Sur le chemin des rêves...ou de l'ennui ? Par Lhisbei, Sandrounette et Thom.
« Je me sentais tel le petit poucet comptant ses cailloux pour ne pas se perdre. Comme lui j’étais la cadette ; il fallait être le plus malin pour ne pas se faire dévorer par les loups ou par l’ogre. Je retrouvais dans cette maison les petites pierres blanches des disparus qui tissaient la trame de ma mémoire, comme si je les avais semées ici et qu’elles me conduisaient vers ce recoin qui semblait n’exister que dans me rêves. »
La narratrice anonyme de ce livre (non, je ne m’avancerai pas à penser qu’il s’agit de l’auteur) part en quête d’elle même. Rongée par le poids de ses souvenirs et de ses secrets elle cherche à dénouer les fils de son passé pour comprendre, accepter et avancer à nouveau. Pour cela elle retrouve Roland, psychanalyste qu’elle n’a pas vu depuis 10 ans et s’installe dans la maison isolée qu’il occupe depuis son retrait du monde. Incapable de parler, elle trouvera dans les contes de fées le chemin qui lui permettra de remonter le temps, et d’avancer un peu plus dans son voyage intérieur.
« Chaque histoire déposée dans ma chambre était une étape de ce voyage intérieur, chaque livre un caillou blanc semé dans la forêt de l'oubli. Il ne fallait pas chercher à remonter le temps, c'était inutile, mais il fallait avancer, jour après jour, conte après conte. »
« Le chemin des sortilèges » est un roman introspectif à l’ambiance surnaturelle et onirique. La réalité, les souvenirs, les rêves et les fantasmes de la narratrice s’entremêlent. Vertige assuré pour cette dernière mais aussi pour le lecteur entraîné dans un univers qu’il ne maîtrisera jamais. Une fois le seuil passé impossible de faire marche arrière. Il faut suivre les pas d’une narratrice errant dans une forêt fantasmagorique. La souffrance, cachée dans les non-dits ou mise à nu, est palpable à chaque détour du chemin. Le style de l’auteur, parfois sibyllin mais toujours juste, est parfaitement adapté à un récit qui divague un peu sans jamais s’égarer. La construction est maîtrisée de bout en bout comme en témoigne la fin. Mon seul regret sur ce livre réside dans l’utilisation un peu trop évidente et explicite des contes de fée. Un peu de mystère de ce côté-là et le livre aurait été parfait.
En tout cas c’est une très belle découverte que je n’aurais pas faite sans les chats. Jamais je n’aurais ouvert ce livre à cause de sa couverture qui me donne le cafard.
La narratrice anonyme de ce livre (non, je ne m’avancerai pas à penser qu’il s’agit de l’auteur) part en quête d’elle même. Rongée par le poids de ses souvenirs et de ses secrets elle cherche à dénouer les fils de son passé pour comprendre, accepter et avancer à nouveau. Pour cela elle retrouve Roland, psychanalyste qu’elle n’a pas vu depuis 10 ans et s’installe dans la maison isolée qu’il occupe depuis son retrait du monde. Incapable de parler, elle trouvera dans les contes de fées le chemin qui lui permettra de remonter le temps, et d’avancer un peu plus dans son voyage intérieur.
« Chaque histoire déposée dans ma chambre était une étape de ce voyage intérieur, chaque livre un caillou blanc semé dans la forêt de l'oubli. Il ne fallait pas chercher à remonter le temps, c'était inutile, mais il fallait avancer, jour après jour, conte après conte. »
« Le chemin des sortilèges » est un roman introspectif à l’ambiance surnaturelle et onirique. La réalité, les souvenirs, les rêves et les fantasmes de la narratrice s’entremêlent. Vertige assuré pour cette dernière mais aussi pour le lecteur entraîné dans un univers qu’il ne maîtrisera jamais. Une fois le seuil passé impossible de faire marche arrière. Il faut suivre les pas d’une narratrice errant dans une forêt fantasmagorique. La souffrance, cachée dans les non-dits ou mise à nu, est palpable à chaque détour du chemin. Le style de l’auteur, parfois sibyllin mais toujours juste, est parfaitement adapté à un récit qui divague un peu sans jamais s’égarer. La construction est maîtrisée de bout en bout comme en témoigne la fin. Mon seul regret sur ce livre réside dans l’utilisation un peu trop évidente et explicite des contes de fée. Un peu de mystère de ce côté-là et le livre aurait été parfait.
En tout cas c’est une très belle découverte que je n’aurais pas faite sans les chats. Jamais je n’aurais ouvert ce livre à cause de sa couverture qui me donne le cafard.
La narratrice, une femme sans nom et sans âge, retourne auprès de son ancien mentor et psychologue, Roland, retiré à la campagne après un accident cérébral. Chaque soir, Roland laisse à son chevet un conte de fée différent, qui éveille en elle son douloureux passé.
Le propos de départ me plaisait énormément. J’ai toujours adoré ce qui aborde les contes de fée et leurs non-dits. C’est pour cela, entre autres, que je ne peux pas être satisfaite de ce roman : il ne s’agit pas d’une analyse des contes de fée mais d’une paraphrase incessante de ce que la narratrice lit. Pourtant, ça avait plutôt bien commencé. La lecture était fluide et puis… plus rien. Pas de rebondissement extraordinaire, juste des rêves aussi répétitifs que l’ensemble du récit. On sent arriver à des kilomètres les différents contes qu’elle va traverser en esprit. On ne comprend pas vraiment où et comment le roman va se terminer, tellement des portes ouvertes sont enfoncées. Quand le dernier chapitre arrive, on en vient à se demander « tout ça pour ça » ?
