Ceci n'est pas de l'amour, par Sandriine
(ancien titre : «Premier amour, derniers rites »)
La 4ème de couv’ annonce des histoires d’amours, perverses ou impossible mais de l’amour… Je ne suis pas d’accord, ce n’est pas de l’amour, au contraire c’est un recueil de nouvelles sur l’anti-amour, sur le désir, sur le sexe mais pas beaucoup d’amour là dedans. Pédophilie, inceste, pornographie, possessivité, égoïsme sont les principaux thèmes de ces nouvelles, premiers écrits de l’auteur.
A la base moi j’aime pas les nouvelles…, ce qui me plaît ce sont les gros romans avec plein de pages, plein de mots, plein de personnages, plein de pensées, plein donc et pas coupé au bout d’une dizaine de pages, ce qui est souvent franchement frustrant.
Pour que mon bonheur soit complet, peut-être influencée par le titre, un bug m’a fait entendre en boucle Céline Dion chantant « Sous le veeeeeeent… » dans ma petite tête…C’est effrayant. Effrayant d’avoir la Dion dans le crâne ; effrayant de lire les nouvelles de ce recueil, effrayant d’avoir à combiner les 2… (Je dois admettre, à un moment, légèrement écœurée par une des nouvelles, j’y repensais en faisant la vaisselle et là qui est venu me squatter le cerveau ???? Eddy et son « pas de boogie-woogie avant vos prières du soir »…)
Je n’aime pas les nouvelles, ma sono interne est réglée sur Radio Nostalgie et malgré ça, je les ai lues ces nouvelles, je les appréciées pour la plupart, certaines m’ont fait grincer des dents mais il y a incontestablement une envie d’aller plus loin avec cet auteur, de savoir ce qu’il vaut sur du long.
Son habilité à décrire le pire m’a en quelque sorte enchantée, car dans la plupart de ces nouvelles, le narrateur n’est pas du côté de la morale, il n’a donc pas choisi le chemin le plus simple et c’est assez rare pour le souligner. Le lecteur est secoué et manipulé (comme par exemple cette nouvelle où un chat se fait rôtir vivant par un bande de gamins -> on est dégoûté, triste, on se dit qu’en plus ça existe et pendant ce temps-là la lecture se poursuit, une petite fille se fait agressée sexuellement et le choc est moins grand car le narrateur nous explique ses raisons, limite on compatit…J’exagère mais à peine…Cette nouvelle là je ne l’oublierais pas !!).
Cette lecture m’a donc partagée, il est évident que l’on assiste à la « naissance » d’un grand auteur et en même temps je ne relirai pas ce livre, il ne m’a pas apporté grand-chose.
Les premiers textes de McEwan sont assez dérangeants, je trouve, et celui-là ne me tente pas, malgré les grands bonheurs de lecture que sont "Délire d'amour" et "Expiation"
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