Terry Pratchett et la modernité, par Ananke
J’ai trouvé hier un mot qui va peut-être me permettre d’articuler autour de lui deux trois choses que je voulais vous dire sur Terry Pratchett. Oui, enfin, bon… Sur sa saga « Les Annales du Disque-monde » (Faire bien attention aux deux n sinon, on risque de l’avoir dans le cul.) Ce qui me plait dans son écriture, c’est sa modernité.
Le mot peut surprendre. En premier lieu parce qu’il sert souvent à exhumer des auteurs morts et enterrés. On nous retape leur momie vite fait en les trouvant « d’une surprenante modernité ». Surprenant d’actualité serait plus juste. Je ne crois pas que notre époque se caractérise en tous points et tous lieux par sa modernité. C’est d’ailleurs le deuxième item de cette remarque préalable à laquelle on ne pourra pas reprocher de ne pas vous prendre la main, et la tête, et les ailes alouette, mais il est tôt et on ne voudrait pas vous perdre entre la salle de bain et le café. La modernité de Terry Pratchett parait aller d’elle même s’agissant d’un auteur né à peine dix ans avant moi et d’une saga dont le premier opus sort en 1983. Ben oui, mais non. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais on lit beaucoup d’auteurs – parfois même des bons – qui paraissent soucieux de montrer que leur livre aurait pu être écrit au siècle dernier, voire celui d’avant. Je vous cause même pas de cette mode consistant à placer les intrigues dans quelque faux pli d’une Histoire mal repassée dont on sait qu’elle n’ose et abonde.
Modernité enfin peut surprendre puisque les Annales du disque-monde grouillent de trolls, mages, sorcières, qu’on associe plus volontiers à un passé reculé qu’à la contemporanéité, pour user d’un mot tellement encombrant que j’ai du m’y prendre à trois fois pour réussir à le garer en créneau dans cette phrase.
Oui, mais « Hé hé hé ! » si je puis me permettre ! Cet anachronisme n’est pas l’aspect le moins moderne de l'œuvre de T. Pratchett. D’ailleurs il n’est que de jeter un coup d’œil sur vos fausses poutres de chêne en polystyrène, sur votre lino de vieilles dalles de fermes et vos couverts d’inox décor « vieux Paris » pour s’en convaincre. Du toc ? Non, un jeu sur les apparences, une gestion de l’image, bien dans l’air du temps donc.
Mais s’il n’y avait que ça ! Pour essayer de vous montrer ce que j’entends de la modernité de Pratchett, peut-être serait-il plus simple de revenir sur le moment même où, lisant « Le faucheur », ce mot s’est imposé. Je vais donc m’attarder un peu sur ces quelques lignes-déclic, mais après vous les avoir situées.
On est dans le livre « Le faucheur » écrit en 91, copyrighté en 1998 pour la traduction française, paru chez Pocket sous le numéro 5785 et puisque nous sommes dans les chiffres, précisons qu’il s’agit là du onzième livre des Annales du Disque-monde qui en comprend plus de trente. On est même au début de la page 164 de ce livre qui en comprend 314, mais c’est écrit gros.
Le roman met en scène la Mort, dans son incarnation (si je puis dire) la plus traditionnelle : un squelette et sa faux. Dans ce livre, la Mort laisse tomber son job – ce qui entraînera des conséquences écologiques tout à fait réjouissantes – pour aller prendre un boulot de commis de ferme sous le nom de Pierre Porte. La scène se situe peut après que la Mort ait sauvé une petite fille d’un incendie, ce qui la place dans une situation un peu inextricable, mais dont elle espère sortir en reprenant un peu du service, en faisant un sort à coup de faux au remplaçant qui pourrait venir chercher la fillette. Mais il lui faut pour cela disposer d’une faux particulièrement bien aiguisée et la Mort vient de passer les pages précédentes en préparatifs pour affûter son instrument, cherchant jusque là en vain quelque chose d’assez fin pour en parfaire le fil. Elle trouve. Cette matière assez délicatement abrasive, c’est la lumière de l’aube. Dans l’extrait, elle procède à des essais sur une matière assez fine elle aussi pour éprouver le parfait tranchant de sa faux : L’exclamation poussée par Melle Trottemenu (fermière, son employeuse) en le voyant procéder et le chant du coq.
