Mal parti, par Guic' The Old
Ce livre avait peu de chance de me convaincre au départ : c’était un best seller (catégorie s’appliquant aussi bien au meilleurs Stephen King qu’aux pires Guillaume Musso – pléonasme), la hype entourait se bouquin encensé de toutes parts, et surtout il était présenté comme un thriller genre aussi fourre – tout que le terme littérature en lui – même au final.
Et enfin c’est un livre suédois, qui se passe en Suède, pays dont j’ignore tout sinon leurs exportations de mobilier modulaire. Autant dire que c’était mal parti.
Bref, un livre qu’on achète parce qu’on a rien trouvé de mieux à la gare et qu’on a rien pris pour dans le train.
Mais résumons : Ce livre est le premier tome de la trilogie dite Millenium. Il présente la particularité que son auteur est mort peu après avoir déposé ses manuscrits chez son éditeur.
Ce tome narre les mésaventures de Mikael Blomkvist, journaliste financier et co-directeur (ave sa meilleure amie et amante occasionnelle, mais régulière, Rebeka) du journal d’investigations Millenium. On découvre Mikael en bien mauvaise posture. Condamné pour diffamation suite à un article attaquant un grand groupe industriel, il décide de prendre un peu de distance vis-à-vis de son journal.
C’est alors qu’Henrik Vanger, grand industriel retraité lui fait une offre alléchante : un salaire mirobolant pour mener une enquête historique. Qu’est-il arrivé à Harriett Vanger, nièce du magnat, en ce sombre jour de 1964 où elle a disparu de l’île où se tenait le grand conseil de famille Vanger, île totalement isolée du continent à cause d’un accident ce jour là ? Convaincu qu’il s’agit d’un assassinat, et recevant chaque année à la date anniversaire de cette disparition un morbide présent, Henrik Vanger place tous ses espoirs et dossiers entre les main de Mikael pour une dernière inspection.
Mikael sera assisté, dans son enquête, de Lisbeth Salander, hackeuse de génie, aussi douée que psychopathe et asociale.
Comme vous le voyez, il fut long ce résumé, et la raison en est très simple : Ce roman s’avère extrêmement riche, les personnages sont extrêmement bien construits, les révélations s’enchaînent dans la mécanique la mieux huilée que j’ai lue ces dernières années. Remarquez cependant qu s’il s’agit bel et bien d’une trilogie, ce premier tome peut se lire isolément, bien qu’on sente que Larsson en garde sous le pied.
Dès les premières pages, un accord tacite est passé entre Larsson et son lecteur : « Tu me laisses, disons 100 pages, pour poser correctement mes personnages et mon intrigue, ok ? Mais derrière, je te promets, je vais t’en donner pour ton argent. »
Et il n’y a vraiment pas à se plaindre. Cette intrigue « de la chambre close, version insulaire » nichée au creux d’une famille tordue, à la généalogie pleine de secrets plus ou moins bien cachés et qui sont révélés au fur et a mesure que le livre avance… est géniale. Ce livre, ne se lit pas, il se dévore.
A mettre en cause : pas seulement l’intrigue, mais aussi le style de Larsson (ou du traducteur ?) qui fait que ce livre se lit, comme on le dit… « tout seul ». Pour lequel on se surprend tout seul de la vitesse à laquelle on le finit.
Entre une intrigue bien construite, un style des plus agréables et un maniement subtil du cliffhanger de fin de chapitre, ce livre entre en plein dans la catégorie de ceux sur lesquels on se rue ès qu’on a 5 minutes de libre, et pour lesquels la « dizaine de pages et après j’arrête » se transforme en centaine sans même qu’on s’en rende compte.
Sans oublier bien entendu un dénouement digne de ce nom, qui arrive, quand même, après maints rebondissements trop bien trouvés pour être lassants ou téléphonés.
Typiquement le livre qu’on va dévorer en 4 jours, avec un plaisir non dissimulé… quitte à se rendre aussi asocial que Lisbeth Salander. Et qu’on referme en se demandant ou est la librairie la plus proche pour aller se chercher une dose supplémentaire.
Et enfin c’est un livre suédois, qui se passe en Suède, pays dont j’ignore tout sinon leurs exportations de mobilier modulaire. Autant dire que c’était mal parti.
