"Incroyable", c’est ce que j’ai pensé en lisant ce livre, et c’est exactement ce que les nazis ont voulu qu’on pense après la guerre – que ce qu’ils avaient fait était tellement incroyable que personne ne le croirait jamais. Ils ont dit aussi : "personne ne sera là pour témoigner, nous allons détruire toute preuve". Mais là ils ont eu tort : il y a des survivants, il y a bien des preuves.
Primo Levi est arrêté en février 1944, en Italie. Il est déporté à Auschwitz. Dans son livre "Si c’est un homme" il décrit la vie dans ce camp de détermination. Il décrit, observe et questionne. Il décrit la lutte quotidienne pour survivre à ce système monstrueux des nazis qui faisait de l’homme un être sans dignité, sans identité et sans aucun caractère humain. C’était une lutte de chacun contre tous et de chacun pour soi. Incroyable que certains ont pu survivre à ce régime inhumain : travail dur, nourriture pauvre, presque sans vêtements quand il fait -15C, Et quand on a faim et froid, quand on n'a plus que la peau sur les os et encore moins que ça, quand rien ne vous intéresse que survivre encore une journée qu'est-ce qui reste de l'homme qui déjà n'est plus rien qu'un numéro? ... Il n'en reste plus rien du tout car un homme qui vit dans de telles conditions n'a plus de place pour des sentiments ou la moralité.
Le témoignage de Levi "est devenu un livre qu'il importe à chaque membre de l'espèce humaine d'avoir lu pour que la nuit et le brouillard de l'oubli ne recouvrent pas à tout jamais le souvenir de l'innommable, pour que jamais plus la question de savoir "si c'est un homme" ne se pose". Malheureusement même aujourd’hui les média nous montrent que dans le monde entier cette question se pose toujours.
Est-ce que la question ne se pose pas de plus en plus? Finalement, considérer l'humanité à l'aune d'un cours de bourse, n'est-ce pas oublier la valeur de la vie?
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