Le diable en visite à Moscou : ça va chauffer ! par Mbu
Vous aimez le jus d'abricot? Alors n'ouvrez pas ce livre.
Boulgakov a passé sa vie à écrire. Mais son vrai chef-d'oeuvre, c'est ce dernier roman, qu'il a mis 12 ans à écrire, le modifiant sans arrêt, et qui est un condensé de ses idées, de ses écrits précédents et de sa colère face à la censure dont il a sans arrêt été victime. Son ambition: prouver sous un régime athéiste que Dieu existe. La preuve? Le Diable existe. Et il est à Moscou (pour les vacances).
Tout commence donc par un jus d'abricot. Mais pas n'importe quel jus d'abricot. Un jus d'abricot par un printemps si chaud que l'on a envie de tout, sauf de jus d'abricot. C'est donc un jus d'abricot non désiré. Et en lisant, on ressent cette sensation pénible, les babines qui se retroussent, l'estomac qui se rebelle, contre ce foutu jus d'abricot qu'on a pas envie de boire et qui se venge de ne pas avoir été désiré. Toutes les conditions sont ainsi réunies pour que le diable vienne s'asseoir à côté de vous, et vous raconte l'histoire...de Ponce Pilate (un détail) et de votre mort prochaine (ça c'est pas un détail et on a tort de ne pas l'écouter).
S'ensuit une course poursuite mémorable après des acolytes du diable plus qu'étranges: l'un est un gros chat et l'autre une longue perche porteur d'un monocle cassé. Tous deux, bien évidemment, s'en donnent à coeur joie pour secouer un peu le train-train des Moscovites. Rejoints par toute une faune de vampires et démons. Et bien sûr, il y a Satan lui-même. Et allez savoir pourquoi, il finissent tous par être attachants.
On se retrouve alors pris dans le délire d'un roman fantastique à deux temps parallèles qui finissent par fusionner ensemble: les derniers jours de Jésus vus par Ponce Pilate qui ne rêve que d’une chose : pouvoir se tailler une bonne bavette avec cet étrange jeune homme et, de l'autre côté, le Diable à Moscou, au 20ème siècle, semant une zizanie de tous les diables. C'est le cas de le dire. Scènes de folie collective, sorcellerie, irrationalité et humour (ponctué de commentaires pleins d’humour de l'auteur), scènes inspirées des films de vampires ou des films en noir et blanc où l'on voit des courses poursuites à la Chaplin, et, finalement, une très belle histoire d'amour.
Le Maître et Marguerite reste aujourd’hui mon roman favori.
Vous aimez le jus d'abricot? Alors n'ouvrez pas ce livre.
Boulgakov a passé sa vie à écrire. Mais son vrai chef-d'oeuvre, c'est ce dernier roman, qu'il a mis 12 ans à écrire, le modifiant sans arrêt, et qui est un condensé de ses idées, de ses écrits précédents et de sa colère face à la censure dont il a sans arrêt été victime. Son ambition: prouver sous un régime athéiste que Dieu existe. La preuve? Le Diable existe. Et il est à Moscou (pour les vacances).
Tout commence donc par un jus d'abricot. Mais pas n'importe quel jus d'abricot. Un jus d'abricot par un printemps si chaud que l'on a envie de tout, sauf de jus d'abricot. C'est donc un jus d'abricot non désiré. Et en lisant, on ressent cette sensation pénible, les babines qui se retroussent, l'estomac qui se rebelle, contre ce foutu jus d'abricot qu'on a pas envie de boire et qui se venge de ne pas avoir été désiré. Toutes les conditions sont ainsi réunies pour que le diable vienne s'asseoir à côté de vous, et vous raconte l'histoire...de Ponce Pilate (un détail) et de votre mort prochaine (ça c'est pas un détail et on a tort de ne pas l'écouter).
S'ensuit une course poursuite mémorable après des acolytes du diable plus qu'étranges: l'un est un gros chat et l'autre une longue perche porteur d'un monocle cassé. Tous deux, bien évidemment, s'en donnent à coeur joie pour secouer un peu le train-train des Moscovites. Rejoints par toute une faune de vampires et démons. Et bien sûr, il y a Satan lui-même. Et allez savoir pourquoi, il finissent tous par être attachants.
On se retrouve alors pris dans le délire d'un roman fantastique à deux temps parallèles qui finissent par fusionner ensemble: les derniers jours de Jésus vus par Ponce Pilate qui ne rêve que d’une chose : pouvoir se tailler une bonne bavette avec cet étrange jeune homme et, de l'autre côté, le Diable à Moscou, au 20ème siècle, semant une zizanie de tous les diables. C'est le cas de le dire. Scènes de folie collective, sorcellerie, irrationalité et humour (ponctué de commentaires pleins d’humour de l'auteur), scènes inspirées des films de vampires ou des films en noir et blanc où l'on voit des courses poursuites à la Chaplin, et, finalement, une très belle histoire d'amour.
Le Maître et Marguerite reste aujourd’hui mon roman favori.
Je l'ai lu l'an dernier et je l'ai trouvé génial!
RépondreSupprimerSusan
Des chats comme acolytes de Satan, j'attends de voir ça!! ;)
RépondreSupprimerBah, il est dans ma LAL depuis longtemps, mais vu que j'ai pas trop aimé ce que j'ai lu de Boulgakov avant, je reporte, je reporte...
RépondreSupprimerMais je crois que tu m'as convaincu :-)
Contente de faire un peut-être futur nouvel adepte ;-)
RépondreSupprimerAlors je dois dire que, sachant que c'est son meilleur livre, je m'étais approchée des autres écrits avec méfiance par peur d'être déçue. Une seule nouvelle m'a vraiment touchée, une histoire de bureaucratie tellement absurde, mais surprenante. Mais elle ne m'a pas marquée au point de me souvenir du titre. Ensuite j'ai laissé tombé, c'est comme pour Marquez, à mes yeux, seul "100 ans de solitude" est un incontournable.