vendredi 7 novembre 2008

"L'Homme qui voulait vivre sa vie" - Douglas Kennedy

C'est si bon..., par Livrovore


Ben Bradford avait un rêve : devenir photographe. Mais la vie faisant, il n'a pas réalisé ce projet, et il est finalement devenu un brillant avocat. En apparence il a une vie de père et de mari modèle, une existence tranquille et heureuse. Sauf que le jour où il découvre que sa femme le trompe, sa vie bascule. Non seulement elle le trompe, mais avec un photographe ! Avec un homme qui a la vie qu'il aurait voulu avoir. Fou de rage, il le tue. Suite à cela il décide de fuir loin, et de prendre l'identité de sa victime. Il lui faudra donc vivre avec ce secret, et loin des siens.

J'ai suivi avec avidité les aventures de Ben Bradford. J'ai été incroyablement captivée par cette histoire, je suivais avec angoisse et passion ce qui se déroulait tout au long des pages. Par moments, je devais m'arrêter pour me dire "mais enfin voyons, cet homme est terrifiant, horrible, et très égoïste !", et pourtant, je ne pouvais plus m'empêcher d'être avec lui dans ses péripéties, d'espérer qu'il s'en sorte malgré tout. L'écriture de Douglas Kennedy a su m'attraper et me "modeler" jusqu'à être totalement "dans" le livre.
Le dernier retournement de situation m'a paru sur le coup un peu de trop, mais la fin m'a tellement touchée, que j'ai relu dix fois le dernier paragraphe avant de pouvoir refermer le livre. Et puis je l'ai gardé dans mes mains pendant de longues minutes avant de pouvoir le poser. Douglas Kennedy a réussi à me mettre du côté d'un tueur le temps de cette lecture, à me toucher à travers ce personnage... C'est perturbant, et à la fois si délicieux de lire un roman aussi bon...

Je lirai sans aucun doute dès que possible un autre livre de cet auteur.

Extraits

"De cela, personne ne vous met jamais en garde avant que vous n'ayez des enfants : la manière dont vous finissez par dépendre entièrement d'eux, dont ils vous font sentir toute votre fragilité. Et pourquoi ? Parce que auparavant vous n'avez jamais voué à quiconque un amour aussi désintéressé, aussi inconditionnel."

" - L'angoisse de la perte, tu ne sais absolument pas ce que c'est, hein ?" J'aurais voulu protester, mais je me suis contenu. "Ca te conduit à penser que tout est fragile, que tout n'a qu'un temps. Tu finis par douter du bonheur, douter que ça puisse exister. Et chaque fois qu'il t'arrive quelque chose de bien dans ta vie, tu sais que ça ne restera pas, qu'on va te le reprendre à un moment ou un autre..."


5 commentaires:

  1. J'en garde un bon souvenir aussi et mon avis recoupe le tien à 100%

    RépondreSupprimer
  2. Voilà un auteur dont le nom ne m'est pas totalement inconnu mais qui ne m'avait jamais donné envie d'aller plus loin. Et si c'était une erreur?

    RépondreSupprimer
  3. Bon roman, j'ai aimé, ce n'est pas un coup de coeur pour autant car certains passages étaient un peu plus creux que d'autres à mon avis mais ça reste un bon souvenir de lecture, et je compte bien en lire un autre du même auteur pour avoir une opinion plus précise sur lui...à suivre!

    RépondreSupprimer
  4. Sandrounette > Oui, tu devrais essayer, en tout cas ce livre-là. J'en ai lu un autre après (cette critique est un "recyclage") qui ma moins plu, je ne me rappelle plus trop le titre (relations dangereuses ou un truc du genre).

    Mlle Swann > Merci d'être passée, je suis impatiente d'avoir ton avis sur un autre aussi ;-)

    RépondreSupprimer
  5. Je n'ai pas lu ce livre de Douglas Kennedy, mais en revanche d'autres m'ont tenue en haleine jusqu'à la dernière page. Je pense que cet auteur mérite d'être lu. Sa polularité n'exclut pas son talent ! :-))

    RépondreSupprimer