mercredi 28 janvier 2009

"Lettre au père" - Franz Kafka

Si je t'écris... par Sandrounette

Autant lire les 840 pages de Jonathan Strange et Mr Norrell a été un vrai plaisir, autant ces 99 pages-là ont été pénibles.

Je n'ai jamais vraiment aimé Kafka. Lors de mes études universitaires, j'avais dû lire "Le château" et je me souviens d'un calvaire innomable! Je n'arrive pas à m'intéresser aux romans où il ne se passe rien, quelque puisse être la beauté de l'écriture. Cependant, je suis assez curieuse de l'histoire personnelle de cet auteur. Voilà pourquoi la "Lettre au père" est différente du "château".

A travers une longue lettre, le fils s'adresse au père. Un père hautain, très dur avec ses enfants et en particulier avec Franz. Et pourtant, il ne s'agit pas d'un règlement de compte à proprement parler. L'auteur prend à sa charge toute la responsabilité (culpabilité...) de la relation filiale. Mais toutes ses frustrations transpirent, ses angoisses d'être comparé à un père si "parfait" et qui le fustige à chaque fois. D'ailleurs la lettre fut écrite suite au refus du père concernant le futur mariage de Franz. Il ne lui a jamais envoyé.

Malgré une lecture laborieuse, le côté "intime" de Kafka me plait davantage que le côté symbolique présent dans chacun de ses autres romans...

L'avis de Zaph

4 commentaires:

  1. Avec sa "Lettre au Père", Franz Kafka est définitivement devenu mon écrivain d'élection. Ce formidable réquisitoire contre son père (et contre lui-même)est un acte d'amour mort-né par le malentendu entre membres d'une même famille et nombre d'hommes savent et comprennent pour les avoir vécues à des degrés divers, les difficultés qui peuvent exister dans le binôme fils-père et père-fils. C'est aussi et peut-être avant tout un appel à la liberté que réclame tout fils devant la puissance et l'influence indélébile de la loi (ici paternelle). Je pense que Zaph me comprendra parfaitement.

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  2. Moi j'avoue que l'intro sur Kafka / Jonathan Strange m'a fait tiquer. Parce que bon... non seulement ce n'est pas comparable, mais en plus, Jonathan Strange, j'ai dû me forcer pour le finir (et beaucoup de blogueurs ont carrément abandonné). De toute façon c'est pour moi une erreur de rapproché une lettre, certes longues, mais pas destinée à être publiée ni à "faire de la littérature"... avec un gros roman "commercial"...

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  3. rapprocheR disais-je :-)

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  4. Ce n'était évidemment pas une comparaison sur le style ou sur la qualité littéraire of course! Ne comparons pas ce qui n'est pas comparable ;)
    Mais il est vrai que j'ai toujours eu beaucoup de mal avec Kafka, à tort j'en conviens. Chaque auteur est différent et correspond à "son" lecteur.
    N'ayons pas peur d'être éclectique en enchaînant les lectures! Jonathan Strange m'a laissé une forte impression et même si certains n'ont pas accroché, ça n'enlève rien à sa qualité à mes yeux!

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