mardi 5 mai 2009

"La fille de l'ascenseur" - Ye Mang

Trois aspects de la vie quotidienne chinoise par Sandrounette

Ce recueil est composé de 3 petites nouvelles traitant de la vie quotidienne des chinois à l'aube du XXIème siècle. Sans prétentions, elles permettent de nous immiscer au cœur du système chinois.

La première nouvelle, qui donne son nom au recueil, raconte la vie humble de cette pauvre liftière qui conduit la maîtresse de son mari devant la porte de son foyer toutes les semaines, se dévouant pour son mari, pour finir dans l'anonymat le plus total.

La seconde nouvelle est très courte. Baptisée "une journée harassante", elle porte bien son nom! Elle raconte le quotidien d'une famille, de la longueur du trajet pour se rendre au travail, de la routine qui tue le couple à petit feu, de la futilité de nos journées finalement.

Quant à la troisième, "L'initiation", elle a résonné au plus profond de moi. En effet, il s'agit du quotidien d'un enfant de 7 ans dans son école et de sa maîtresse complètement corrompue par le niveau social de chacun. Préférant valoriser des enfants dont les parents ont une bonne situation au détriment des vrais enfants brillants.... sans pour autant s'attirer les foudres et les reproches des enfants qui ne trouvent pas cette situation injuste... J'espère que la situation a évolué dans les écoles chinoises...

Trois petites nouvelles qui ne sont pas longues à lire et qui posent pourtant les bases d'une vraie réflexion. Après Chinoises de Xinran, voilà une autre facette de la vie quotidienne chinoise dépeinte par un homme cette fois!

3 commentaires:

  1. C?est intéressant, je vais le noter.

    Et hélas, non, la situation n'a pas évolué dans les écoles... Le statut est toujours ce qui prévaut. Mais, contrairement aux enfants de la nouvelle, il y a un grand sentiment d'injustice et le système d'éducation est en fait un sujet largement débattu ici, et un souci dont les étudiants parlent souvent. Tant mieux, c'est un premier pas vers une réflexion pour améliorer les choses.

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  2. Je suis contente de sentir un petit mieux dans l'évolution de la société. Admettre qu'il y a un problème est la première étape de la guérison.... Par contre, il va sûrement falloir encore beaucoup de temps pour qu'une société égalitaire se construise...

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  3. Ca c'est clair, une révolution communiste n'a pas suffit à changer les mentalités. Mes étudiants ici s'étonnent quand je dis bonjour ou merci à la femme de ménage ou au gardien par exemple. Ca prend du temps, et quelques générations. Le problème, c'est que la génération des enfants uniques aisés et gâtés, personnellement, je n'y crois pas trop.

    Et travaillant dans une université où il y a surtout des femmes, je m'étonne souvent de leur idées très vieillottes quant au rôle de la femme dans la société ou sur sa nature. Ce ne sont même pas les garçons qui m'écrivent des trucs comme "la femme est plus passive", "l'homme est plus intelligent"...

    En fait, personnellement, je compte beaucoup sur cette génération d'étudiants qui vont à l'étranger pour faire avancer les choses. Ceux que je connais qui ont voyagé ont une réflexion critique beaucoup plus approfondie et une vision bien moins simpliste du monde.

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