite musique des adieux". C'est mon préféré.
RépondreSupprimerJe l’ai lu pendant mes vacances. Une lecture agréable. Il a beaucoup de commun avec les livres chick lit, je trouve.
RépondreSupprimerAh bon ? En fait je ne crois pas avoir déjà lu un livre "chick lit", donc je ne sais pas :-)
RépondreSupprimerEn fait en lisant ton commentaire Anne j'ai cru que je ne savais pas ce qu'était un chick lit. Après vérification, c'est pourtant bien ce qu'il me semblait... Les livres "chick lit" sont des histoires de femmes plutôt délurées et fashion en général, non ? Et le personnage du roman de J.Johnston... c'est exactement le contraire !
RépondreSupprimerEt les romans "chick lit" représentent de la littérature plutôt légère, un truc désinvolte et humoristique... Encore une fois tout le contraire de ce roman, à mon avis :-s
Le personnage du roman de J.Johnston ce n'est pas exactement le contraire ! C’est d’abord une histoire d’une femme (actrice, beaucoup de sous) quittée par son mari. Situation qu’elle décrit avec beaucoup d’humour. Puis sa copine/voisine avec sa famille délurée qui passe ses journées à boire du vin et typiquement personnage chick lit aussi. Alors ces deux éléments m’ont fait dire qu’il ya beaucoup de ressemblances. Le reste de l’histoire quand elle va à la recherche d’un père dont elle ne connait même pas le nom c’est différent. Et c’est exactement cette partie que je trouve le plus faible, pas très réussie.
RépondreSupprimerD’ailleurs j’aime bien un bon chick lit. :)
C'est marrant comme on ne voit pas du tout un livre pareil, d'une lecture à une autre !! :-)
RépondreSupprimerOui, il y a potentiellement autant d'interprétations possibles d'un roman que de lecteurs qui le lisent (c'est d'ailleurs ainsi que je conclus la critique que je viens de poster du dernier roman que j'ai lu!)
RépondreSupprimerIngannmic