Deux mots sur le coq, qui viendront à l’appui de l’idée qu’un des sujets de l’auteur – et c’est bien en ça qu’il est moderne – c’est le langage lui-même. Ce coq s’appelle Cyril. Il souffre de trouble de mémoire se manifestant par l’incapacité de se souvenir de son texte. Pierre Porte tente de l’aider en lui écrivant « cocorico ! » sur un papier punaisé dans le poulailler, mais on s’apercevra hélas, chaque matin, y compris dans l’extrait, que ce coq souffre également de dyslexie.
Heu… Ne croyez pas que j’invente quoi que ce soit, tout est dans le texte. Mais passons à l’extrait. « Elle » désigne Melle T. « Il » la Mort alias Pierre Porte.
Je crois que je pourrais creuser cet extrait à l’infini sans jamais en épuiser les richesses – c’est en général un bon indice de la densité d’un texte - mais on va se contenter de la couche du dessus. Donc, ayant affûté sa faux à la lumière de l’aube, la Mort en éprouve le tranchant sur les phrases et les mots présents dans l’air à ce moment là. C’est ce que veut rendre l’effet typographique. Il y réussit tout à fait bien. Mais ce faisant, à quoi assiste-t-on, mine de rien ? À l’irruption d’une troisième dimension dans le texte qui n’en n’a habituellement que deux. Une peu grandiloquent comme formule ? J’explique. Habituellement, le texte suit sa ligne d’écriture. Il part de là, il progresse là bas à droite et quand il butte sur la marge, hop, il revient à la ligne. Autrement dit, il respecte ces propriétés de toute bonne vieille droite dont tu te souviendrais si tu avais passé ton CM2 à autre chose qu’échanger des images Panini. Tu te souviendrais alors aussi qu’il faut trois axes pour définir un plan. Pas encore assez clair ? Ok : le texte, habituellement, c’est un train. Là, pas. Ou alors c’est ici un train dont les wagons seraient empilés les un SUR les autres. Ça résiste encore ? Il te faut un indice supplémentaire pour comprendre qu’on est passé du texte classique à autre chose ? J’ai. Essaye de lire l’extrait à voix haute. Vu ? On remarquera aussi qu’en raison de ce même « saut quantique », je n’ai pas pu citer cet extrait en le tapant, il m’a fallu le scanner. Quittant la ligne pour le plan, le texte quitte le clavier pour l’image. Alors si ça c’est pas moderne, qu’est-ce qu’il te faut ? Le lecteur attentif aura remarqué, dans le même ordre d’idées, que la Mort s’exprime en CAPITALES. Ce lecteur attentif se construira son explication lui-même, j’ai déjà donné.
Qu’est ce qu’on a en dessous ? Mmmm ! Encore mieux. L’idée que la mort coupe le langage serait déjà très intéressante. Nous sommes des êtres mortels et des êtres de langage, parfois même des êtres de langage mortel comme Bernard Werber et la mort nous fait passer de l’interminable blabla à l’éternel silence. Intéressant, mais pas très nouveau. Mais là, là ! s’enflamma-t-il au point qu’il dû aller se passer les mains sous l’eau, là, le langage n’est pas interrompu, il est segmenté. Ici, la mort ne nous réduit pas au silence, elle dissocie nos syllabes, comme si le processus de décomposition qui réduit notre matière organique en éléments primaires, en unités plus simples, affectait aussi notre langage. On n’est décidément pas très loin de la philo, mais je vais m’arrêter là, parce que je suis encore en pyjama.
Mais je vous rassure, on peut fort heureusement lire Terry Pratchett sans arsenal conceptuel particulier, ni tenue de soirée particulière, les zygomatiques suffisent. C’est d’une inventivité débridé, loufoque et les premières strates de cette excellente littérature sont toutes d’hilarité jubilatoire. Tu vois les Monty Python ? Pareil. A l’exception des deux premiers volumes de la saga, qui introduisent le cycle, tous les autres volumes peuvent se lire indépendamment. Le mot de fin pour le magnifique travail de traduction assuré par Patrick Couton, qui doit bien s’éclater, mais pas que. Si vous le croisez, serrez-le sur votre sœur de ma part. Quoi ? Ah merde ! Serrez le sur votre cœur de ma part.
