vendredi 20 juin 2008

"Calvin et Hobbes" - Bill Watterson

Réforme et matérialisme, par Ananke

Calvin et Hobbes, de Bill Watterson, fait partie de ces bandes dessinées publiées au départ dans des journaux, puis réunies ensuite en album. On est donc bien là dans la lignée des Peanuts de Charles Schulz, ou de Mafalda de Quino.

Calvin est un très très imaginatif gamin de six ans et Hobbes, son tigre, n’est en peluche que pour les autres. Calvin évolue dans un environnement pour partie réaliste, où l’on trouvera ses parents – souvent au bord de la crise de nerf – sa petite voisine, son institutrice, sa baby-sitter, mais on le verra surtout avec Hobbes dans les innombrables situations que son imagination débordante suscite et que Bill Watterson a l’immense talent de nous présenter comme réelles.

Ainsi, quand Calvin transforme un carton d’emballage en transmogriffeur, ça fonctionne pour lui vraiment, de même qu’il y a vraiment des monstres sous son lit le soir et que son vélo cherche vraiment à le tuer.
Parfois, pour tromper son ennui en classe, ou pour tenter de résoudre une situation problématique, Calvin se met dans la peau de Spiff, l’astronaute. Ses proches prenant alors pour lui les apparences d’aliens malveillants. Ou grâce à un déguisement, Calvin se transforme en Hyperman, un mini super héro très opportunément doté de pouvoirs étendus. La préhistoire offre aussi à Calvin de nombreuses évasions et d’aussi nombreuses opportunités d’être un tyrannosaure ou un ptérodactyle. Mais une bonne partie des petits épisodes – ils tiennent sur une seule page – repose sur le fait qu’Hobbes est un « vrai » tigre (à la nuance près qu’il marche debout et qu’il parle) et que Calvin affronte comme il peut, avec son tigre, le quotidien d’un enfant de son âge, fait de jeu, de questions sur le monde, d’immenses espérances et de petites frustrations.

La série est très attachante, du fait de la sympathie qu’inspire ses personnage, et tout particulièrement ses deux héros bien sûr, mais c’est de plus une série gentiment écolo, extrêmement bien dessinée sous ses dehors de simplicité (essayez de faire tenir un tyrannosaure dévastant un super marché dans une vignette de 5 sur 7 cm), tendre, et drôle. L’ensemble compose une série de 24 album, que vous préfèrerez acheter séparément plutôt qu’en intégrale chez « Hors collection ». Je trouve que leur impression ramollit terriblement le dessin.

7 commentaires:

  1. C'est sûr que ça aide, d'avoir un tigre :)

    J'aime beaucoup Calvin et Hobbes (mais franchement, qui n'aime pas? ;)

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  2. Moi j'aime pas, c'est de la daube.

    (j'déconne :-D)

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  3. J'aime beaucoup la BD en général, mais je n'ai encore jamais lu Calvin et Hobbes. Il va falloir que je remédie à cela ! :)

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  4. Sympa, la critique bd, j'avoue que je ne suis pas spécialement amatrice, mais ça va intéresser mes filles !

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  5. Ouais ! On l'a attendu, mais ça valait le coup !

    Plus qu'à nous faire plein de critiques bédés pour alimenter la rubrique, maintenant ;-)

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  6. J'adore cette BD (même si je n'ai lu que les deux premiers tomes)

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  7. Un must absolu! Jamais personne n'avait saisi l'enfance en BD avec autant de talent. Ca fait définitivement partie de mes favoris! A ne pas trop ingurgiter d'un coup tout de même, il y a pas mal de redondances mais le cynisme des parents, autant que les réflexions subtiles et bien placées, font de cette BD un incontournable.

    Mon frère et moi d'ailleurs, puisions largement dans le vocabulaire de Calvin pour se donner des petits noms charmants, genre "va jouer dans le mixer" ou "tête de thon". Toute une époque ;-)

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