Un jour j’irai à New York avec toi ! par Sandrounette
Nathan Glass a soixante ans. Cet ancien agent en assurances a quitté Chicago pour venir se réfugier dans ce quartier qu’il aime tant, celui de son enfance. Divorcé, pré-retraité à cause d’un cancer du poumon en rémission, il décide de se mettre à écrire. Il travaille à une œuvre intitulée Le Livre de la folie humaine dans laquelle il ambitionne de consigner toutes les « gaffes, embarras et actions ineptes » de sa carrière : vaste programme.
Le roman commence réellement quand il retrouve totalement par hasard son neveu, Tom Wood, vendeur dans une librairie de quartier. On suit peu à peu la vie fantasmée de ces deux personnages, auxquels se rajoutent des habitants du quartier tels la JMS (« Jeune Mère Sublime ») dont Tom est amoureux sans lui avoir jamais adressé le moindre mot ; Harry le patron de Tom, ex-taulard, ex-galeriste ; Lucy, 9 ans, la nièce de Tom qui va débarquer un beau jour sans décrocher un mot…
Bref, vous l’aurez compris, Paul Auster nous offre toute une galerie de personnages tous très touchants.
Le livre est traversé par un lieu qui n'existe pas, l'Hôtel Existence. Un lieu utopique, un lieu d’apaisement. Un sanctuaire «où on se retire lorsque le monde réel est devenu impossible ». D’ailleurs tout le roman est traversé par cette envie surréaliste d’atteindre le bonheur. Bonheur représenté par une grande maison au milieu de la campagne verdoyante américaine où les personnages se retrouveront le temps d’un week-end.
Je ne connaissais pas du tout l’œuvre de Paul Auster même si j’en avais entendu parler. Il faut dire que je ne suis pas une grande fan de la littérature américaine. Elle ne m’a jamais attirée. D’ailleurs, ce livre a été lu dans le cadre d’un club de lecture. Je ne serais pas allée toute seule vers cet auteur et je l’aurais regretté certainement. J’ai trouvé un agréable moment de lecture sans les clichés américains auxquels je m’attendais plus ou moins. Les personnages sont traités sans fard, avec leurs qualités et leurs défauts. J’avoue même avoir eu de la peine à quitter l’univers du livre en tournant la dernière page.
Est-ce que cette bonne surprise sera suffisante pour me donner envie d’approfondir la littérature américaine ? L’avenir me le dira…
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