dimanche 18 octobre 2009

"M comme Mohican" - Corinne Royer

Ne pas oublier Pierre… par 32 Octobre

Ce livre est encensé , vilipendé … moi il m’a émue, chavirée, interloquée, abasourdie, laissée pantelante...
Si j’avais voulu faire du Corinne Royer, j’aurais écrit :
«Ce livre. Encensé. Vilipendé. Émue. Chavirée. Interloquée. Abasourdie. Pantelante…»
Une autre façon de raconter une histoire toute simple.
Elle l’a aimé, ne lui a jamais appartenu. Vingt ans plus tard, elle le croise, il la retrouve, la veut mais comme autrefois, il la laissera sur le bord de la route.
La différence, aujourd’hui, elle conte au jour le jour ses trois mois de folie.
Elle les raconte à Maria, sa grande tante. Elle nous la raconte. Elle nous prend à témoin.

Elle nous fait nous regarder en face. Quelle femme lui jettera la première pierre ? Aucune. L’une aurait aimé vivre ces trois mois. Une autre a vécu quinze jours de cette même folie. Une autre vit depuis plus de trente deux mois la même aventure, avec ou sans ange gardien. Une autre meurt pour lui. Une autre…
Il n’y a pas que la femme, «Ma Petite», le mari, Alexandre et l’amant, M.
Il y a aussi Maria et Tomahawk, anges d’un autre monde. Monde de l’au-delà. Monde impuissant témoin de l’histoire. Ma ria veille sur elle. La preuve, Maria quittera le monde quand « Ma Petite » aura grandi. Au revoir Esméralda !
Il y a aussi le Cri. Pages faisant froid dans le dos. À lire dans sa tête. À lire à haute voix pour en saisir la force.
Il y en a d’autres...
Il y a aussi les deux enfants de «Ma Petite» et les pages délicieuses nous racontant la pêche à la truite. Paul. Camille.
Lien vers Pierre.
«À chaque grande étape de ma vie, il y a eu Pierre».
Peut-être qu’en quittant ce monde, Pierre a sauvé Claire.
Pourquoi le bonheur ne rend-il pas heureux… (Page 239)


PS : il faut lire aussi ce livre pour son écriture, l’architecture des phrases, la richesse de son vocabulaire, ses envolées, ses trouvailles …270 pages de pur bonheur


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