vendredi 2 mai 2008

"Que d'espoir !" - Hanokh Levin

Par Sahkti

Ce recueil est un petit bijou !

Hanokh Levin est né à Tel-Avis en décembre 1943, il est décédé d'un cancer en 1999.
Auteur d'une oeuvre large, composée de chansons, de théâtre et de poésie, entre autres, il a longtemps défendu le statut du dramaturge en Israël et a été le cofondateur de l'Association des Auteurs dramatiques israéliens.
Laurence Sendrowicz a regroupé dans ce recueil quelques textes d'humeur politique et les a mêlés à des fragments humoristiques et absurdes au sens noble du terme. Le tout offre une vision non-exhaustive mais éclairante de l'art de Hanoukh Levin et de sa vivacité d'esprit.
C'est drôlé, grinçant et décalé à souhait, j'adore ça. Il y a des textes excellents comme "La Genèse" ou "Le magicien", teinté de cet humour grotesque et non-sens que manient si bien certains auteurs anglo-saxons, par exemple.
Un humour mis au service d'une dénonciation de la politique politicarde.
Avec ses chansons, ses jeux de scènes, des morceaux de cabaret, Levin brocarde ses pairs. La langue est vive et ne laisse rien passer, dans un subtil alliage entre les mots qui disent tout et encore plus entre les lignes. Outre la satyre politique, Levin dépeint aussi avec férocité une partie de la société qui l'entoure et compose le sérail politique. En Israël au départ mais ces textes sont universels et on sait que la bêtise n'a pas de frontières.
De quoi comprendre, par ailleurs, le poids d'une certaine censure qui s'est abattue sur l'auteur lors des représentations de "La Reine de la salle de bain", montée à Tel-Avis en 1970 puis déprogrammée.
Un auteur et des textes à découvrir, pour le plaisir des mots et la dynamique de l'esprit vif.

(A signaler qu'une biographie et une analyse complètent ce recueil.)


A LIRE CHEZ LES CHATS : "Le Théâtre de Hanokh Levin : ensemble à l'ombre des canons"


1 commentaire:

  1. Je connais assez mal Levin, mais j'ai lu cette pièce et...que dire ? Le texte est assez exceptionnel. Ca m'a donné envie de le voir jouer, surtout (j'avoue avoir du mal à "lire du théâtre")...

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