Heureusement, il n'y a pas que de mauvais écrivains qui se suicident.
Cette plaisante circonstance va me permettre de découvrir un autre livre de Yasunari Kawabata : "Le grondement de la montagne".
Kawabata est la subtilité en personne. On dirait que la vérité se trouve (et se cherche) dans les détails. Les personnages y sont très attentifs, comme si notre perception était incapable d'embrasser une échelle plus vaste. Pas de grand plan, de lois fondamentales, ni d'ordre supérieur, mais une suite de perceptions infimes qui dessinent petit à petit un univers. Cela contribue à créer un étrange sentiment poétique.
Avec ce livre, nous entrons dans le quotidien d'une famille japonaise, et surtout dans celui de Shingo, père de deux enfants dont les mariages respectifs sont en plein naufrage.
Il vient d'atteindre la soixantaine, et sent son esprit et sa mémoire faiblir, il se laisse accaparer par de petites choses, et se sent de plus en plus incapable de faire face aux problèmes réels.
Il se plonge volontiers dans des rêveries douces-amères, dont certaines sont empreintes de sensualité.
Nous retrouvons avec ce roman un des thèmes favoris de Kawabata : celui de l'homme vieillissant.
L'amour et la mort sont comme les deux pôles de la vie, mais deux pôles qui s'inversent petit à petit : plus on se rapproche de l'un, plus on s'éloigne de l'autre. Erotisme et sensualité semblent perdre leur consistance avec l'âge, pour se réfugier dans le domaine de la rêverie, et s'incarner parfois dans un simple regard.
Pourtant, le désir, lui, est toujours présent. C'est ce qui donne à ce texte cette tonalité si nostalgique et désabusée.
Connaissant les thèmes récurrents de cet auteur et ses obsessions un peu morbides, je ne peux pas dire que je suis surpris qu'il en soit venu à mettre fin à ses jours.
Cette plaisante circonstance va me permettre de découvrir un autre livre de Yasunari Kawabata : "Le grondement de la montagne".
Kawabata est la subtilité en personne. On dirait que la vérité se trouve (et se cherche) dans les détails. Les personnages y sont très attentifs, comme si notre perception était incapable d'embrasser une échelle plus vaste. Pas de grand plan, de lois fondamentales, ni d'ordre supérieur, mais une suite de perceptions infimes qui dessinent petit à petit un univers. Cela contribue à créer un étrange sentiment poétique.
Avec ce livre, nous entrons dans le quotidien d'une famille japonaise, et surtout dans celui de Shingo, père de deux enfants dont les mariages respectifs sont en plein naufrage.
Il vient d'atteindre la soixantaine, et sent son esprit et sa mémoire faiblir, il se laisse accaparer par de petites choses, et se sent de plus en plus incapable de faire face aux problèmes réels.
Il se plonge volontiers dans des rêveries douces-amères, dont certaines sont empreintes de sensualité.
Nous retrouvons avec ce roman un des thèmes favoris de Kawabata : celui de l'homme vieillissant.
L'amour et la mort sont comme les deux pôles de la vie, mais deux pôles qui s'inversent petit à petit : plus on se rapproche de l'un, plus on s'éloigne de l'autre. Erotisme et sensualité semblent perdre leur consistance avec l'âge, pour se réfugier dans le domaine de la rêverie, et s'incarner parfois dans un simple regard.
Pourtant, le désir, lui, est toujours présent. C'est ce qui donne à ce texte cette tonalité si nostalgique et désabusée.
Connaissant les thèmes récurrents de cet auteur et ses obsessions un peu morbides, je ne peux pas dire que je suis surpris qu'il en soit venu à mettre fin à ses jours.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire