Polar goguenard, par Thom
Jack Foley, le roi du braquage, s’est fait choper comme une quiche alors qu’il faisait un casse à l’arrache pour verser la pension de son ex-femme. C’a l’air con comme ça, mais les rois du braquages ils font des casses comme nous on va retirer de l’argent. Et des fois, notre carte est avalée par le distributeur. Pour Foley, c’est pareil : sa carte s’est faite avaler par le distributeur et le voilà au trou pour la troisième fois en quelques années. Heureusement, Jack, à défaut d’être encore jeune et fringant, n’a rien perdu de sa malice. Il a bien sûr un plan pour s’évader. Ce qui n’était pas prévu au programme, c’était qu’il serait enfermé dans un coffre de voiture avec une marshall super sexy – vous me direz : il y a pire comme sort (et je ne vous contredirai sûrement pas !).
Si cette histoire vous rappelle de vagues souvenirs, c’est normal : « Out Of Sight » est le livre remarquablement adapté au cinéma par Steven Soderbergh sous le titre « Hors d’atteinte ». Tellement remarquablement, en fait, que ça fait presque doublette. Je m’attendais à lire ce bouquin en le trouvant mieux (ou éventuellement moins bien, mais bon, c’est plus rare) que le film. En fait pas du tout : les deux sont exactement pareils. Il faut dire que les romans d’Elmore Leonard ont à la base quelque chose de très cinématographique, tant dans leur structure (jeux de flashbacks, coups de théâtre à répétition, comique descriptif parfaitement adapté au comique visuel) que dans leur style – si vous n’avez jamais lu Elmore Leonard vous n’avez sans doute pas la moindre idée de ce que peut être un dialogue fluide.
Par conséquent, « Out Of Sight » est exactement la même chose que le film qui en a été tiré : un anti-polar lancinant, vénéneux, sexy, drôle… et surtout terriblement fin et caustique. Le genre de livre qui à lui seul redonne ses lettres de noblesse au polar et fait de ce genre ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : un moment de lecture captivant et libérateur, léger mais jamais creux, drôle sans jamais être superficiel.Loin, très loin de Harlan Coben (qui se revendique pourtant du roman noir, au moins a-t-il de l'humour) et franchement : tant mieux !
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Si cette histoire vous rappelle de vagues souvenirs, c’est normal : « Out Of Sight » est le livre remarquablement adapté au cinéma par Steven Soderbergh sous le titre « Hors d’atteinte ». Tellement remarquablement, en fait, que ça fait presque doublette. Je m’attendais à lire ce bouquin en le trouvant mieux (ou éventuellement moins bien, mais bon, c’est plus rare) que le film. En fait pas du tout : les deux sont exactement pareils. Il faut dire que les romans d’Elmore Leonard ont à la base quelque chose de très cinématographique, tant dans leur structure (jeux de flashbacks, coups de théâtre à répétition, comique descriptif parfaitement adapté au comique visuel) que dans leur style – si vous n’avez jamais lu Elmore Leonard vous n’avez sans doute pas la moindre idée de ce que peut être un dialogue fluide.
Par conséquent, « Out Of Sight » est exactement la même chose que le film qui en a été tiré : un anti-polar lancinant, vénéneux, sexy, drôle… et surtout terriblement fin et caustique. Le genre de livre qui à lui seul redonne ses lettres de noblesse au polar et fait de ce genre ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : un moment de lecture captivant et libérateur, léger mais jamais creux, drôle sans jamais être superficiel.Loin, très loin de Harlan Coben (qui se revendique pourtant du roman noir, au moins a-t-il de l'humour) et franchement : tant mieux !
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