Histoire de fous, par Zaph
C'est l'histoire d'un fou qui se prend pour la Joconde, alors il dit à un autre fou : "arrête, tu me chatouilles avec ton pinceau !". Malheureusement, l'autre fou s'appelle Carl Gustav Jung, alors, au lieu de faire le portrait du premier, il essaie bêtement de le guérir.
C'est à peu près le résumé de ce bouquin de 800 et quelques pages. Le personnage central de ce roman, c'est "Pilgrim" ; il est sérieusement perturbé, parce qu'il est persuadé de vivre "depuis toujours" (et à une époque, il fut effectivement la Joconde, ce qui nous vaut d'apprendre de source sûre que Leonard était un personnage peu reluisant).
Mais on se lasse de tout, et quand on vit éternellement, on finit par en avoir marre de la vie. Alors, Pilgrim tente de se suicider. Mais manque de bol, quand on est éternel, le suicide s'avère beaucoup moins simple à réaliser que pour le commun des mortels.
Findley mène habilement son récit, car le lecteur est incapable de décider s'il s'agit d'une histoire fantastique ou de la chronique d'une psychose particulièrement grave. C'est ce qui rend cette lecture aussi amusante. La quête de Pilgrim est tout simplement la mort, mais on se prend à douter qu'il puisse jamais y parvenir, et on éprouverait presque de la tristesse pour son manque de succès.
En face de Pilgrim se trouve son médecin : Jung en personne ! Une autre bonne idée, je trouve. Je ne sais pas jusqu'à quel point l'auteur s'est documenté sur la personnalité du célèbre psy, mais c'est toujours amusant quand un personnage mythique se fait bousculer sur son piédestal ; cela lui donne une dimension humaine. Sous la plume de Findley en tout cas, Jung n'est pas très sympathique, mais est assurément un personnage haut en couleurs et presque aussi fou que son patient, ce qui le rend attachant et vivant, si bien qu'il vole littéralement la vedette à Pilgrim. Nous passons beaucoup de temps avec le médecin, ses collègues, sa famille, et ces longs épisodes ne sont pas du tout ennuyeux.
La quatrième de couverture -comme d'habitude, va un peu loin en parlant de roman ambitieux, fantastique, métaphysique ; mais c'est une bonne histoire, racontée de manière plaisante, dans laquelle on ne s'ennuie pas une seconde, et c'est déjà amplement suffisant pour que je vous conseille ce livre.
C'est l'histoire d'un fou qui se prend pour la Joconde, alors il dit à un autre fou : "arrête, tu me chatouilles avec ton pinceau !". Malheureusement, l'autre fou s'appelle Carl Gustav Jung, alors, au lieu de faire le portrait du premier, il essaie bêtement de le guérir.
C'est à peu près le résumé de ce bouquin de 800 et quelques pages. Le personnage central de ce roman, c'est "Pilgrim" ; il est sérieusement perturbé, parce qu'il est persuadé de vivre "depuis toujours" (et à une époque, il fut effectivement la Joconde, ce qui nous vaut d'apprendre de source sûre que Leonard était un personnage peu reluisant).
Mais on se lasse de tout, et quand on vit éternellement, on finit par en avoir marre de la vie. Alors, Pilgrim tente de se suicider. Mais manque de bol, quand on est éternel, le suicide s'avère beaucoup moins simple à réaliser que pour le commun des mortels.
Findley mène habilement son récit, car le lecteur est incapable de décider s'il s'agit d'une histoire fantastique ou de la chronique d'une psychose particulièrement grave. C'est ce qui rend cette lecture aussi amusante. La quête de Pilgrim est tout simplement la mort, mais on se prend à douter qu'il puisse jamais y parvenir, et on éprouverait presque de la tristesse pour son manque de succès.
En face de Pilgrim se trouve son médecin : Jung en personne ! Une autre bonne idée, je trouve. Je ne sais pas jusqu'à quel point l'auteur s'est documenté sur la personnalité du célèbre psy, mais c'est toujours amusant quand un personnage mythique se fait bousculer sur son piédestal ; cela lui donne une dimension humaine. Sous la plume de Findley en tout cas, Jung n'est pas très sympathique, mais est assurément un personnage haut en couleurs et presque aussi fou que son patient, ce qui le rend attachant et vivant, si bien qu'il vole littéralement la vedette à Pilgrim. Nous passons beaucoup de temps avec le médecin, ses collègues, sa famille, et ces longs épisodes ne sont pas du tout ennuyeux.
La quatrième de couverture -comme d'habitude, va un peu loin en parlant de roman ambitieux, fantastique, métaphysique ; mais c'est une bonne histoire, racontée de manière plaisante, dans laquelle on ne s'ennuie pas une seconde, et c'est déjà amplement suffisant pour que je vous conseille ce livre.
Excellent ! Les histoires loufoques comme ça, ça m'attire ! Allez, zou, sur ma LAL :-)
RépondreSupprimerJ'avais adoré ce livre complétement bizarre quand je l'ai lu il y a 2-3 ans. Findley aime bien parler de la folie et le fait très bien, avec de la retenue et en faisant passer des fous pour des personnes parfaitement saines ( et les soi-disants personnes normales deviennent vite des archétypes de dingues...voir Chasseur de têtes du même auteur ...dont il faudrait que je fasse une critique d'ailleurs :D )
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