Un boulot à finir… par Guic' the Old
Virgile (quel nom!) est publicitaire, vit dans un appart niché au sein d'une maison de passe près de la gare du Nord. Il est assez bizarre, se sent inadapté, et se montre assez incapable de mener une relation sentimentale correcte. Entre les conversation autour d'un thé avec ses amies ou ses rendez vous chez sa psy, pas grand chose ne se passe dans sa vie.
Jusqu'u jour où il entend sur son répondeur un message d'une jeune femme qui a décidé de le quitter. Encore une fois. Sauf que… Sauf que Virgile n'a aucune idée de qui est cette jeune fille.
Si je ne résume pas plus avant, c'est parce que là, je suis déjà arrivé au quart du livre, rien qu'en disant ça.
J'aime bien Martin Page. Quand j'ai lu son premier roman, étant plus jeune, ça m'avait tellement plu que je m'étais mis en tête d'écrire un roman, moi aussi. Il n'a jamais dépassé la page 20, mais quand même. J'ai finalement gardé une grande sympathie pour cet auteur.
Sauf que là… j'ai vraiment eu l'impression qu'il avait décidé de finir ce que j'avais commencé. Du héros ado attardé (qui, en tant que publicitaire n'a bien évidement aucun problème d'argent, ce qui montre que vraiment, s'il a une vie difficile, c'est spécifiquement parce que ses sentiments lui pèsent), doublé d'un cliché ambulant (plus bobo tu meurs: il vit dans un quartier populaire, boit du thé dont il connaît tous les détails et ses meilleures amies sont respectivement sa psy, une voyante, et une lesbienne dont il a été amoureux mais maintenant ça lui est passé), aux milles références totalement inaccessible à un non parisien mais indispensable pour comprendre l'histoire, ce roman donne l'impression d'être une compilation de tout ce qu'il faudrait ne pas faire dans un premier roman – manque de pot, là c'est le cinquième.
Et quand bien même aucun de ses romans précédents ne pouvait faire office de chef d'œuvre, on se voyait offrir un bon moment de lecture. Là, rien du tout, pour une raison simple: il ne se passe rien. Virgile ne fait rien sinon tergiverser, se demander en permanence ce qu'il doit faire et en discuter avec ses amies devant un Earl Grey. Et quand quelque chose lui arrive, penseriez vous que ça changerait quoique ce soit? Non, il se demande ce qu'il doit faire. Et quand, effectivement, il se décide à agir, à faire quelque chose, tiens la fin est dans 10 pages.
On pourrait croire que c'est justement ce cheminement spirituel qui est intéressant, et ce serait vrai… s'il était intéressant. Car à aucun moment Virgile n'attire la sympathie. Juste l'affliction. Un peu comme l'ado qu'on a été, lorsqu'on regarde en arrière.
Bref, Monsieur Page, si vous gardez tout ma sympathie, je dois vous l'avouer: votre dernier roman, si je l'ai fini, c'est juste parce que sur mon trajet de 20 minutes de RER entre chez moi et mon travail, 15 se déroulent dans un tunnel et n'offrent rien à voir par la fenêtre. Quoique. Au moins, si je ne l'avais pas fini, je ne l'aurais pas critiqué. Vous pouvez donc maudire la RATP.
Virgile (quel nom!) est publicitaire, vit dans un appart niché au sein d'une maison de passe près de la gare du Nord. Il est assez bizarre, se sent inadapté, et se montre assez incapable de mener une relation sentimentale correcte. Entre les conversation autour d'un thé avec ses amies ou ses rendez vous chez sa psy, pas grand chose ne se passe dans sa vie.
Jusqu'u jour où il entend sur son répondeur un message d'une jeune femme qui a décidé de le quitter. Encore une fois. Sauf que… Sauf que Virgile n'a aucune idée de qui est cette jeune fille.
Si je ne résume pas plus avant, c'est parce que là, je suis déjà arrivé au quart du livre, rien qu'en disant ça.
J'aime bien Martin Page. Quand j'ai lu son premier roman, étant plus jeune, ça m'avait tellement plu que je m'étais mis en tête d'écrire un roman, moi aussi. Il n'a jamais dépassé la page 20, mais quand même. J'ai finalement gardé une grande sympathie pour cet auteur.
Sauf que là… j'ai vraiment eu l'impression qu'il avait décidé de finir ce que j'avais commencé. Du héros ado attardé (qui, en tant que publicitaire n'a bien évidement aucun problème d'argent, ce qui montre que vraiment, s'il a une vie difficile, c'est spécifiquement parce que ses sentiments lui pèsent), doublé d'un cliché ambulant (plus bobo tu meurs: il vit dans un quartier populaire, boit du thé dont il connaît tous les détails et ses meilleures amies sont respectivement sa psy, une voyante, et une lesbienne dont il a été amoureux mais maintenant ça lui est passé), aux milles références totalement inaccessible à un non parisien mais indispensable pour comprendre l'histoire, ce roman donne l'impression d'être une compilation de tout ce qu'il faudrait ne pas faire dans un premier roman – manque de pot, là c'est le cinquième.
Et quand bien même aucun de ses romans précédents ne pouvait faire office de chef d'œuvre, on se voyait offrir un bon moment de lecture. Là, rien du tout, pour une raison simple: il ne se passe rien. Virgile ne fait rien sinon tergiverser, se demander en permanence ce qu'il doit faire et en discuter avec ses amies devant un Earl Grey. Et quand quelque chose lui arrive, penseriez vous que ça changerait quoique ce soit? Non, il se demande ce qu'il doit faire. Et quand, effectivement, il se décide à agir, à faire quelque chose, tiens la fin est dans 10 pages.
On pourrait croire que c'est justement ce cheminement spirituel qui est intéressant, et ce serait vrai… s'il était intéressant. Car à aucun moment Virgile n'attire la sympathie. Juste l'affliction. Un peu comme l'ado qu'on a été, lorsqu'on regarde en arrière.
Bref, Monsieur Page, si vous gardez tout ma sympathie, je dois vous l'avouer: votre dernier roman, si je l'ai fini, c'est juste parce que sur mon trajet de 20 minutes de RER entre chez moi et mon travail, 15 se déroulent dans un tunnel et n'offrent rien à voir par la fenêtre. Quoique. Au moins, si je ne l'avais pas fini, je ne l'aurais pas critiqué. Vous pouvez donc maudire la RATP.
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