Aucune preuve n’a pu être retenue contre elle, par Lhisbei
« La Reine du Sud » c’est l’histoire de Teresa Mendoza, une pauvre enfant des rues mexicaines, douée pour les chiffres et qui finira à la tête d’un empire de la drogue sur la Costa del Sol espagnole. Amoureuse du Güero Davila, un pilote d’avion fougueux qui transporte des cargaisons de drogue pour le cartel mexicain de Juarez, elle doit s’exiler lorsqu’il est assassiné. Teresa arrive en Espagne et commence à changer. Poussée par un instinct de survie des plus puissants elle découvrira enfouie en elle une autre Térésa Mendoza, une Térésa froide, implacable, impitoyable et calculatrice. A partir d’une petite livraison de haschisch entre le Maroc et l’Espagne avec son nouveau petit ami, cette Térésa-là va progressivement construire une des plus grandes sociétés de transport de cocaïne et de haschisch de Méditerranée.
« La Reine du Sud » c’est aussi l’histoire d’un écrivain qui enquête sur Teresa Mendoza, la plus célèbre « narca » (féminin de « narco » pour narcotrafiquant), une femme d’affaire multimillionnaire, à la personnalité complexe, discrète, qui aime la solitude en mer et que la police n’a jamais réussi à épingler. L’enquête est fouillée, minutieuse et sans complaisance, nous montre que le soleil de Marbella blanchit facilement l’argent sale des trafiquants en tous genres.
« La Reine du Sud » ressemble une comtesse de Monte Christo (le livre de Dumas marqua fortement Teresa lors d’un séjour en prison). Mais la vengeance pour rééquilibrer la balance de la justice n’est pas le moteur de la nouvelle vie de l’héroïne. Elle ne pense qu’à survivre dans un monde impitoyable, violent. Arturo Pérez Reverte réussit quand même à nous la rendre sympathique. Et même si, au début, il m’a été difficile d’entrer dans l’histoire, au bout de quelques pages, j’ai été totalement happée par ce livre sans savoir vraiment pourquoi ou comment. C’était totalement inattendu car ce roman n’a rien, a priori, d’un « grand » roman ou d’un « chef d’œuvre » à côté duquel il ne faut surtout pas passer. Il n’est pas accompagné d’un cortège de prix ou de critiques dithyrambiques dans la presse ou sur la toile. L’histoire (l’ascension d’une trafiquante de drogue) n’est pas exceptionnelle, la plume non plus (très sobre, elle se passe volontiers des envolées lyriques qui accompagnent souvent les grands destins). Le narration oscille entre littérature (pour les passages romancés de la vie de Teresa) et reportage journalistique. Et pourtant ce livre m’a conquise par ses différents niveaux de lecture. En plus des thèmes déjà évoqués plus haut, il aborde le travail du romancier (le travail littéraire mais aussi et surtout la documentation et l’enquête) et le processus créatif. Il parle aussi au lecteur des livres, de la lecture et de la manière dont chacun s’enrichit avec un livre ou la manière dont chaque livre peut influencer le lecteur et, pourquoi pas, lui ouvrir de nouvelles perspectives ou pistes de réflexion, voire influer sur sa vie. Il donne à méditer sans avoir l’air d’y toucher, au détour d’une phrase. Alors oui « La Reine du Sud » n’est pas un « grand » roman ou d’un « chef d’œuvre » mais c’est un bon roman. Je ne sais pas si je le relirai autant de fois que j’ai relu « Le Comte de Monte Christo » mais il a produit en moi le même écho, écho qui raisonne encore en moi.
Morceaux choisis :
« […] il n’y a pas deux livres semblables, parce qu’il n’y a jamais eu deux lecteurs semblables. Et que chaque livre lu est, comme chaque être humain, un livre singulier, une histoire unique et un monde à part. »
« A mesure que le temps passait, la certitude s’affirmait en elle que le monde et la vie étaient plus faciles à comprendre à travers un livre. »
« Elle lisait toujours deux ou trois livres en même temps : un d’histoire, […] un roman sentimental ou policier, et un autre plus compliqué, de ceux qu’il faut beaucoup de temps pour terminer et qu’elle ne parvenait pas toujours à comprendre mais qui lui laissaient, une fois refermés, le sentiment que quelque chose de différent s’était noué en elle. »
A noter : « La Reine du Sud » va prochainement être adapté dénaturé au cinéma par Jonathan Jakubowicz avec Eva Mendes, Josh Hartnett, Ben Kingsley.
