Erreur sur la marchandise ?, par Ingannmic.
La couverture d’ « Honteuse » indique qu’il s’agit d’un polar… Je serais curieuse de savoir ce qu’englobe exactement ce terme, car l’on peut difficilement qualifier ce roman de « policier », dans la mesure où il n’y est pas question de meurtre (et donc, pas d’enquête, et a fortiori pas de policier ni de détective).
On peut en revanche le qualifier de « roman à suspense », de ceux qui vous font battre le cœur et déglutir nerveusement, qui vous donnent le sentiment qu’à la page suivante, l’horreur va se produire, qui vous feraient presque crier tout haut, à l’intention de l’héroïne : « mais que fais-tu, malheureuse ?! Non, pas par là… non, pas comme ça ?!... ».
Comment ça, je m’égare ? D’accord, venons-en aux faits : il s’agit de deux femmes, très différentes l’une de l’autre, mais qui finalement vont se révéler avoir plus de points communs qu’il n’y paraît. L’une, Monika, est médecin-chef au sein d’une clinique, et vit dans une certaine aisance financière. L’autre, Maj-Britt, est affligée d’une obésité invalidante, et n’a pas mis les pieds hors de son appartement depuis 30 ans. Toutes deux abritent des démons intérieurs qui les torturent, démons de culpabilité entretenus par d’interminables non-dits, et causes d’angoisses qui vont se transformer en véritables névroses.
Le lecteur suit en alternance l’histoire de ces deux femmes, dont les chemins vont bien sûr finir par se croiser. Le procédé n’a certes rien d’original, mais Karin Alvtegen l’utilise efficacement, amenant petit à petit les obsessions de ses personnages à prendre le dessus pour les mener inéluctablement à la catastrophe. C’est pourquoi certains passages –bien que peu nombreux- m’ont agacés : l’auteure y souligne de façon grossière le moment où le destin des personnages bascule (ex, page 113 : « Tous ces choix dont est tissée l’existence ! Si elle n’avait pas répondu. Si elle avait eu le temps de parler à Thomas avant d’apprendre la nouvelle. Hélas non. »). Vous voyez ce que je veux dire ? Et franchement, ce genre de réflexions n’était pas nécessaire. Au contraire, elles alourdissent le récit. Heureusement, comme je le disais plus haut, il y en a très peu.
« Honteuse » est donc un roman qui se lit facilement, et qui permet de passer un bon moment.
On peut en revanche le qualifier de « roman à suspense », de ceux qui vous font battre le cœur et déglutir nerveusement, qui vous donnent le sentiment qu’à la page suivante, l’horreur va se produire, qui vous feraient presque crier tout haut, à l’intention de l’héroïne : « mais que fais-tu, malheureuse ?! Non, pas par là… non, pas comme ça ?!... ».
Comment ça, je m’égare ? D’accord, venons-en aux faits : il s’agit de deux femmes, très différentes l’une de l’autre, mais qui finalement vont se révéler avoir plus de points communs qu’il n’y paraît. L’une, Monika, est médecin-chef au sein d’une clinique, et vit dans une certaine aisance financière. L’autre, Maj-Britt, est affligée d’une obésité invalidante, et n’a pas mis les pieds hors de son appartement depuis 30 ans. Toutes deux abritent des démons intérieurs qui les torturent, démons de culpabilité entretenus par d’interminables non-dits, et causes d’angoisses qui vont se transformer en véritables névroses.
Le lecteur suit en alternance l’histoire de ces deux femmes, dont les chemins vont bien sûr finir par se croiser. Le procédé n’a certes rien d’original, mais Karin Alvtegen l’utilise efficacement, amenant petit à petit les obsessions de ses personnages à prendre le dessus pour les mener inéluctablement à la catastrophe. C’est pourquoi certains passages –bien que peu nombreux- m’ont agacés : l’auteure y souligne de façon grossière le moment où le destin des personnages bascule (ex, page 113 : « Tous ces choix dont est tissée l’existence ! Si elle n’avait pas répondu. Si elle avait eu le temps de parler à Thomas avant d’apprendre la nouvelle. Hélas non. »). Vous voyez ce que je veux dire ? Et franchement, ce genre de réflexions n’était pas nécessaire. Au contraire, elles alourdissent le récit. Heureusement, comme je le disais plus haut, il y en a très peu.
« Honteuse » est donc un roman qui se lit facilement, et qui permet de passer un bon moment.
J'ai lu "Ténébreuses" qui ne m'a pas plu et le début de ton billet m'a fait croire que celui-là était dans la même veine. Mais non. Le suspens a l'air autrement plus réussi. "Ténébreuses" est d'une atmosphère à peu près irrespirable, c'est assez long, mais si je veux me réconcilier avec elle, je choisirai celui-là.
RépondreSupprimerEn tous cas, je ne l'ai pas trouvé long du tout, au contraire, je l'ai lu très vite. Maintenant, je ne suis pas persuadée que je lirai d'autres romans de cette auteure...
RépondreSupprimerIngannmic
"Polar" est une appellation qui en englobe beaucoup d'autres, et qui n'implique pas nécessairement de meurtre ni d'enquête. Par exemple de le roman noir ou le thriller, qui sont dérivés du polar, il n'y a pas toujours une enquête. Ou dans les livres de Boileau/Narcejac, qui sont considérés comme appartenant au domaine du polar alors qu'il y a rarement une intrigue policière dans l'histoire...
RépondreSupprimerMerci pour ces précisions, Thomas.
RépondreSupprimerIng.