Humour vert, par Ingannmic
Lire les « Nouvelles histoires extraordinaires » après les « Histoires extraordinaires », a été pour moi comme de déguster un plat succulent après un appétissant hors d’œuvre…L’ambiance à la fois fantastique et morbide que j’ai appréciée dans des nouvelles comme « Ligeia » et « Morella » est ici quasiment omniprésente, du « Chat noir » à « La chute de la maison Usher », en passant par « Le cœur révélateur », « Bérénice » ou « William Wilson ». Poe y instille en plus l’expression d’une folie des plus effrayantes, celle qui pousse les individus à accomplir malgré eux des actes insensés et nuisibles, comme de commettre un meurtre, puis de se dénoncer, ou de profaner une tombe pour en mutiler le cadavre…
Serait-ce révélateur d’une angoisse de l’auteur ? Question que l’on pourrait se poser également en ce qui concerne le fait d’être enterré vivant, thème qui revient dans 3 des récits (« La maison Usher », « La barrique d’amontillado » et « Le puits et la pendule »).
En tout cas, il excelle dans ce domaine du macabre surnaturel, notamment par ses descriptions : les décors de ses histoires sont baroques à souhait, les lieux choisis pour inspirer l’angoisse (caves, catacombes,…).
Mais j’ai découvert en plus dans ces « Nouvelles histoires » une autre facette du talent de Poe : l’humour –même si, j’en conviens, il n’a pas vraiment un physique de joyeux drille ! C’est vrai que « Le canard au ballon » par exemple (cf. « Histoires extraordinaires ») prouvait déjà que nous avions affaire à un farceur…il fait preuve ici d’un sens du burlesque mortel –dans tous les sens du terme-, mettant en scène des cadavres complètement loufoques ou une vengeance qui tourne à un assassinat multiple (« Le roi peste » et « Hop Frog ») mais s’essaie aussi à l’art de la satire, se moquant de ses adversaires politiques que sont les démocrates (« Le diable dans le beffroi ») et fustigeant le sacro saint progrès, qu’il oppose à la poésie dont il est un ardent défenseur (« Colloque entre Monos et Una », « Dialogue avec une momie »). Il va jusqu’à écrire que « la science est un mal » et que « le progrès détruit la nature ». Alors…
Poe précurseur du roman policier ET de la défense de l’environnement ?!
Lire les « Nouvelles histoires extraordinaires » après les « Histoires extraordinaires », a été pour moi comme de déguster un plat succulent après un appétissant hors d’œuvre…L’ambiance à la fois fantastique et morbide que j’ai appréciée dans des nouvelles comme « Ligeia » et « Morella » est ici quasiment omniprésente, du « Chat noir » à « La chute de la maison Usher », en passant par « Le cœur révélateur », « Bérénice » ou « William Wilson ». Poe y instille en plus l’expression d’une folie des plus effrayantes, celle qui pousse les individus à accomplir malgré eux des actes insensés et nuisibles, comme de commettre un meurtre, puis de se dénoncer, ou de profaner une tombe pour en mutiler le cadavre…
Serait-ce révélateur d’une angoisse de l’auteur ? Question que l’on pourrait se poser également en ce qui concerne le fait d’être enterré vivant, thème qui revient dans 3 des récits (« La maison Usher », « La barrique d’amontillado » et « Le puits et la pendule »).
En tout cas, il excelle dans ce domaine du macabre surnaturel, notamment par ses descriptions : les décors de ses histoires sont baroques à souhait, les lieux choisis pour inspirer l’angoisse (caves, catacombes,…).
Mais j’ai découvert en plus dans ces « Nouvelles histoires » une autre facette du talent de Poe : l’humour –même si, j’en conviens, il n’a pas vraiment un physique de joyeux drille ! C’est vrai que « Le canard au ballon » par exemple (cf. « Histoires extraordinaires ») prouvait déjà que nous avions affaire à un farceur…il fait preuve ici d’un sens du burlesque mortel –dans tous les sens du terme-, mettant en scène des cadavres complètement loufoques ou une vengeance qui tourne à un assassinat multiple (« Le roi peste » et « Hop Frog ») mais s’essaie aussi à l’art de la satire, se moquant de ses adversaires politiques que sont les démocrates (« Le diable dans le beffroi ») et fustigeant le sacro saint progrès, qu’il oppose à la poésie dont il est un ardent défenseur (« Colloque entre Monos et Una », « Dialogue avec une momie »). Il va jusqu’à écrire que « la science est un mal » et que « le progrès détruit la nature ». Alors…
Poe précurseur du roman policier ET de la défense de l’environnement ?!
Ah, la maison Usher, quels frissons !
RépondreSupprimerJ'avoue que Poe est le seul auteur (allez, peut-être avec S. King) qui ait vraiment réussi à me faire peur ! :)
Oui, c'est ça, des frissons !!
RépondreSupprimerEn ce qui me concerne, de la fascination !
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