dimanche 3 mai 2009

"Le procès-verbal" - JMG Le Clézio

Premières rêveries du promeneur solitaire, par Thom


On a souvent dit ou écrit que le premier roman de Le Clézio n'avait rien à voir avec les autres. Lui le premier. C'est à la fois vrai et faux...

Vrai parce qu'en effet, nul exotisme dans l'histoire de ce type complètement paumé et en dehors du monde, qui trompe sa mélancolie au hasard des rencontres et des errances. Faux parce qu'on retrouve dès les premières lignes le style de l'auteur, son écriture particulière, sa passion pour la nature et les grands espaces quasi fordienne (et quels espaces : un univers morne et désolé, finalement plus vivant que les personnages).

En fait de roman, c'est surtout une oeuvre extrêmement poétique et philosophique. Pas d'intrigue, mais une succession de tableaux décalés et décousus qui mis bout à bout forment une histoire. C'est vrai qu'on se demande durant les premiers chapitres (enfin les premiers fragments plutôt) : "qu'est-ce que c'est ce truc?". Eh bien ce "truc" est un livre. Un livre fort, mélancolique, drôle, absurde. Un livre refusant le cloisonnement des genres (poésie, roman, philo). Très camusien dans l'esprit.

Une longue errance contemplative qui a certes vieilli, mais n'en demeure pas moins profonde, aussi déroutante que captivante.
...

4 commentaires:

  1. Je n'ai pas su dépasser la 100ième page. Je m'en sens vraiment désolée. (et même un brin stupide!). Mais rien n'y fait!

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  2. J’ai bien aimé les premières chapîtres du Procès Verbal mais après j’ai commencé à m’ennuyer et j’ai abandonné le livre. Pourtant j’ai bien aimé « Lullaby » mais c’est vrai il était assez court celui-là. J’ai pas fini « Ourania » que, malgré mes efforts, j’ai abandonné après 250 pages. « Coeur brûlé », je l’ai fini, parce que je voulais finir au moins un livre de plus pour l’aristochat mais j’ai pas aimé. C’est beau ce qu’il écrit Le Clezio, je ne puis pas et ne veux pas le nier mais j’aime les livres qu’on ne peut plus lâcher après quelques pages, les livres pour lequels on néglige ses devoirs. Quand j’ouvre un livre de Le Clezio je préfère le fermer pour faire le ménage. Et ça, c’est très grave, n’est-ce pas ? :D) Peut-être, pour moi, c’est pas la bonne saison pour lire Le Clezio.

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  3. Ah oui, préférer faire le ménage que lire Le Clézio, c'est en effet très grave. Il faut te soigner, Anne !
    ;-D

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  4. On ne pourra pas te reprocher de n'avoir pas essayé... En ce qui me concerne, tous les livres de Le Clézio que j'ai lus jusqu'à présent m'ont vraiment happée. Il reste "Onitsha" dans ma PAL.

    Ingannmic

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