Folio a réuni, pour sa collection "poches à 2 euros", deux nouvelles de Joris-Karl Huysmans : "Sac au dos" et "A vau l'eau". La première a été originellement publiée en 1878, avant d'être remaniée par l'auteur afin d'être intégrée dans un recueil collectif de nouvelles naturalistes ("Les soirées de Médan"). La deuxième, qui est plus longue, a été publiée, seule, en 1882.
Dans "Sac au dos", le narrateur relate son enrôlement dans la garde mobile de la Seine lors du conflit contre la Prusse en 1870. Suite à de sérieux problèmes intestinaux, c'est une pérégrination d'hôpital en hôpital qui lui tient lieu de baptême du feu. Ce qui ne l'empêche pas de connaître les aléas de l'existence de tout soldat que sont la crasse, la promiscuité, la faim... C'est toute l'absurdité de la guerre et du fonctionnement bancal des institutions qui transparaît dans ce récit. D' interminables voyages en train qui ne mènent nulle part à la désorganisation des instances militaires ou sanitaires, on ne peut s'empêcher de sourire de situations que l'auteur parvient à rendre presque cocasses, grâce à la truculence de ses personnages frustes et bons vivants.
"A vau l'eau" est l'histoire de la triste et morne existence de Mr Folantin,vieux garçon et employé de ministère. De ressources modestes, seul, sa principale préoccupation, à longueur d'année, est de dénicher un restaurant correct pour dîner... Joris-Karl Huysmans exprime avec talent la monotonie, l'ennui qui régissent le quotidien de cet insignifiant personnage, qui n'inspire même pas la compassion.
Ces nouvelles sont deux petits bijoux de style et de justesse.
Dans "Sac au dos", le narrateur relate son enrôlement dans la garde mobile de la Seine lors du conflit contre la Prusse en 1870. Suite à de sérieux problèmes intestinaux, c'est une pérégrination d'hôpital en hôpital qui lui tient lieu de baptême du feu. Ce qui ne l'empêche pas de connaître les aléas de l'existence de tout soldat que sont la crasse, la promiscuité, la faim... C'est toute l'absurdité de la guerre et du fonctionnement bancal des institutions qui transparaît dans ce récit. D' interminables voyages en train qui ne mènent nulle part à la désorganisation des instances militaires ou sanitaires, on ne peut s'empêcher de sourire de situations que l'auteur parvient à rendre presque cocasses, grâce à la truculence de ses personnages frustes et bons vivants.
"A vau l'eau" est l'histoire de la triste et morne existence de Mr Folantin,vieux garçon et employé de ministère. De ressources modestes, seul, sa principale préoccupation, à longueur d'année, est de dénicher un restaurant correct pour dîner... Joris-Karl Huysmans exprime avec talent la monotonie, l'ennui qui régissent le quotidien de cet insignifiant personnage, qui n'inspire même pas la compassion.
Ces nouvelles sont deux petits bijoux de style et de justesse.
Visiblement, l'auteur a puisé son inspiration de sa propre expérience puisque qu'il fut garde mobile et fit toute sa carrière professionnelle au ministère de l'intérieur.
bonjour,
RépondreSupprimerc'est vrai que l'idée de permettre de découvrir certains auteurs pour juste 2€ est une très bonne idée. Je le mets dans mes livres à acheter et en plus je ne me ruinerais pas et je m'en tiens à la promesse de découvrir deux petits bijoux de style.
En fait ça se justifie assez cette édition, puisque si je me souviens bien Sac au dos est sorti au départ "isolé" avant d'être réuni plus tard dans Nouvelles (où on le trouve désormais la plupart du temps). A vau l'eau aussi, d'ailleurs (mais il est sorti plus tard je crois).
RépondreSupprimerJ'aime Sac au dos, puissant et racé ; c'était une période de transition pour Huysmans, les années 1880-81 ; il savait déjà qu'il ne voulait plus être un naturaliste, mais il n'avait pas encore décidé de ce qu'il allait faire à la place. C'est à cette époque qu'il publiera ce qui reste aujourd'hui comme mes textes préférés de lui (même si objectivement ce ne sont pas les meilleurs), Pierrot sceptique, Les Croquis Parisiens... des textes inclassables, étranges et souvent percutants (et très drôles aussi !), dont je crois qu'ils ne sont plus édités depuis des années...
ayri fikonn
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