L’histoire d’un petit vieux presque honorable, par Mbu.
L’usine de Maître Ding – maître étant le terme que l’on utilise en Chine pour s’adresser à un honorable travailleur qui a travaillé longtemps – très longtemps dans le cas de Maître Ding, a fait faillite. Les cadres, dans leurs belles voitures, montre toute l’humilité possible pour s’excuser de l’inconvénient : tout le monde est viré. Même Maître Ding, qui a fidèlement servi l’usine pendant trente ans et qui devait toucher la retraite un mois plus tard. Autant dire qu’elle lui passe sous le nez. Pourtant, on le couvre d’éloge, le met sur un piédestal, comme exemple, pour tous les autres travailleurs qui s’énervent déraisonnablement. En effet, Maître Ding (qui n’a pas saisi la situation), reste calme, hébété : il est donc l’exemple même de l’employé modèle qui après 30 ans de services fidèles se résigne dignement.
Mais l’éloge est facile et l’honneur ne nourrit pas son homme – ni la femme qu’il a épousé : Maître Ding en perdra même sa dignité quand toutes les portes se fermeront à son nez au moment de réclamer l’aide promise au départ. Sans travail, sans retraite, sans un yuan (kuai pour les intimes), il lui faut se montrer créatif, et balancer par la fenêtre certains de ses honorables principes et sa pudeur vieillotte : en effet, l’heure es à la créativité et la carcasse d’un bus dans un bois où passent les amoureux pourrait offrir une source de revenu intéressante, si seulement Maître Ding se montrait un peu moins… disons… vieux jeu ? Aidé (et un peu poussé) d’un ancien collègue, il retape le bus et se lance dans un petit commerce audacieux…dont il ne se serait pas cru capable.
Ce petit roman plein d’humour se croque en une soirée. Une soirée pour découvrir quelques valeurs culturelles chinoises bien ancrées mes vieillissantes, le clash des générations que ces valeurs représentent, les problèmes sociaux bien réels, entre développement économique et manque de structures sociales dans un monde où domine le « chacun pour soi », l’hypocrisie d’un socialisme sans socialisme, l’érotisme coquin d’un vieil homme d’une autre époque… bref, un roman tout en finesse et en subtilité pour aborder des thèmes bien moins subtils. Avec humour.
L’usine de Maître Ding – maître étant le terme que l’on utilise en Chine pour s’adresser à un honorable travailleur qui a travaillé longtemps – très longtemps dans le cas de Maître Ding, a fait faillite. Les cadres, dans leurs belles voitures, montre toute l’humilité possible pour s’excuser de l’inconvénient : tout le monde est viré. Même Maître Ding, qui a fidèlement servi l’usine pendant trente ans et qui devait toucher la retraite un mois plus tard. Autant dire qu’elle lui passe sous le nez. Pourtant, on le couvre d’éloge, le met sur un piédestal, comme exemple, pour tous les autres travailleurs qui s’énervent déraisonnablement. En effet, Maître Ding (qui n’a pas saisi la situation), reste calme, hébété : il est donc l’exemple même de l’employé modèle qui après 30 ans de services fidèles se résigne dignement.
Mais l’éloge est facile et l’honneur ne nourrit pas son homme – ni la femme qu’il a épousé : Maître Ding en perdra même sa dignité quand toutes les portes se fermeront à son nez au moment de réclamer l’aide promise au départ. Sans travail, sans retraite, sans un yuan (kuai pour les intimes), il lui faut se montrer créatif, et balancer par la fenêtre certains de ses honorables principes et sa pudeur vieillotte : en effet, l’heure es à la créativité et la carcasse d’un bus dans un bois où passent les amoureux pourrait offrir une source de revenu intéressante, si seulement Maître Ding se montrait un peu moins… disons… vieux jeu ? Aidé (et un peu poussé) d’un ancien collègue, il retape le bus et se lance dans un petit commerce audacieux…dont il ne se serait pas cru capable.
Ce petit roman plein d’humour se croque en une soirée. Une soirée pour découvrir quelques valeurs culturelles chinoises bien ancrées mes vieillissantes, le clash des générations que ces valeurs représentent, les problèmes sociaux bien réels, entre développement économique et manque de structures sociales dans un monde où domine le « chacun pour soi », l’hypocrisie d’un socialisme sans socialisme, l’érotisme coquin d’un vieil homme d’une autre époque… bref, un roman tout en finesse et en subtilité pour aborder des thèmes bien moins subtils. Avec humour.
Vous êtes de nouveau tagués Chats de biblio !
RépondreSupprimerJe vous envoie un article de bouquin dès que possible, promis.
Pauline
Greaat blog
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