Bref, un livre qu’on achète parce qu’on a rien trouvé de mieux à la gare et qu’on a rien pris pour dans le train.
Mais résumons : Ce livre est le premier tome de la trilogie dite Millenium. Il présente la particularité que son auteur est mort peu après avoir déposé ses manuscrits chez son éditeur.
Ce tome narre les mésaventures de Mikael Blomkvist, journaliste financier et co-directeur (ave sa meilleure amie et amante occasionnelle, mais régulière, Rebeka) du journal d’investigations Millenium. On découvre Mikael en bien mauvaise posture. Condamné pour diffamation suite à un article attaquant un grand groupe industriel, il décide de prendre un peu de distance vis-à-vis de son journal.
C’est alors qu’Henrik Vanger, grand industriel retraité lui fait une offre alléchante : un salaire mirobolant pour mener une enquête historique. Qu’est-il arrivé à Harriett Vanger, nièce du magnat, en ce sombre jour de 1964 où elle a disparu de l’île où se tenait le grand conseil de famille Vanger, île totalement isolée du continent à cause d’un accident ce jour là ? Convaincu qu’il s’agit d’un assassinat, et recevant chaque année à la date anniversaire de cette disparition un morbide présent, Henrik Vanger place tous ses espoirs et dossiers entre les main de Mikael pour une dernière inspection.
Mikael sera assisté, dans son enquête, de Lisbeth Salander, hackeuse de génie, aussi douée que psychopathe et asociale.
Comme vous le voyez, il fut long ce résumé, et la raison en est très simple : Ce roman s’avère extrêmement riche, les personnages sont extrêmement bien construits, les révélations s’enchaînent dans la mécanique la mieux huilée que j’ai lue ces dernières années. Remarquez cependant qu s’il s’agit bel et bien d’une trilogie, ce premier tome peut se lire isolément, bien qu’on sente que Larsson en garde sous le pied.
Dès les premières pages, un accord tacite est passé entre Larsson et son lecteur : « Tu me laisses, disons 100 pages, pour poser correctement mes personnages et mon intrigue, ok ? Mais derrière, je te promets, je vais t’en donner pour ton argent. »
Et il n’y a vraiment pas à se plaindre. Cette intrigue « de la chambre close, version insulaire » nichée au creux d’une famille tordue, à la généalogie pleine de secrets plus ou moins bien cachés et qui sont révélés au fur et a mesure que le livre avance… est géniale. Ce livre, ne se lit pas, il se dévore.
A mettre en cause : pas seulement l’intrigue, mais aussi le style de Larsson (ou du traducteur ?) qui fait que ce livre se lit, comme on le dit… « tout seul ». Pour lequel on se surprend tout seul de la vitesse à laquelle on le finit.
Entre une intrigue bien construite, un style des plus agréables et un maniement subtil du cliffhanger de fin de chapitre, ce livre entre en plein dans la catégorie de ceux sur lesquels on se rue ès qu’on a 5 minutes de libre, et pour lesquels la « dizaine de pages et après j’arrête » se transforme en centaine sans même qu’on s’en rende compte.
Sans oublier bien entendu un dénouement digne de ce nom, qui arrive, quand même, après maints rebondissements trop bien trouvés pour être lassants ou téléphonés.
Typiquement le livre qu’on va dévorer en 4 jours, avec un plaisir non dissimulé… quitte à se rendre aussi asocial que Lisbeth Salander. Et qu’on referme en se demandant ou est la librairie la plus proche pour aller se chercher une dose supplémentaire.
Et tu l'as lu, Guic', celui qui s'appelle : "Les hommes qui aimaient bien faire croire qu'il ne savaient pas écrire de critique de bouquin" ? ;-)
RépondreSupprimerJe n'ai pas lu Millenium. Je ne le lirai pas, d'ailleurs, parce qu'on a atteint un tel degré de succès que si je n'aimais pas on me traitais de gros connard de snob, et moi j'en ai marre qu'on me traite de snob alors que j'ouvre la porte à toute la fine fleur de la critique littéraire humaniste sur le blog des Chats. Isn't it ?
:-)
C'est vrai qu'il se débrouille, notre Guic' !
RépondreSupprimerBelle entrée en matière, Guic! Très bonne critique. Vivement que je m'attelle à cette trilogie! Et vivement tes prochaines critiques!