N.B. Complètement oublié de mentionner un détail poétique et loufoque : apparaissent tout au long du récit des boules de verre qu'on retourne pour qu'il neige sur le bâtiment miniature quelles contiennent. On apprendra que ce sont des oeufs de ville et qu'après éclosion, le premier stade de leur développement est un chariot métallique à roulette. Autrement dit : un Caddie.
Le mot peut surprendre. En premier lieu parce qu’il sert souvent à exhumer des auteurs morts et enterrés. On nous retape leur momie vite fait en les trouvant « d’une surprenante modernité ». Surprenant d’actualité serait plus juste. Je ne crois pas que notre époque se caractérise en tous points et tous lieux par sa modernité. C’est d’ailleurs le deuxième item de cette remarque préalable à laquelle on ne pourra pas reprocher de ne pas vous prendre la main, et la tête, et les ailes alouette, mais il est tôt et on ne voudrait pas vous perdre entre la salle de bain et le café. La modernité de Terry Pratchett parait aller d’elle même s’agissant d’un auteur né à peine dix ans avant moi et d’une saga dont le premier opus sort en 1983. Ben oui, mais non. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais on lit beaucoup d’auteurs – parfois même des bons – qui paraissent soucieux de montrer que leur livre aurait pu être écrit au siècle dernier, voire celui d’avant. Je vous cause même pas de cette mode consistant à placer les intrigues dans quelque faux pli d’une Histoire mal repassée dont on sait qu’elle n’ose et abonde.
Modernité enfin peut surprendre puisque les Annales du disque-monde grouillent de trolls, mages, sorcières, qu’on associe plus volontiers à un passé reculé qu’à la contemporanéité, pour user d’un mot tellement encombrant que j’ai du m’y prendre à trois fois pour réussir à le garer en créneau dans cette phrase.
Oui, mais « Hé hé hé ! » si je puis me permettre ! Cet anachronisme n’est pas l’aspect le moins moderne de l'œuvre de T. Pratchett. D’ailleurs il n’est que de jeter un coup d’œil sur vos fausses poutres de chêne en polystyrène, sur votre lino de vieilles dalles de fermes et vos couverts d’inox décor « vieux Paris » pour s’en convaincre. Du toc ? Non, un jeu sur les apparences, une gestion de l’image, bien dans l’air du temps donc.
Mais s’il n’y avait que ça ! Pour essayer de vous montrer ce que j’entends de la modernité de Pratchett, peut-être serait-il plus simple de revenir sur le moment même où, lisant « Le faucheur », ce mot s’est imposé. Je vais donc m’attarder un peu sur ces quelques lignes-déclic, mais après vous les avoir situées.
On est dans le livre « Le faucheur » écrit en 91, copyrighté en 1998 pour la traduction française, paru chez Pocket sous le numéro 5785 et puisque nous sommes dans les chiffres, précisons qu’il s’agit là du onzième livre des Annales du Disque-monde qui en comprend plus de trente. On est même au début de la page 164 de ce livre qui en comprend 314, mais c’est écrit gros.
Le roman met en scène la Mort, dans son incarnation (si je puis dire) la plus traditionnelle : un squelette et sa faux. Dans ce livre, la Mort laisse tomber son job – ce qui entraînera des conséquences écologiques tout à fait réjouissantes – pour aller prendre un boulot de commis de ferme sous le nom de Pierre Porte. La scène se situe peut après que la Mort ait sauvé une petite fille d’un incendie, ce qui la place dans une situation un peu inextricable, mais dont elle espère sortir en reprenant un peu du service, en faisant un sort à coup de faux au remplaçant qui pourrait venir chercher la fillette. Mais il lui faut pour cela disposer d’une faux particulièrement bien aiguisée et la Mort vient de passer les pages précédentes en préparatifs pour affûter son instrument, cherchant jusque là en vain quelque chose d’assez fin pour en parfaire le fil. Elle trouve. Cette matière assez délicatement abrasive, c’est la lumière de l’aube. Dans l’extrait, elle procède à des essais sur une matière assez fine elle aussi pour éprouver le parfait tranchant de sa faux : L’exclamation poussée par Melle Trottemenu (fermière, son employeuse) en le voyant procéder et le chant du coq.