« La Reine du Sud » c’est aussi l’histoire d’un écrivain qui enquête sur Teresa Mendoza, la plus célèbre « narca » (féminin de « narco » pour narcotrafiquant), une femme d’affaire multimillionnaire, à la personnalité complexe, discrète, qui aime la solitude en mer et que la police n’a jamais réussi à épingler. L’enquête est fouillée, minutieuse et sans complaisance, nous montre que le soleil de Marbella blanchit facilement l’argent sale des trafiquants en tous genres.
« La Reine du Sud » ressemble une comtesse de Monte Christo (le livre de Dumas marqua fortement Teresa lors d’un séjour en prison). Mais la vengeance pour rééquilibrer la balance de la justice n’est pas le moteur de la nouvelle vie de l’héroïne. Elle ne pense qu’à survivre dans un monde impitoyable, violent. Arturo Pérez Reverte réussit quand même à nous la rendre sympathique. Et même si, au début, il m’a été difficile d’entrer dans l’histoire, au bout de quelques pages, j’ai été totalement happée par ce livre sans savoir vraiment pourquoi ou comment. C’était totalement inattendu car ce roman n’a rien, a priori, d’un « grand » roman ou d’un « chef d’œuvre » à côté duquel il ne faut surtout pas passer. Il n’est pas accompagné d’un cortège de prix ou de critiques dithyrambiques dans la presse ou sur la toile. L’histoire (l’ascension d’une trafiquante de drogue) n’est pas exceptionnelle, la plume non plus (très sobre, elle se passe volontiers des envolées lyriques qui accompagnent souvent les grands destins). Le narration oscille entre littérature (pour les passages romancés de la vie de Teresa) et reportage journalistique. Et pourtant ce livre m’a conquise par ses différents niveaux de lecture. En plus des thèmes déjà évoqués plus haut, il aborde le travail du romancier (le travail littéraire mais aussi et surtout la documentation et l’enquête) et le processus créatif. Il parle aussi au lecteur des livres, de la lecture et de la manière dont chacun s’enrichit avec un livre ou la manière dont chaque livre peut influencer le lecteur et, pourquoi pas, lui ouvrir de nouvelles perspectives ou pistes de réflexion, voire influer sur sa vie. Il donne à méditer sans avoir l’air d’y toucher, au détour d’une phrase. Alors oui « La Reine du Sud » n’est pas un « grand » roman ou d’un « chef d’œuvre » mais c’est un bon roman. Je ne sais pas si je le relirai autant de fois que j’ai relu « Le Comte de Monte Christo » mais il a produit en moi le même écho, écho qui raisonne encore en moi.
Morceaux choisis :
« […] il n’y a pas deux livres semblables, parce qu’il n’y a jamais eu deux lecteurs semblables. Et que chaque livre lu est, comme chaque être humain, un livre singulier, une histoire unique et un monde à part. »
« A mesure que le temps passait, la certitude s’affirmait en elle que le monde et la vie étaient plus faciles à comprendre à travers un livre. »
« Elle lisait toujours deux ou trois livres en même temps : un d’histoire, […] un roman sentimental ou policier, et un autre plus compliqué, de ceux qu’il faut beaucoup de temps pour terminer et qu’elle ne parvenait pas toujours à comprendre mais qui lui laissaient, une fois refermés, le sentiment que quelque chose de différent s’était noué en elle. »
A noter : « La Reine du Sud » va prochainement être adapté dénaturé au cinéma par Jonathan Jakubowicz avec Eva Mendes, Josh Hartnett, Ben Kingsley.
Hum.
RépondreSupprimerMais pourquoi n'ai-je pas lu ce livre...?
Ah bah oui : c'est un coup de cœur de Lhisbei, donc je vais détester :-)
faut rester fidèle à ta réputation ;-)
RépondreSupprimerjadorrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr!! que dire de plus ya tous les ingredients
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