Tu peux pas descendre plus bas, par Zaph
(Titre original : The wounded and the slain)
Bevan, et sa charmante épouse Cora, sont descendus (j'allais dire aux enfers mais non) dans un luxueux hôtel de Kingston pour permettre à Bevan de se refaire une santé après une mauvaise passe.
Du moins, c'est la version officielle. En réalité, on se rend vite compte que ce couple est sur le point d'exploser et cet environnement jamaïcain va lui en fournir toutes les occasions.
Cora semble vouloir continuer à y croire malgré tout, Bevan, par contre, recherche une forme de suicide, par le rhum, ou en s'exposant aux risques des quartiers les plus violents.
Ça, c'est clair que c'est du roman noir. Tout est noir. Le décor, les personnages, l'histoire, le cadre.
Trop noir, même. C'est presque excessif, ce qui serait le petit bémol que je mettrais à ce roman.
Bon, il y a peut-être une toute petite lueur à la fin, mais à part ça, les personnages rament péniblement à contre-courant de leur existence.
Il y a de la tragédie. Un peu comme si avec les cartes reçues d'entrée de jeu, on ne pouvait pas espérer une partie bien différente.
Un enchaînement implacable de circonstances. Les personnages sentent que leurs actions vont les mener vers un dénouement terrible, mais assument leur destin, ne voient pas les sorties de secours qui se présentent à gauche ou à droite.
Ce que j'ai trouvé intéressant, c'est que je m'attendais à un polar, mais qu'il n'y a pratiquement pas d'enquête policière.
Il y a des policiers, mais si peu dans le coup que non contents d'avoir arrêté un faux coupable, ils refusent de croire la confession du vrai meurtrier, qui -comble de l'ironie, devra risquer sa peau pour prouver sa propre culpabilité !
Bref, même l'humour est noir dans ce roman.
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