N'est pas Du Maurier qui veut..., par Ingannmic.
Ma deuxième incursion dans l’œuvre de J.Johnston n’est pas vraiment concluante… (la première, plus positive, est ICI). Dès le départ, j’ai bien senti que ce « Sanctuaire des fous » n’allait pas me plaire : j’avais l’impression de lire une succession de platitudes, tantôt insérées dans la narration, tantôt pensées, voire proférées, par les divers protagonistes. Et le reste du récit s’est avéré être à l’avenant, teinté d’un romantisme très conventionnel et plutôt ennuyeux.
Miranda est l’héroïne de ce roman. A l’article de la mort, elle se joue une dernière fois ce qu’elle appelle « sa pièce », se remémorant les événements qui, bien des années auparavant, ont mis en scène les personnages principaux de son existence, et qui ont bouleversé le cours de sa vie. A cette époque (1920), elle vit avec son père, M.Martin, dans leur grand manoir de Termon, en Irlande. Le temps d’un week-end, son frère Andrew, militaire britannique, y vient en permission avec Harry, l’un de ses compagnons d’arme anglais, après de longues années d’absence. Il retrouve ainsi Charlie Dillon, copain d’enfance et voisin de la famille, que M.Martin a pris sous son aile, allant jusqu’à lui financer des études de psychologie. Charlie, catholique, est engagé dans la lutte pour l’indépendance irlandaise, avec l’approbation de son protecteur. Il est aussi, accessoirement, amoureux de Miranda, qui le lui rend bien… Très vite, les divergences d’opinion, la jalousie, l’amertume provoquent des tensions.
Une action se déroulant sur peu d’espace et sur un laps de temps réduit, des dialogues ayant pour but de planter à la fois le contexte historique et le vécu des personnages, donnent effectivement le sentiment, par moments, de lire une pièce de théâtre. Mais tout cela, à mon humble avis, manque cruellement de subtilité…
A l’issue de cette lecture, j’avoue hésiter à persévérer dans la découverte de J.Johnston…
Je pense qu'il faut remettre ce livre dans son contexte. Il a été écrit au moment où l'Irlande était en pleine guerre intestine. Je trouve que Jennifer Johnston parvient bien à montrer la délicatesse de la situation.
RépondreSupprimerContrairement à toi, j'aime beaucoup son écriture et son style lent. Je le trouve assez poétique.
Mes deux romans préférés de Jennifer JOhnston sont "Je m'appelle Mimi" et "Un homme sur la plage". Les as-tu lus ? qu'en as-tu pensé ? Lesquels as-tu lu ?
J'ai lu "Ceci n'est pas un roman", que j'ai bien aimé (tu peux en lire la critique sur ce blog, d'ailleurs, ainsi que celles de Livrovore, qui a chroniqué "La femme qui court" et "Petite musique des adieux"). Ce que je reproche à celui-là, c'est son manque d'originalité dans les dialogues, la description des personnages. J'ai trouvé que cela gâchait le sujet qui, au départ, m'intéressait. Sincèrement, je ne sais pas si je lirai d'autres romans de cette auteure...
RépondreSupprimerIngannmic.