Le sang comme lien, par Ingannmic.
Chine, années 50. Xu Sanguan est ouvrier dans une filature de cocons de soie. Un jour qu’il revient de la campagne, où il est allé rendre visite à son oncle, il croise deux de ses amis qui vont vendre leur sang. Ils le persuadent de faire de même, d’autant plus facilement qu’il s’agit d’une solution rapide pour gagner beaucoup d’argent. Les fonds obtenus vont permettre à Xu Sanguan d’épouser Xu Yulan, « la belle aux beignets frits », qui lui donnera trois garçons prénommés Premier Plaisir, Deuxième Plaisir et Troisième Plaisir. La vente de sang constitue le fil rouge de ce récit : à chaque grande difficulté rencontrée dans sa vie et pouvant être solutionnée financièrement, le héros y aura recours.
Voici un roman qui se lit très facilement, comme un conte, grâce à un style extrêmement simple, et des personnages haut en couleurs, voire par moments caricaturaux. Il s’agit sans aucun doute d’une démarche volontaire de l’auteur, lui permettant non seulement de rendre son histoire plaisante et accessible, mais surtout d’y introduire un humour réjouissant, qui contrebalance la dureté des événements dont pâtissent les personnages.
Ceci dit, il serait injuste de ne voir dans ce « Vendeur de sang » qu’une fable à lire au premier degré. En effet ce récit est aussi l’occasion pour Yu Hua de survoler l’histoire de la Chine des années 50 à 80, en s’attardant sur les conséquences des grands bouleversements que connut le pays et qui furent subis par le peuple, du « Grand Bond en avant », responsable de la Grande Famine qui fit selon certains historiens jusqu’à 30 millions de morts, à la Révolution culturelle.
Et c’est comme un hommage qui est rendu à ces "petites gens" du peuple plus ou moins écrasés par la grande Histoire, qui tentent malgré tout de survivre avec honneur, de maintenir l’amour, l'entraide et la cohésion qui soudent les familles et, plus largement, les communautés.
Un très bon moment de lecture.
Voici un roman qui se lit très facilement, comme un conte, grâce à un style extrêmement simple, et des personnages haut en couleurs, voire par moments caricaturaux. Il s’agit sans aucun doute d’une démarche volontaire de l’auteur, lui permettant non seulement de rendre son histoire plaisante et accessible, mais surtout d’y introduire un humour réjouissant, qui contrebalance la dureté des événements dont pâtissent les personnages.
Ceci dit, il serait injuste de ne voir dans ce « Vendeur de sang » qu’une fable à lire au premier degré. En effet ce récit est aussi l’occasion pour Yu Hua de survoler l’histoire de la Chine des années 50 à 80, en s’attardant sur les conséquences des grands bouleversements que connut le pays et qui furent subis par le peuple, du « Grand Bond en avant », responsable de la Grande Famine qui fit selon certains historiens jusqu’à 30 millions de morts, à la Révolution culturelle.
Et c’est comme un hommage qui est rendu à ces "petites gens" du peuple plus ou moins écrasés par la grande Histoire, qui tentent malgré tout de survivre avec honneur, de maintenir l’amour, l'entraide et la cohésion qui soudent les familles et, plus largement, les communautés.
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