jeudi 27 novembre 2008

"Prière pour Dawn" - Nathan Singer

Cliquez ou quittez par Lhisbei

Clic
Quatrième de couverture : Les vies inextricablement mêlées d’une douzaine de personnes dans le désert culturel et moral de Cincinnati, Ohio. Une publicitaire qui se rachète une conscience. Un éditorialiste allumé qui écrit de sa prison. Un jeune homosexuel fugueur. Un artiste très controversé. Le 11 septembre 2001. La jeunesse, la musique, la prison, la drogue… Et, au milieu du chaos, la petite Dawn, huit ans et demi, qui voit le monde s’effondrer autour d’elle comme dans un cauchemar. Un roman choral très noir et très poétique, portrait hanté d’une Amérique qui perd ses illusions en même temps qu’une enfant. Quand la guerre, la violence et le chaos rendent fou.

Clic
Autant le dire tout de suite : Nathan Singer n’est pas subtil. Il est cru, brutal, appelle un chat un chat. Il use et abuse d’un vocabulaire grossier, vulgaire pour exhiber crânement les travers d’une société puante. Nathan Singer se veut provocateur et sort la grosse artillerie pour ne pas manquer sa cible. La cible parlons-en. Une société pourrie par la drogue, le sexe, le racisme, la pornographie, la pédophilie, la violence, la prison etc. On frôle parfois l’écoeurement mais c’est la révolte qui domine. Dans le genre critique sociale « Prière pour Dawn » vous met une belle claque dans la tronche. Dialogues, lettres, chroniques, poèmes s’entrechoquent pour brosser le portrait peu reluisant d’une Amérique (au sens Etats Unis d’Amérique) post 11 septembre traumatisée qui se déglingue. C’est noir de chez noir même pour la petite Dawn, ange de lumière qui tente de surnager dans ce marais nauséabond.

Clic
« Prière pour Dawn » est un premier roman pas totalement maîtrisé mais ses défauts ne le font que plus aimer encore. La répétition fixe la notion paraît-il. Nathan Singer ne se prive pas d’utiliser le procédé pour hypnotiser le lecteur mais ne parvient pas à lui épargner quelques redondances plutôt lourdes. Il en fait parfois un peu trop dans la provocation et le voyeurisme. comme s’il n’avait pas réussi à canaliser sa rage. Mais la rage est-ce que ça se canalise ? Ses personnages sont torturés, incompris mais aussi totalement barrés et paumés. Irrécupérables. Pas d’espoir nous répète-t-on. Pas. D’espoir. Cliquez. Ou… Mourrez.

Clic
Pas de demi mesure vous aimerez ou vous détesterez. Et probablement les deux à la fois

Clic

2 commentaires:

  1. Hé bien ça a l'air bien noir, glauque à souhaits. Je le lirai mais pas maintenant (faut pas accumuler les raisons de se tirer une balle ;) )
    J'aime beaucoup le " vous aimerez ou détesterez...probablement les 2 à la fois"

    RépondreSupprimer
  2. Ton commentaire me laisse aussi perplexe...Ca m'intrigue...Clic!

    RépondreSupprimer