Deux mots sur le coq, qui viendront à l’appui de l’idée qu’un des sujets de l’auteur – et c’est bien en ça qu’il est moderne – c’est le langage lui-même. Ce coq s’appelle Cyril. Il souffre de trouble de mémoire se manifestant par l’incapacité de se souvenir de son texte. Pierre Porte tente de l’aider en lui écrivant « cocorico ! » sur un papier punaisé dans le poulailler, mais on s’apercevra hélas, chaque matin, y compris dans l’extrait, que ce coq souffre également de dyslexie.
Heu… Ne croyez pas que j’invente quoi que ce soit, tout est dans le texte. Mais passons à l’extrait. « Elle » désigne Melle T. « Il » la Mort alias Pierre Porte.
Je crois que je pourrais creuser cet extrait à l’infini sans jamais en épuiser les richesses – c’est en général un bon indice de la densité d’un texte - mais on va se contenter de la couche du dessus. Donc, ayant affûté sa faux à la lumière de l’aube, la Mort en éprouve le tranchant sur les phrases et les mots présents dans l’air à ce moment là. C’est ce que veut rendre l’effet typographique. Il y réussit tout à fait bien. Mais ce faisant, à quoi assiste-t-on, mine de rien ? À l’irruption d’une troisième dimension dans le texte qui n’en n’a habituellement que deux. Une peu grandiloquent comme formule ? J’explique. Habituellement, le texte suit sa ligne d’écriture. Il part de là, il progresse là bas à droite et quand il butte sur la marge, hop, il revient à la ligne. Autrement dit, il respecte ces propriétés de toute bonne vieille droite dont tu te souviendrais si tu avais passé ton CM2 à autre chose qu’échanger des images Panini. Tu te souviendrais alors aussi qu’il faut trois axes pour définir un plan. Pas encore assez clair ? Ok : le texte, habituellement, c’est un train. Là, pas. Ou alors c’est ici un train dont les wagons seraient empilés les un SUR les autres. Ça résiste encore ? Il te faut un indice supplémentaire pour comprendre qu’on est passé du texte classique à autre chose ? J’ai. Essaye de lire l’extrait à voix haute. Vu ? On remarquera aussi qu’en raison de ce même « saut quantique », je n’ai pas pu citer cet extrait en le tapant, il m’a fallu le scanner. Quittant la ligne pour le plan, le texte quitte le clavier pour l’image. Alors si ça c’est pas moderne, qu’est-ce qu’il te faut ? Le lecteur attentif aura remarqué, dans le même ordre d’idées, que la Mort s’exprime en CAPITALES. Ce lecteur attentif se construira son explication lui-même, j’ai déjà donné.
Qu’est ce qu’on a en dessous ? Mmmm ! Encore mieux. L’idée que la mort coupe le langage serait déjà très intéressante. Nous sommes des êtres mortels et des êtres de langage, parfois même des êtres de langage mortel comme Bernard Werber et la mort nous fait passer de l’interminable blabla à l’éternel silence. Intéressant, mais pas très nouveau. Mais là, là ! s’enflamma-t-il au point qu’il dû aller se passer les mains sous l’eau, là, le langage n’est pas interrompu, il est segmenté. Ici, la mort ne nous réduit pas au silence, elle dissocie nos syllabes, comme si le processus de décomposition qui réduit notre matière organique en éléments primaires, en unités plus simples, affectait aussi notre langage. On n’est décidément pas très loin de la philo, mais je vais m’arrêter là, parce que je suis encore en pyjama.
Mais je vous rassure, on peut fort heureusement lire Terry Pratchett sans arsenal conceptuel particulier, ni tenue de soirée particulière, les zygomatiques suffisent. C’est d’une inventivité débridé, loufoque et les premières strates de cette excellente littérature sont toutes d’hilarité jubilatoire. Tu vois les Monty Python ? Pareil. A l’exception des deux premiers volumes de la saga, qui introduisent le cycle, tous les autres volumes peuvent se lire indépendamment. Le mot de fin pour le magnifique travail de traduction assuré par Patrick Couton, qui doit bien s’éclater, mais pas que. Si vous le croisez, serrez-le sur votre sœur de ma part. Quoi ? Ah merde ! Serrez le sur votre cœur de ma part.
N.B. Complètement oublié de mentionner un détail poétique et loufoque : apparaissent tout au long du récit des boules de verre qu'on retourne pour qu'il neige sur le bâtiment miniature quelles contiennent. On apprendra que ce sont des oeufs de ville et qu'après éclosion, le premier stade de leur développement est un chariot métallique à roulette. Autrement dit : un Caddie.
