jeudi 24 juillet 2008

"Shutter Island" - Dennis Lehane

Ma première fois avec Lehane, par cette coquine de Lhisbei


Quand Denis Lehane est devenu Aristochat je n’ai pas pu m’empêcher de penser « Aïe aïe un auteur de polar obsédé par la ville de Boston, ce n’est pas pour moi ». Je n’aime pas les polars et je n’ai jamais mis les pieds à Boston (et surtout je n’avais aucune envie d’y aller). Ça commençait mal. Je me suis donc rendue à la bibliothèque municipale et j’ai trouvé au rayon policier le premier roman de Lehane, Un dernier verre avant la guerre. J’ai tenu une vingtaine de page, juste le temps de prendre en grippe le « couple » de détectives privés, lui, un faux dur, vieux routier des enquêtes capable de nager dans les eaux troubles de la ville et amoureux d’elle, fausse dure mais vrai masochiste qui endure sans broncher les coups de son homme (et qui, bien sûr, pleuvent fréquemment). J’ai ensuite tenté Mystic River en pensant à Clint Eastwood et Gone Baby Gone en rêvant à Ben Affleck mais Clint a pris un coup de vieux et, finalement, Ben n’est pas mon genre. Je me suis dit « Laisse tomber. De toute façon les Aristochats et toi, vous êtes incompatibles ». Mais c’était sans compter sur mon libraire mauvais genres (auquel, faut-il le préciser, il m’est impossible de résister) qui m’a mis dans les mains un billet pour le ferry à destination de Shutter Island. Et j’ai bien cru que ce ne serait qu’un aller simple en débarquant avec les marshals fédéraux Daniels et Aule sur cette île glauque abritant un hôpital psychiatrique pour psychopathes dangereux. Je n’en avais rien à faire de cette Rachel Solando qui s’en était évadée et que les marshals devaient retrouver. Et pourtant je me suis attachée à Teddy Daniels. Et quand j’ai pris mon billet de retour sur la terre ferme c’est toute chamboulée (mais néanmoins pressée) que j’ai quitté l’île. Les tripes à l’envers et le cerveau tourneboulé.

Les précédents avis ont tout dit ou presque de ce livre : l’atmosphère angoissante, la tension oppressante qui monte en puissance au fil du récit, le retournement final qui « sonne » le lecteur même s’il s’y attendait à moitié. Des qualificatifs comme « prodigieux », « génial », « très fort », « cinématographique » ont été utilisés, et à juste titre. Que voulez-vous que j’ajoute à cela ? Il n’y a rien à ajouter. C’était ma première fois avec Lehane et c’était … bon.

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2 commentaires:

  1. Je ne sais pas pour Lehane - mon avis est mitigé et j'y reviendrai - mais sur l'article de Lhisbei, alors, là, je ... c'est du petit lait, voilà, merci Lhisbei ( quoique je me demande si Shutter Island peut ou ne peut pas etre classé dans la litterature de gnere . hmmm ?? )

    ;)


    CC

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