jeudi 29 octobre 2009

"La femme fardée" - Françoise Sagan

La croisière s'amuse... vraiment? Par Sandrine

L'idée du livre surprise était assez rigolote, le tout étant évidemment d'avoir un pseudo et un jour de naissance s'accordant chanceusement. Pour moi, en résumé et partout où j'ai pu faire l'essai S +16 = Sagan, invariablement... J'ai donc été tentée de ne pas participer à l'activité d'octobre, en effet ma période Sagan remonte à une quinzaine d'années et fut assez remplie. Tentation grande mais la honte de lâcher mes camarades de jeux fut plus forte et me voici donc avec mon Sagan! Petite entorse à la règle, j'en ai pris un de mon énooorme PAL (le seul non lu durant la période susnommée pour cause de trop de pages (562).

L'histoire est simple : vous prenez un paquebot de luxe - le Narcisuss - et une douzaine de passagers mélomanes, riches, blasés, naïfs, malheureux (barrer la/les mentions inutiles si besoin) et laissez mijoter dix jours. Les masques tombent, les façades se lézardent, les couples se font et défont. The Loveboat ou presque. Car chez Sagan, il y a toujours cette mélancolie sous jacente et ce même dans les moments les plus heureux. La femme fardée(ou femme clown), personnage central, intriguant, est une femme mal mariée qui se cache sous un maquillage épais et ridicule, elle est fragile mais ne se laissera jamais briser et c'est elle peut-être qui s'en sortira le mieux une fois le livre refermé.

Le problème de ce livre -mis à part son âge qui se sent durant la lecture (paru en 81), ses personnages trop manichéens, ses situations quelques peu prévisibles et une fin trop happy end et malgré la description très drôle du capitaine-ours du bateau et de l'évocation hilarante de mouettes- est que l'on sent que Sagan aimerait bien faire plus, faire mieux, qu'elle en est capable mais qu'elle y renonce. La fin est bien trop heureuse et facile. Facile pour un écrivain de cette envergure... Il est vraiment dommage qu'elle ne se soit pas lâchée complètement, au risque de déstabiliser certainement mais aussi de monter d'un cran dans le talent.

4 commentaires:

  1. bonjour

    remarque d 'aujourd'hui sur un livre d'hier qui a mal vieilli
    en 81 quand je l'ai lu, je l'ai lu parce que c'était UN Françoise SAGAN
    et j'avais été plus indulgente
    mais il est vrai que ce n'est pas son meilleur livre

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  2. > "Le problème de ce livre -mis à part son âge qui se sent durant la lecture (paru en 81), ses personnages trop manichéens, ses situations quelques peu prévisibles et une fin trop happy end..."

    Qu'est-ce que ce serait s'il avait plusieurs problèmes ! ;-D

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  3. Oui j'aurais du écrire : "Le gros problème de ce livre"...mais bon je l'ai fait tard le soir sans faire de brouillon donc...soyez indulgent ;-)

    32Octobre -> J'aime beaucoup Sagan et si je suis peu indulgente c'est parce que je suis sûre qu'elle aurait pu aller plus loin, elle en avait les capacités...En tout cas je suis contente de voir que je ne suis pas seule à l'avoir lu (personne ne semble connaître ce roman :s )

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  4. Que de prétentions petits hommes, une "happy end" est donc forcément un ratage de l'auteur, une "facilitée" ??? Personnages trop manichéens...c'est trés certainement la critique la plus pure et la plus ciselée de toute son oeuvre, un bijou de finesse et d'humour sur nous tous, qui peut prétendre ne pas se reconnaître dans ces espoirs, ces ambitions, ces trahisons...et sûrement le plus joyeux...il y a là une vraie joie, une rare jubilation de sa part, me semble-t'il...Trés certainement mon Sagan préféré...

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