RépondreSupprimer(Thom : On n'a pas besoin de Larsson pour savoir que, de toute façon, tu ES snob! ;-))
Et en quoi, très cher ? Parce que je ne suis ni populiste ni démago, que je suis un lecteur exigeant qui considère la littérature comme un art, et que le "tout se vaut" contemporain m'insupporte ? Ou bien parce que j'écoute de la musique classique et considère qu'aucune musique ne lui est supérieure ? :-)
RépondreSupprimerTout ça ne me fait pas de moi un snob. Si j'étais snob, est-ce que je souffrirais de te fréquenter sur le Net ? D'ailleurs, si j'étais snob, je ne pense pas que j'aurais créé les Chats... :-/
Merci à tous pour les compliments... Mais je reste convaincu que bon j'ai fait "que" parler d'un bouquin je vois pas ou est la critique mais on va pas relancer le débat...
RépondreSupprimerThom: Honnetement normalement un Best Seller ca me refroidit aussitot (Dan Brown tout ca... Et je me priverais jamais de dire que tel ou tel bouquin est pourri meme s'il a été vendu à des millions d'exemplaires et encensé de toutes parts.) Sauf que là, franchement... OK l'intriue est pas de toute première fraicheur (des mysteres de chambre closes y en a eu plein) Mais c'est bien écrit donc agréable à lire... et c'est déjà beaucoup!!
Laiezza! Merci!
Gael: Je n'ai lu que le premier pour l'instant... mais j'attends la suite (attention , le 2 et le 3 se suivent... autant les avoir tous eux en meme temps parait il). Et Thom n'est pas snob: il est juste super exigeant... (Remarque: si je le défends, c'est en grande partie parce que je pense que je vaux pas beaucoup mieux....)
Tiens... on s'est croisés (et en utilisant les memes termes!!)
RépondreSupprimerTu tombes à pic. Très méfiante également vis-à-vis des succès de librarie, j'étais curieuse tout de même d'avoir un avis sur ce "phénomène" Larsson..tu m'as mis l'eau à la bouche, mais j'attendrai qu'ils sortent en poche.
RépondreSupprimer(Je prends aussi la défense de Thom, dont l'exigence m'a permis de découvrir des bouquins géniaux).
(elle est adorable)
RépondreSupprimer(et lui aussi)
(rooooo)
:-)
C'est génial, il mord à chaque fois...
RépondreSupprimerEt toi tu es le grand génie de la vanne qui me fait mordre à chaque fois... trop fort ! :-)
RépondreSupprimerBien parti!
RépondreSupprimer... Guic', pour ton premier article chez les chats!
Tu as parlé du bouquin, et c'est parfait. Moi, il m'arrive souvent de parler de toute autre chose :-D
Il se dévore, en effet, grâce notamment au talent de conteur de Larsson. L'intrigue est très bien construite. J'ai juste eu du mal pour les 80 premières pages, assez longuettes.
RépondreSupprimerLu pendant les vacances, il m'a bien accrochée et m'a fait passer un moment plaisant, avec des personnages attachants et bien construits. En revanche, je n'ai pas du tout eu envie de les retrouver pour la suite, le premier volume m'a suffit.
RépondreSupprimerTiens, salut Mbu ! C'est sympa d'être passée !!
RépondreSupprimerUne copine m'a prêté le 1er tome de la trilogie il y a quelques mois, et je n'arrive pas à m'y mettre. C'est marrant que tu n'aies pas envie de connaître la suite, alors que tu dis avoir été accrochée !
Coucou Ingannmic!
RépondreSupprimerCa fait plaisir! Vous et ce blog me manquent beaucoup, même si je fais quelques passage sur les blogs individuels (mais ce n'est pas la même chose).
En fait, la première histoire est complète et comme tout polar bien écrit, ça accroche. Mais je ne l'ai pas trouvé si extraordinaire non plus, comme c'est souvent le cas avec des romans qui deviennent des must. Trop d'attentes. A la fin du premier volume, il y a un extrait du prochain volume, le premier chapitre je crois. Et ça m'a juste donné l'impression qu'on reprenait les mêmes et c'est reparti. Un voyage avec ces personnages m'a franchement suffit. Peut-être que tu les accompagneras plus loin. Bon bouquin pour des vacances sur la plage, à emporter cet été :-)
Eh bien, c'est sûrement ce que je vais faire !
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