Un vrai moment d’ennui qui ne laissera pas une grande empreinte dans les souvenirs…
Le propos de départ me plaisait énormément. J’ai toujours adoré ce qui aborde les contes de fée et leurs non-dits. C’est pour cela, entre autres, que je ne peux pas être satisfaite de ce roman : il ne s’agit pas d’une analyse des contes de fée mais d’une paraphrase incessante de ce que la narratrice lit. Pourtant, ça avait plutôt bien commencé. La lecture était fluide et puis… plus rien. Pas de rebondissement extraordinaire, juste des rêves aussi répétitifs que l’ensemble du récit. On sent arriver à des kilomètres les différents contes qu’elle va traverser en esprit. On ne comprend pas vraiment où et comment le roman va se terminer, tellement des portes ouvertes sont enfoncées. Quand le dernier chapitre arrive, on en vient à se demander « tout ça pour ça » ?
Un vrai moment d’ennui qui ne laissera pas une grande empreinte dans les souvenirs…
Le nouveau roman de Nathalie Rheims, auteure que j'avais prévu de découvrir depuis un moment à force de lire son nom partout, s'ouvre dans une atmosphère de mystère plutôt séduisante renforcée par une qualité bien trop rare de nos jours : celle de propulser immédiatement le lecteur au cœur de l'intrigue. Pas de blabla inutile, une exposition réduite à deux paragraphes et le vif du sujet qui pointe le bout de son nez dès la page quinze... voici un livre qui démarre sous les meilleures augures, d'autant que l'écriture, quasi instinctive, ne manque pas de charme. L'espace d'un instant on parvient même (prouesse) à oublier cette couverture repoussoir et ce titre indigne de Jean Rollin (avec deuxl L - le réalisateur de films d'horreur cheaps... pas le grand écrivain !)... et on se retrouve à avoir envie de suivre la narratrice dans sa quête identitaire au pays de la Pyschanalyse et des Contes de Fées - puisque c'est de cela qu'il s'agit.
Las ! Chassez la première impression qu'elle reviendra bien vite au galop : si une bonne couverture est sensée dire quelque chose à propos du roman qu'elle illustre, nul doute que celle du « Chemin des sortilèges » en est une excellente. Car en fait de roman voici que ce livre très court (c'est quasiment son seul mérite) se métamorphose en divagation pseudo-psychanalytique fatigante et fatalement nombriliste que le style agréable de l'auteure ne parvient pas une seconde à sauver du naufrage.
Composé pour un quart (sur cent soixante dix-huit pages... je vous laisse faire le calcul) de citations de contes à peine explicitées, emmerdant comme le serait l'analyse d'un type croisé dans la salle d'attente de votre psy,et agrémenté d'un final éculé... ce « Chemin des sortilèges » ressemble surtout à un chemin de croix. Et ce qui était un concept (relativement) séduisant de devenir un procédé aussi absurde que répétitif : à quoi bon en effet s'appuyer sur les contes de fées dans le cadre d'une analyse si c'est pour dégager desdits contes des réflexions superficielles effleurant à peine le niveau d'un dossier Œdipe toi-même ! dans Psychologie Magazine ? Et encore : je suis très dur avec le journal.
Parti pour fasciner le récit achève de s'enliser à la moitié, et à force de ressassement les clin d'œils déjà peu subtils à Bettelheim et Angela Carter (il n'y a pas des lois, en France, contre le racolage ???) finissent par se changer en œillades des plus vulgaires - quelque part entre Indochine et Mirelle Dumas.
Bref : à offrir pour Noël à votre méchante belle-mère.
Un vrai conte de fées, ce serait que Lhisbei et Thom tombent d'accord sur un livre ;-)
RépondreSupprimerVu comment les contes de fées se terminent (pas la fin heureuse, l'autre fin, la vraie fin, celle ou souvent y'a un mort...) il ne vaudrait mieux pas ;-)
RépondreSupprimer(de toute façon on peut toujours rêver, ça n'arrivera pas)
et bien pas d'ennui pour moi monsieur thom :)
RépondreSupprimerje me suis glissée dans cet univers ramassé dans le temps et l'espace avec plaisir.
J'ai aimé écouter les voix distordues qui résonnent dans ce très court texte qui entremêle celles des personnages de contes, des rêves,des cauchemars, et des fantômes.
@Lhisbey, une nouvelle lecture en commun ! yes! Je suis d'accord avec toi sur les qualificatifs de surnaturel et onirique, tout à fait bien suggéré.
Sylvie : oui encore une :-)
RépondreSupprimeret bien je ne suis pas non plus emballé par cette histoire aux ficelles un peu grosses et au lecteur oublié...
RépondreSupprimercomme vous l'avez dit, pas son meilleur livre... mais je suis une inconditionnelle .. donc j'achète mais là j'ai été déçue.. j'attends le prochain...et patienterai donc jusqu'au 4 novembre.. son titre Claude... comme Claude Berri... il sortira en même temps que le dernier film du cinéaste "Trésor"... attendons
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