lundi 6 octobre 2008

"La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette" - Stieg Larsson

Blomkvist contre-attaque, par Guic’ the old


Ce tome 2 de Millenium s’ouvre sur un Mikael Blomkvist qui a la pêche. Il vient de rencontrer deux collègues investigateurs, qui s’apprêtent à livrer une bombe sur la prostitution et le traffic de femmes depuis les pays baltes, et en plus trempent dans cette sale histoire de hauts dignitaires suédois. Bref un scoop en or pour Millenium. Bon, OK, il y a une petite ombre au tableau… Lisbeth (Salander, la géniale geek psychopathe qui l’a bien aidé dans Millenium 1) a décidé de rompre tout contact avec lui. Or Mikael, quand même, aimait bien Mlle Salander…. Mais bon, passons.

Le fait est que si on en restait là, il n’y aurait pas d’histoire. Il y a un meurtre. Lié à l’enquête sur le traffic de femmes. Et Lisbeth (avec son passé fait d’agressions et de séjours en HP…) devient très vite la principale suspecte, et l’ennemie numéro 1 suédoise. Tout est en place pour un nouvel épisode haletant.

C’est avec un réel plaisir qu’on retrouve nos amis Blomkvist et Salander dans ce tome 2. Surtout qu’après le contrat tacite passé avec l’auteur dans le tome 1, on évite ici la longue exposition et on est directement dans le feu de l’action. Comment critiquer ce livre ? C’est bien mené, on a envie de savoir ce qui se passe ensuite, les personnages sont attachants (ceux déjà présents dans le tome 1 comme les nouvelles recrues), il y a tout pour faire de ce livre un best seller, c’est sur, c’est définitif.

Mais bon. S’il y a une question à se poser, c’est bel et bien de savoir jusqu’où on peut pousser l’invraisemblance (l’action étant parfois aussi crédible que la scène de l’avion de chasse dans Die Hard 4.) C’est très amusant de se dire que l’auteur, qui réussit avec un talent réel à construire une intrigue politico – policière tout à fait crédible es t aussi capable de nous sortir des invraisemblances surprenantes sur les plans… humains. (Je dis humains parce que si je précise ma pensée, je vous plombe la fin de l’histoire.)

De la même manière, je me suis plu à vous rappeler dans ma critique du tome 1 (bon, j’ai fait comme tout le monde !) que les tomes 2 et 3 formaient une seule intrigue… Certes ils se suivent, mais… hors un cliffhanger qui peut se boucler sans problème en un chapitre (trois si Larrson est taquin ou flemmard), et avec une enquête quasiment menée à son terme à la fin du tome 2… On se demande ce qu’on nous réserve pour la suite. Enfin je dois bien avouer qu’arrivé à la fin de ce « La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette », je n’ai pas forcément ressenti le besoin oppressant de me jeter sur la troisième partie de la trilogie (mais bon, c’est certainement, aussi, parce que j’ai envie de faire durer le plaisir…)

Bref, qu’en est-il ? Une intrigue rondement menée, un livre bien écrit, des personnages attachants, tout ce qu’il faut pour qu’on dévore ce livre en un rien de temps et avec un plaisir certain. C’est seulement après qu’on revient à la réalité, qu’on se pose des questions et qu’on commence à avoir des doutes sur ce à quoi on peut s’attendre pour la suite…

Conclusion : Verdict après lecture de tome 3.

3 commentaires:

  1. Pas besoin d'aller plus loin que la couverture pour trouver une première invraisemblance : puisque la fille est en train de fumer une clope, elle n'a pas réellement besoin d'allumette pour son bidon d'essence !
    ;-)

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  2. Non, mais elle avait besoin d'une allumette pour allumer sa cigarette. Après la dernière bouffée elle l'a jettée dans son bidon. ;)

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  3. C'est sur qu'on peut se poser cette question, mais.... Qu'est ce qui prouve que la fille de la couverture est celle qui reve d'un bidon d'essence et tout ça??

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