Merci beaucoup pour ce portrait Ananke qui en dit long sur ton amour du Disque-Monde. J'adore quand on s'embrase!!!
RépondreSupprimerVoilà, embrasons nous sous le gui, c'est quasi l'heure !
RépondreSupprimer:)
RépondreSupprimerModerne, certainement !
RépondreSupprimerMais pas par application d'une "théorie littéraire" sophistiquée, à mon avis.
Plutôt parce que Terry est moderne lui même et qu'il écrit comme il est.
Il possède en plus deux avantages qui lui permettent de se lâcher : il ne se prend pas au sérieux, et il jouit d'un considérable succès populaire ; alors, il fait ce dont il a envie !
ATTENTION: Ce commentaire ne risque d'être compréhensible que par ceux qui ont déjà lu "Le Faucheur".
RépondreSupprimerCe qui est marrant c'est que dans ce tome, Pratchett 'amuse beaucoup avec la typographie (je pense au texte d'Azrael evidement)... Ce qui à l'époque lui a valu des démélés avec ses éditeurs américains qui avaient zappé totalement sa volonté typographique sur ce coup là... Tandis que Corgi (anglais) et Pocket l'avaient suivi... J'ai l'édition américaine (parce que bon, elle est moins chere que l'anglaise) et la francaise chez moi, et pour tout dire, ca gache quand meme pas mal le fait qu'on ait pas droit à cette blague bonus (qui en plus sous entend beaucoup de choses très importantes rapport à l'histoire, la hiérarchie etc...
C'est un gout particulier qu'a le bonhomme de jouer sur des trucs, finalement considérés comme "logiques", "banals" d'habitude...
Et une autre grande qualité de Pratchett c'est sa culture générale extraordinaire... et ce, dans tous les domaines, ce qui permat que chacun ait son petit préféré parce que celui ci, ou celui là lui parle plus... L'inconvénient est évidement ce qui se passe en sens inverse: quelqu'un qui n'a aucune connaissance de la physique (a fortiori quantique, relativiste et de la radioactivité) risque de louper pas mal de blagues dans "Lords and Ladies"...
(Guic) "Et une autre grande qualité de Pratchett c'est sa culture générale extraordinaire... et ce, dans tous les domaines, ce qui permat que chacun ait son petit préféré parce que celui ci, ou celui là lui parle plus... L'inconvénient est évidement ce qui se passe en sens inverse: quelqu'un qui n'a aucune connaissance de la physique (a fortiori quantique, relativiste et de la radioactivité) risque de louper pas mal de blagues dans "Lords and Ladies"..."
RépondreSupprimerCe qui pourrait jeter une (petite) pierre dans le jardin de Zaph dont la remarque n'est peut-être pas tout à fait exempte d'anti-intellectualisme, mais avec laquelle je suis pourtant d'accord en ce qu'elle engage à lire Pratchett avant tout pour le plaisir immense qu'il procure, sans qu'on soit pour autant obligé de laisser son cerveau et sa culture au vestiaire. Non, parce que je suis en train de me farcir "Autre monde" de Maxime Chattam, qui fait figure, au moins pour ce livre, de contre exemple absolu. Pas encore compris qu'il n'y ait pas une étiquette "Interdit aux plus de 12 ans" collée sur la couverture. ♣
Oui, bien sûr, Pratchett peut "aussi" donner à réfléchir. Ne fut-ce que parce qu'il nous rappelle un point quand-même très important : toute logique est réversible et tout système de valeurs est arbitraire. Il y a réellement eu une époque où les gens vivaient parfaitement bien avec l'idée d'un monde plat et croyaient faire preuve de salut public en lapidant les fous qui auraient osé prétendre que la Terre était ronde! :)
RépondreSupprimerComment ça "ronde" ?
RépondreSupprimer(Mouhahaha ! Pour Chattam, ayé. Perplexité absolue. La littérature ne sera-t-elle bientôt qu'un apperçu pour les fims à venir, eux-même n'étant que des spots de pub ralongés pour leurs produits dérivés ?)
avec un seul p.
RépondreSupprimerPour te dire ... y en a même qui prétendent qu'elle serait sphérique. Qu'est-ce qui faut pas entendre quand-même ! :-D
RépondreSupprimer