jeudi 19 février 2009

"Azazel" - Boris Akounine


Aventures d'un jeune limier russe naïf et chanceux...enfin presque, par Mbu.


Je ne lis pas souvent de romans russes. Mais chaque fois que j’en lis un, il commence par une journée splendide dans un parc. Ce parc se situe à Moscou (c’est d'ailleurs peut-être le même) et un événement absurde s’y produit. Et, si ce n’est pas Satan, c’est Azazel, le diable semble avoir ses pénates à Moscou. Mais cette fois, pas de jus d’abricot.
Dans un parc de Moscou, donc, par une belle journée, une très belle jeune fille prend le soleil en compagnie de sa duègne, lorsqu’un jeune homme bien mis, mais au regard étrange, lui fait une déclaration d’amour grotesque avant de réclamer un baiser. La jeune fille refuse et le jeune homme se fait sauter la cervelle. Tout cela pourrait paraître un quelconque suicide d’un jeune homme ivre, fantasque ou simplement très mal élevé, si ce n’est que plusieurs témoins dans la ville ont eu droit au même genre de scène étrange, la cervelle sur le pavé en moins. Cela suffit au très jeune Eraste Fandorine (20 ans), qui s’ennuyant à copier des rapports, rêve de vraies enquêtes et se lance sur la piste de cette mystérieuse mode du suicide. Cela mène très rapidement le jeune homme auprès de deux femmes superbes : l’innocente jeune fille du parc et la venimeuse « Cléopâtre », reine à la longue traîne d’amoureux. Très rapidement, le jeune limier certes naïf mais plein d’intuitions, se lance sur les traces d’une terrible organisation internationale : « Azazel ».
Ce récit raconte les débuts de Fandorine, que je découvre pour la première fois. Celui-ci a certes de l’intuition et une certaine perspicacité, mais il a surtout de la chance. Peu à peu, il se déniaise au fil des nombreuses aventures qui l’entraînent à travers l’Europe à la rencontre de multiples personnages et de déceptions plus multiples encore. Tête brûlée, intuitif, emporté par les sentiments, le héros passe de l’enfance à l’âge adulte qu’il quitte définitivement au dernier chapitre (et tel en est d’ailleurs le titre). S’il est parfois aveugle à ce qui est évident, obstiné dans ses bons sentiments, on le voit évoluer et forcément, il est clair que dans les prochains romans, c’est un tout autre Fandorine que nous suivrons.
J’ai beaucoup aimé ce roman plein d’aventures, avec ce jeune homme charmant et cocasse que je suivrai volontiers dans de nouvelles aventures.

4 commentaires:

  1. Tentant! Je suis allée le chercher à la bibliothèque cet aprem :)

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  2. Bon je l'ai fini. C'est un livre assez amusant, c'est vrai. Mais ce Fandorin a un peu trop de chance à mon avis. Ça devient fatiguant à la fin.

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  3. Et c'est justement à la fin où il en a le moins!

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  4. :) Oui la fin...On se croit dans un film James Bond ;)

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